Qui ne voudrait pas avoir des amis ? Pour la plupart de nous, nous aimons avoir un grand nombre d’amis. Nous aimons montrer notre affection à d’autres et nous sentir considérés et aimés par eux. Mais avez-vous déjà pensé ce que signifie être amis de Dieu ? Pouvons-nous être en relation avec lui ? Pourrions-nous être en train de refuser son amitié sans nous en rendre compte ?
La source de l’amitié
Lorsqu’entre deux ou plusieurs personnes il existe une affection pure et désintéressée, on dit qu’ils sont amis. La véritable amitié a son origine en Dieu, parce qu’il a été le premier à la démontrer aux hommes. En Eden, Adam et Eve, jouissaient d’une pleine communion -amitié- avec leur Créateur ; ils n’avaient besoin de rien. Leur grand Ami, Dieu, leur avait donné tout ce qui pouvait satisfaire leurs sens, en fait il les avait créés pour déverser sur eux toute son affection.
Dès l’instant du miracle de la vie, il leur prodigua d’évidentes manifestations de ce grand amour : Le raisonnement, le libre arbitre, le mariage, la faculté de procréer, le foyer, la santé et le plein contrôle de la terre et de tout ce qu’elle renfermait, sont entre autres, quelques-uns des dons qu’ils reçurent pour en jouir.
Jusqu’ici Dieu avait tout fait, et l’homme ? Quel rôle lui revenait ? Adam et Eve montraient qu’ils appréciaient leur relation avec Dieu en obéissant à ses commandements. Ceux-ci étaient écrits dans leur esprit, de sorte qu’il n’était pas difficile de les observer, c’était quelque chose de naturel, un saint service, spontané et vital pour leur structure morale et physique. Être en harmonie avec la loi du Créateur était la manifestation évidente de leur amitié : « l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » Romains 13 : 10.
Il n’y avait aucune autorité arbitraire dans ce que Dieu faisait ; la vie de l’homme n’était pas une triste servilité. Dieu aimait l’homme et l’homme aimait Dieu. Tout le conflit de notre race commença quand l’homme décida de transgresser la loi divine, le fondement de l’alliance d’amour entre le divin et l’humain. A partir de ce moment-là, les liens d’amitié furent brisés.
L’amitié qui dégrade
La voix de ce beau serpent était attrayante comme un aimant, mais son message séducteur eut comme fin de canaliser les émotions d’Eve envers l’arbre défendu. Si la femme mangeait de ce fruit, elle violerait la loi de son Créateur, rompant ainsi le lien de l’amitié parfaite existant jusque là.
Eve hésita un moment, il y avait beaucoup de choses en jeu, puis elle n’y pensa pas plus ; un flot de nouvelles sensations commencèrent à pénétrer dans son esprit. « Être comme Dieu doit être quelque chose de fascinant » pensa-t-elle. « La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. » Genèse 3 : 6. Par ce péché, un grand abîme s’ouvrait entre Dieu et les hommes.
Beaucoup de gens déduisent que l’histoire de la chute est fictive et que ce test si simple ne peut pas avoir été réel. Mais c’est précisément à cause de sa simplicité que l’homme n’a aucune excuse. Si Dieu avait placé un test beaucoup plus complexe pour tester la loyauté d’Adam et Eve, ils auraient pu se justifier, en argumentant qu’il était impossible de rester fidèles à leur Créateur tellement il leur en demandait. Rappelons qu’ils avaient à disposition dans le jardin d’Eden toutes sortes d’arbres fruitiers, ils avaient à disposition tout ce dont ils avaient besoin pour les rendre heureux. Un seul arbre était réservé pour Dieu ; ils ne devaient ni le toucher ni en prendre le fruit. (Genèse 2 : 16, 17.) C’était bien simple, mais ils échouèrent en se laissant emporter par leur désir d’acquérir un niveau supérieur.
Ils choisirent de désobéir et bientôt ils en virent les conséquences : La perte de la sainteté : « ils connurent qu’ils étaient nus. » Genèse 3 : 7. La tendance à se justifier : « ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. » Genèse 3 : 7. L’impossibilité de rester en contact avec Dieu : « l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Eternel Dieu. » Genèse 3 : 8. La peur : « j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. » Genèse 3 : 10. Et l’esprit de blâme : « La femme que tu as mise auprès de moi m’a donné de l’arbre, et j’en ai mangé. » Genèse 3 :12 ; « le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé. » Genèse 3 : 13.
Voilà les premières conséquences de ce « petit » péché, qui impliqua la rupture de l’amitié avec Dieu et, par conséquent, l’acceptation volontaire de s’unir avec celui qui était leur ennemi naturel. « Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. » Jacques 4 : 4. « Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. » 2 Pierre 2 : 19.
A partir de ce moment, la source du malheur commença à germer, et son cours alla en augmentant au cours des millénaires jusqu’à nos jours, en produisant un large et profond fleuve d’idolâtrie, de spiritisme, de jalousie, de vol, d’immoralité, de maladie, de douleur, de guerres et de mort. La transgression de la loi des dix commandements est la racine de toutes les misères humaines.
Amitié rédemptrice
L’homme et la femme tremblaient à l’approche de Dieu. Ils se cachèrent derrière un arbre, tourmentés dans leur conscience souillée par la culpabilité et les yeux inondés de larmes. De sombres pressentiments les assaillirent. « Va-t-il poser sa main de justice sur nous ? Devrons-nous nous séparer pour toujours ? Que deviendrons-nous ? Allons-nous perdre notre demeure en Eden ? »
Ce qu’ils ne savaient pas c’est que Dieu, dans son douloureux silence avait tout observé, et que maintenant il marchait à leur rencontre. Lorsque nous sombrons, quand tout ce qui nous entoure ou ce que nous sommes perd de son charme et qu’il semble que la terre va s’ouvrir sous nos pieds pour nous engloutir, c’est alors que Dieu vient à notre rencontre et nous cherche pour nous consoler et nous aider. « L’Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement. » Psaume 34 : 18. Celui qui nous a créés ne sera-t-il pas sensible à nos besoins ? Et plus encore, celui qui nous a rachetés par son Fils Jésus-Christ ne cherchera-t-il pas notre bonheur ? Ne sera-t-il pas disposé à nous aider dans toute situation difficile ?
Ce fut un moment décisif pour Adam et Eve. Ils savaient qu’en péchant ils avaient offensé le caractère sacré de leur bienfaiteur (puisque la loi est le reflet du caractère de Dieu, selon Romains 7 : 12.) Ils savaient aussi que la détérioration de leur relation avec leur Ami était irréversible ; ils savaient que le péché demandait leur vie ; mais ils ne connaissaient peu ou rien de l’amour infini de Dieu pour eux. Le jugement divin allait être délivré. Mais en entendant les paroles que l’Eternel adressa au serpent, ils ne pouvaient pas croire à ce qu’ils entendaient : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. » Genèse 3 : 15.
Dans la jurisprudence des hommes, quand quelqu’un est trouvé comme un transgresseur présumé des lois du pays, tout d’abord il est mis en prison préventive si cela est requis pour son infraction. Après que le juge vérifie sa culpabilité, il publie sa condamnation, et en dernier recours, le prisonnier peut faire appel. Toutefois, le processus suivi par la justice céleste dans ce même contexte de la chute du troisième chapitre de la Genèse, est différent. Immédiatement après avoir péché, malgré la violation indéniable, le Juge Suprême leur fait une promesse : « Bien que vous ayez décidé de refuser mon amour en transgressant ma loi, je vais chercher à tout prix un moyen de récupérer votre amitié perdue. »
Avant d’entendre leur condamnation, nos premiers parents reçurent la certitude qu’ils allaient recevoir la puissance nécessaire pour résister aux tentations du diable et qu’un jour, la postérité (Jésus) de la femme (l’église) écraserait la tête (il serait détruit) du serpent (Satan). Ils auraient beaucoup à souffrir avec leur « nouvel ami », mais ils devaient accepter la certitude que finalement ils vaincraient et retrouveraient ce que le diable leur avait volé.
Avant de sortir du jardin d’Eden, Adam et Eve purent voir en synthèse le plan merveilleux de la rédemption que Dieu lui-même avait conçu avant la fondation du monde. (1 Pierre 1 : 18-20.) « L’Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. » Genèse 3 : 21. Dans le type contenu dans cet acte (d’ôter la vie de deux agneaux pour fournir des vêtements qui couvriraient leur nudité et déposer sur des animaux innocents la condamnation afin qu’Adam et Eve puissent vivre), ils reçurent la confirmation de leur espérance. Leur culpabilité manifeste fut déposée sur les agneaux qui représentaient Jésus (Jean 1 : 29) qui, par leur mort (symbole du sacrifice du Christ) fournirent les vêtements pour couvrir leur nudité (justification, Romains 5 :18 ; 2 Corinthiens 5 : 21 ; Zacharie 3 : 4) et les libérer ainsi de la culpabilité du péché (rédemption, Colossiens 1 : 13, 14). Ainsi donc, ils reçurent un enseignement pratique de ce qu’ils devraient faire eux-mêmes et leurs descendants pour être réconciliés avec Dieu et être sauvés d’une séparation éternelle de leur Créateur.
Abel chercha l’amitié de Dieu à travers l’agneau. (Genèse 4 : 5.) Abraham fut appelé « l’ami de Dieu » pour la foi qu’il eut dans l’agneau. (Genèse 12 : 7, 8 ; Jacques 2 : 23.) Les Hébreux furent réconciliés avec Dieu, dans la nuit de l’extermination des premiers-nés, par le sang de l’agneau. (Genèse 12 : 1-14.) Dans le rituel hébraïque dans le désert, c’est l’agneau sacrifié chaque jour qui liait d’amitié Israël avec Dieu. (Exode 29 : 38, 39.) Paul nous dit que : « C’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. » Colossiens 2 : 17.
Adam et Eve se regardèrent. Leurs nouveaux vêtements et le sang qui avait coulé de ces animaux sans vie, était un message évident : un jour, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, serait sacrifié comme victime expiatoire pour renouer et restaurer l’amitié des hommes avec leur Père. Et là, dans le foyer qu’ils allaient bientôt abandonner, ils acceptèrent Christ par la foi, comme leur Agneau réconciliateur devant le Père.
L’amitié qui sanctifie
Aujourd’hui, au vingt et unième siècle, il y a beaucoup d’Adams et d’Eves modernes qui se cachent derrière leur travail, leur voiture, leur téléviseur, leur compte en banque, leurs divertissements, leurs études, leurs amis, la mode, le sport et beaucoup d’autres choses, et de là ils prétendent oublier Dieu. Ils ne tremblent ni ne pleurent pour leurs péchés, mais ils sont vides à l’intérieur, la vie pour eux n’a aucun sens, et ils pensent qu’un tel Être si puissant et omnipotent comme Dieu ne se soucie guère des petites affaires des hommes ; parfois même ils en viennent à croire que le silence de Dieu devant les problèmes des hommes est la preuve de son inexistence.
Beaucoup d’autres se cachent aussi derrière la drogue, l’alcool ou tout autre vice ; ils se rongent à cause de leurs péchés, leur conscience entachée les accuse journellement, ils font tout leur possible pour changer, mais chaque jour ils buttent contre leur incapacité et ils réalisent qu’ils sont malheureux, misérables, pauvres, aveugles, qu’ils sont nus en présence de Dieu et qu’ils ne peuvent pas changer seuls leurs tendances héréditaires ou acquises. (Jérémie 13 : 23.) Ils cherchent Dieu sincèrement, certains dans les philosophies orientales, d’autres par l’ésotérisme, ou les traditions, et même dans la religion. Malgré cela, ils n’ont pas la paix dans leur cœur, et ils ne croient voir que le doigt accusateur de Dieu pointé sur eux.
Mais ils ignorent que Dieu les regarde avec compassion et qu’il a un plan pour en faire ses amis. Ils ne savent rien de ce jour où les ténèbres couvraient la terre entière et qu’elle fut secouée à cause d’un grand tremblement de terre, quand les rochers se fendirent, car au mont du Calvaire à Jérusalem, sur une croix, l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ, fut sacrifié pour que toute l’humanité puisse être réconciliée avec Dieu. « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. » Romains 5 : 10, 11.
Notre bien-aimé Jésus-Christ a reçu le coup de la justice divine que nous aurions dû recevoir. Son sang nous donne l’assurance du pardon et aussi, avec sa résurrection et son œuvre d’intercession devant le Père, nous avons la garantie de notre sanctification, puisque, dans le Christ, il y a une puissance suffisante pour permettre à l’homme d’observer les dix commandements, le fondement du pacte d’amitié entre Dieu et l’homme. (Jean 14 : 15, 16 ; Philippiens 4 : 13 ; Jude 24.) « Il atteste par sa vie que nous avons aussi la possibilité d’obéir à la loi de Dieu. … “Dieu avec nous” : ainsi notre délivrance du péché est rendue certaine, le pouvoir d’obéir à la loi du ciel nous est assuré. » – Jésus-Christ, pp. 14, 15.
Vous voulez être un ami de Dieu ? Avez-vous accepté Jésus comme votre médiateur officiant en la présence de Dieu, offrant son sang versé, comme celui d’un agneau ? L’aimez-vous ? Dieu vous aime d’une manière que vous ne pouvez pas comprendre, pensez seulement que son amour envers vous l’a motivé à donner son Fils Jésus Christ, le don le plus précieux du ciel. L’amour de Dieu est éternel. N’en doutez pas.
Adam et Eve avaient maintenant de l’espérance, Dieu continuait de les aimer. Le couple regardait le paradis depuis la grille d’entrée et ils voyaient déjà ce jour futur et glorieux, lorsque Jésus leur rendrait le jardin d’Eden restauré et qu’ils retourneraient dans leur foyer perdu, avec leurs descendants de tous les temps qui auront embrassé le même espoir. Nous pouvons être parmi eux, vous et moi. Acceptons aujourd’hui le privilège d’être amis de Dieu. Que le Seigneur vous bénisse, vous et votre famille.
Pasteur José V.Giner
