LE CORPS DU CHRIST : L’ÉGLISE
01/08/2017IL CORPO DI CRISTO: LA CHIESA
01/08/2017Compilation d’extraits des écrits d’Ellen G. White
Les enfants sont prêts à entendre et à accepter l’Evangile
Dans les enfants avec lesquels il entrait en contact, Jésus reconnaissait des hommes et des femmes susceptibles de devenir les héritiers de sa grâce et les sujets de son royaume. Certains d’entre eux souffriraient un jour le martyre pour sa cause. Il savait que ces enfants écouteraient son enseignement et l’accepteraient comme leur Rédempteur plus volontiers que leurs aînés, parmi lesquels beaucoup étaient endurcis de cœur et attachés au monde. Quand il enseignait, il se mettait à leur niveau. Lui, le Roi des cieux, répondait à leurs questions et simplifiait son enseignement pour le rendre accessible à leur intelligence d’enfants. Il déposait dans leur esprit la semence de la vérité. Plus tard, elle germerait et porterait des fruits jusque dans la vie éternelle.
Lorsqu’il dit aux siens de ne pas interdire aux enfants de venir à lui, c’est à ses disciples de tous les temps que Jésus s’adressait, à ceux qui dirigent l’Eglise, aux prédicateurs, à ceux qui les assistent, à tous les chrétiens. Aujourd’hui même, Jésus attire les enfants à lui et nous exhorte à les laisser aller à lui, nous disant en substance : “Ils viendront à moi si vous ne les en empêchez pas.”
Ne permettez pas à votre cœur inconverti de dénaturer la personne de Jésus. N’éloignez pas les enfants de lui par votre froideur et votre dureté de cœur. Ne leur donnez jamais lieu de croire que le ciel manquerait de charme pour eux parce qu’ils vous y retrouveraient. Ne décrivez pas le christianisme en des termes que les enfants ne peuvent comprendre. N’agissez pas comme si vous n’attendiez pas d’eux qu’ils donnent leur cœur au Christ dans leur jeune âge. Ne leur donnez pas l’impression que la religion du Christ est une religion triste, et qu’en se donnant au Sauveur ils doivent du même coup abandonner tout ce qui rend la vie agréable.
Travaillez avec le Saint-Esprit alors que celui-ci touche le cœur des enfants. Dites-leur que le Sauveur les appelle, qu’ils ne peuvent lui donner de joie plus parfaite qu’en s’abandonnant à lui dès leur plus tendre enfance.
Jésus considère ceux qu’il a rachetés par son sang avec une infinie tendresse. Il les aime d’un immense amour. Ils sont pour lui l’objet d’une affection inexprimable. Il se sent attiré non seulement par les enfants les plus attachants et les mieux éduqués, mais aussi par ceux qui, soit par hérédité soit par laisser-aller, font preuve d’un caractère déplaisant. – Evangéliser, pp. 520, 521.
Des lois identiques gouvernent la nature et l’humanité
Le grand Maître plaçait ses auditeurs en contact avec la nature, afin qu’ils puissent prêter l’oreille à la voix de la création. A mesure que leurs cœurs s’attendrissaient et que leurs esprits s’ouvraient à ses instructions, il les aidait à interpréter l’enseignement spirituel des choses que leurs yeux contemplaient. … Ces leçons contenaient un enseignement et un appel pour chacun. Ainsi, loin d’être une simple routine dépourvue de réflexion, la tâche que le Maître s’imposait chaque jour était illuminée et idéalisée par le rappel constant des choses visibles et invisibles.
C’est ainsi que nous devrions enseigner. Que les enfants apprennent à voir dans la nature l’expression de l’amour et de la sagesse de Dieu. Que des liens soient établis dans leur pensée entre Dieu et les oiseaux, les fleurs et les arbres : que toutes les choses visibles deviennent pour eux des interprètes des choses invisibles et tous les éléments de la vie des moyens de s’assimiler l’enseignement divin.
Tandis qu’ils apprendront à étudier les leçons que contiennent toutes les choses créées et les expériences de la vie, montrez-leur que les mêmes lois qui gouvernent les choses de la nature et les événements de la vie doivent aussi nous diriger, qu’elles nous sont données pour notre bien et que l’obéissance à ces lois peut seule nous procurer le succès et le véritable bonheur.
Leçons pratiques enseignées par l’agriculture
Parmi les leçons innombrables touchant les différents processus de croissance des plantes, quelques-unes des plus importantes sont énoncées dans la parabole du Sauveur sur la semence. Elles s’adressent aux jeunes comme aux plus âgés. …
La germination de la semence représente le début de la vie spirituelle, et le développement de la plante est une figure de la formation du caractère. … Lorsque les parents et les éducateurs cherchent à enseigner ces leçons, ils devraient le faire d’une manière pratique. Que les enfants préparent eux-mêmes le sol et y répandent la semence. Tandis qu’ils travaillent, les parents ou les maîtres peuvent leur expliquer que le cœur est un jardin dans lequel de bonnes ou de mauvaises semences peuvent être jetées ; de même que le jardin doit être préparé pour recevoir la semence naturelle, de même aussi le cœur doit l’être pour recevoir la semence de la vérité. … Personne ne s’attend à moissonner sur un terrain en friche. Sans relâche et avec persévérance, il faut préparer le sol, semer, cultiver et prendre soin de la récolte. Il doit en être ainsi pour la semence spirituelle.
Les mauvaises habitudes comparables aux mauvaises herbes
Autant que possible, le foyer devrait se trouver loin de la ville, dans un endroit où les enfants disposeraient d’un terrain à cultiver. Chacun d’eux devrait avoir son propre lopin de terre. Tandis que vous leur apprenez à jardiner, à préparer la terre pour y déposer la semence, et que vous leur montrez combien il est important d’enlever toutes les mauvaises herbes, attirez aussi leur attention sur la nécessité de se débarrasser, dans la vie, des habitudes inavouables et funestes. Apprenez-leur à réprimer les mauvaises habitudes comme ils luttent contre les mauvaises herbes de leur jardin. Cet enseignement vous prendra du temps, mais il en vaut grandement la peine. – Le foyer chrétien, pp. 137, 138.
Enseigner aux enfants les choses spirituelles
Aujourd’hui encore, ce sont les enfants qui sont le plus accessibles aux enseignements de l’Evangile; leurs cœurs sont ouverts aux influences divines, et retiennent fortement les leçons apprises. De petits enfants peuvent être chrétiens en ayant une expérience proportionnée à leur âge. Il faut leur enseigner les choses spirituelles, afin que leur caractère se façonne à la ressemblance de celui du Christ. …
L’ouvrier chrétien peut devenir un instrument du Christ pour attirer ces enfants au Sauveur. Il peut se les attacher en agissant avec sagesse et avec tact, … et il aura le bonheur de voir leur caractère tellement transformé par la grâce du Christ, qu’on pourra dire à leur sujet : “Le royaume des cieux est pour leurs pareils.”
Même dans leur tendre enfance, les enfants peuvent appartenir à l’assemblée des croyants et connaître de précieuses expériences. Jésus peut en faire de jeunes missionnaires qui, pleins de confiance en lui, l’aimeront de tout leur cœur et vivront pour lui. Leur façon de penser sera totalement changée, et le péché ne leur apparaîtra pas comme quelque chose à désirer, mais au contraire à éviter et à détester.
Le Seigneur désire vivement le salut des jeunes. Il se réjouit à la pensée de les voir réunis autour de son trône, revêtus de la robe immaculée de sa justice. Il soupire après le moment où il pourra placer sur leurs têtes la couronne de vie, où il entendra leurs voix joyeuses se mêler au chant de victoire qui, donnant gloire, honneur et majesté à Dieu et à l’Agneau, retentira sans fin dans les parvis célestes. – Puissance de la grâce, p. 288.
La parabole du semeur et de la semence
… Il [Jésus] associait les choses naturelles aux choses spirituelles, reliant les événements de la nature et le vécu de ses auditeurs aux vérités sublimes de la Parole écrite. Chaque fois que leurs yeux reposaient sur les objets auxquels il avait relié la vérité éternelle, ils se rappelaient ses leçons.
L’une de ses paraboles les plus saisissantes et les plus belles est celle du semeur et de la semence. “Il en est du royaume de Dieu”, disait-il, “comme d’un homme qui jette de la semence en terre ; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, premièrement l’herbe, puis l’épi, enfin le blé bien formé dans l’épi.” Marc 4 : 26-28. […] Celui qui nous a donné cette parabole est celui qui a créé la petite graine, lui a donné ses propriétés vitales et a présidé aux lois gouvernant sa croissance. Il en a fait une vivante illustration de la vérité, que ce soit dans le monde naturel ou le monde spirituel.
Les vérités enseignées par cette parabole sont devenues une vivante réalité dans la vie du Christ. A la fois physiquement et spirituellement, il a suivi l’ordre divin de la croissance illustrée par la plante, comme il souhaite que chaque enfant le fasse. Majesté céleste, Roi de gloire, il est devenu un bébé à Bethléem et, pendant un temps, un petit enfant vulnérable confié aux soins de sa mère.
Jésus a travaillé en enfant obéissant. Il parlait et agissait avec la sagesse d’un enfant et non d’un adulte, honorant ses parents, accomplissant leurs souhaits en se rendant utile, selon ses capacités. A tous les stades de sa croissance, il était parfait et possédait la grâce simple et naturelle d’une vie sans péché. Le Livre sacré parle ainsi de son enfance : “Le petit enfant grandissait et se fortifiait ; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui”, et de son adolescence : “Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.” Luc 2 : 40, 52.
Ici est suggérée la tâche des parents et des éducateurs. […] Ils ont pour objectif de cultiver les facultés de l’enfant, de sorte que celui-ci exprime la beauté naturelle propre à chaque étape de la vie en se développant avec grâce, comme les plantes du jardin. – Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, pp. 115, 116.
La beauté de la simplicité
Ici nous est présentée l’œuvre des parents et des éducateurs : ils doivent s’efforcer de cultiver avec soin les dispositions des jeunes, afin qu’à chaque époque de la vie ils puissent mettre en lumière la beauté naturelle de cette période, beauté qui se développe aussi naturellement que celle de la plante.
Les enfants les plus attrayants sont ceux qui restent naturels et sans affectation. Il ne faut pas leur accorder une attention spéciale et répéter leurs petites réparties devant eux. N’encouragez pas chez eux la vanité en louant leur apparence, leurs paroles et leurs actions. Ne les habillez pas d’une façon onéreuse et recherchée, car cela encourage en eux l’orgueil et excite l’envie de leurs petits camarades.
Instruisez vos enfants avec une grande simplicité. Apprenez-leur à se contenter des petits services qu’ils peuvent rendre, ainsi que des plaisirs de leur âge. L’enfance est représentée par l’herbe de la parabole ; or, l’herbe a une beauté qui lui est propre. Ne poussez pas vos enfants vers une maturité précoce, laissez-leur aussi longtemps que possible la fraîcheur et la grâce des premières années.
Les petits enfants peuvent être chrétiens ; ils auront une expérience correspondant à leur âge. C’est tout ce que le Seigneur attend d’eux. Il faut les éduquer dans le domaine spirituel, et la tâche des parents est de les placer dans les meilleures conditions pour que leur caractère devienne semblable à celui du Christ. – Les paraboles de Jésus, pp. 65, 66.
Le jardin du cœur
Il est possible à un petit enfant de vivre en chrétien, avec des expériences en harmonie avec son âge. Dieu n’en attend pas davantage de lui. Son éducation doit aussi être d’ordre spirituel. Que les parents ne manquent pas une seule occasion de former son caractère à l’image de celui du Christ.
L’esprit humain est constamment actif, recevant de bonnes ou mauvaises influences. Tout comme la lumière laisse sur la plaque du photographe l’impression d’une physionomie humaine, sentiments et impressions laissent leur empreinte dans l’esprit enfantin. Que ceux-ci soient d’ordre matériel, moral ou religieux, ils seront ineffaçables. C’est quand s’éveille la raison que l’esprit est le plus sensible. C’est pourquoi les toutes premières leçons sont d’une importance vitale. Elles exercent une puissante influence sur la formation du caractère. Si elles sont justes, si, à mesure que l’enfant grandit, elles sont suivies de patiente persévérance, on façonnera correctement le destin terrestre et éternel de l’enfant. Le Seigneur a dit : “Oriente le jeune garçon sur la voie qu’il doit suivre ; même quand il sera vieux, il ne s’en écartera pas.” Proverbes 22 : 6.
Parents, confiez vos enfants au Seigneur, faites-leur comprendre qu’ils lui appartiennent, qu’ils représentent les agneaux du troupeau sur lequel le Christ veille en vrai Berger. Anne a dédié Samuel au Seigneur. “Samuel grandissait et l’Eternel était avec lui. Il ne laissait tomber à terre aucune de ses paroles.” 1 Samuel 3 : 19. Ce prophète et juge en Israël illustre les possibilités offertes à l’enfant dont les parents coopèrent avec Dieu dans l’accomplissement de leur tâche.
Les enfants sont un héritage du Seigneur et doivent être formés à son service. Telle est la tâche solennelle et sacrée confiée aux parents et aux éducateurs, tâche qu’ils ne peuvent éviter ou ignorer. La négliger ferait d’eux des serviteurs infidèles. Mais une récompense est promise pour qui sème la vérité tôt dans le cœur et la cultive attentivement.
Le Christ conclut ainsi la parabole : “Dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là.” Marc 4 : 29. Quand la moisson de la terre aura lieu, nous verrons le résultat de nos labeurs, nous verrons ceux pour qui nous avons œuvré et prié, réunis dans le grenier céleste. Nous entrerons alors dans la joie du Seigneur, qui “verra (du fruit) du travail de son âme, (et) sera satisfait.” Esaïe 53 : 11 (DRB). – Conseils aux éducateurs, aux parents, et aux étudiants, pp. 117, 118.