Introduction
Je me souviens lorsque j’étais enfant, j’entendais des gens dire à mes parents et à leur entourage : ‘L’espérance meurt en dernier.’ Cette phrase m’est restée et au fil des années je l’ai souvent répétée, surtout quand je me trouvais dans des situations difficiles.
Le problème est que ce n’est pas toujours facile de ne pas perdre espoir quand les difficultés ne trouvent pas de solution. Un jour, j’ai trouvé un article au sujet du désespoir, il était intéressant parce qu’il disait que lors d’une expérience menée sur des souris qui avait été placées dans un bassin d’eau, d’où elles essayaient désespérément de sortir sans succès, le scientifique intervenait juste au moment où il semblait que de désespoir elles allaient se noyer et il les aidait en plaçant un morceau de bois sur l’eau où les souris flottaient et se détendaient. En les remettant après dans la même situation, les souris réagissaient différemment, elles étaient plus détendues, ne montraient pas de stress parce qu’elles attendaient le morceau de bois qui les sauveraient de la noyade, elles avaient de l’espoir. Mais après la quatrième tentative, les souris ne faisaient plus aucun effort et se laissaient à nouveau emporter par le stress, le découragement, le désespoir.
C’est aussi comme ça avec les gens ; après avoir fait plusieurs tentatives pour parvenir à surmonter un problème, une situation douloureuse ou quelque chose qui échappe à leur contrôle, s’ils n’obtiennent pas le résultat souhaité, ils tombent dans le découragement, la négligence, l’apathie, le stress, la panique, la défaite, le désespoir. Ceux qui arrivent au suicide, après plusieurs tentatives pour trouver un moyen d’en sortir, ont perdu l’espérance.
La véritable espérance
Définissons ce qu’est l’espérance. Du point de vue populaire, on croit qu’avoir de l’espérance est que tout ce qu’on désire arrivera, c’est exercer la capacité de penser positivement, c’est de ne pas se laisser emporter par des sentiments et des émotions négatifs, c’est croire que tout a une solution, qu’il y aura sûrement une part de chance, ou que le destin ou la casuistique seront favorables. Cette espérance mène à résister au stress et à la souffrance et même les personnes athées et même les perverses peuvent l’exercer. Une personne qui a commis un crime peut espérer que la police ne l’arrêtera pas ; une jeune personne peut espérer avoir réussi l’examen sans avoir étudié la matière. Un incroyant peut espérer être guéri de sa maladie grave.
C’est bien d’un point de vue humain et social de ne pas désespérer, c’est bien pour la race humaine, mais que se passe-t-il lorsque les attentes ne s’accomplissent pas ? L’enfant n’est pas sauvé, la maladie ne guérit pas, le père ne rentre pas à la maison, la crise financière ne trouve pas de solution. … Comme avec l’expérience des souris, après une longue attente, les gens fléchissent sous le poids du désespoir.
C’est ici qu’on trouve une autre sorte d’espérance ; l’espérance qui repose sur quelqu’un, pas en quelque chose. C’est l’espérance en Dieu et dans les promesses qu’il nous a données. L’espérance chrétienne est la capacité d’accepter le plan de Dieu et d’attendre qu’en faisant sa volonté, on recevra exactement ce qui est mieux pour nous, même si ce n’est pas ce que nous aurions voulu ou ce que nous avions espéré : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Romains 8 : 28. Ce verset est capital dans la vie des croyants pour accepter la providence de Dieu.
Si nous croyons que Dieu est notre Père, qu’il a donné son Fils Jésus-Christ, le don le plus précieux du ciel, pour racheter l’humanité ; si nous acceptons le fait que le Seigneur, en fonction de son amour incommensurable, ne nous fera aucun mal, nous serons sûrs et certains que même si dans le monde nous aurons des afflictions, nous vaincrons par la grâce du Christ : « Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » Jean 16 : 33. Le fait que notre Seigneur Jésus a vaincu le malin nous donne l’assurance que sa puissante grâce est à notre disposition pour que nous puissions vaincre dans toutes les circonstances.
La victoire n’est pas toujours conforme aux paramètres humains. Une personne se trouvant en prison, si elle se place dans les mains de Dieu, demande pardon pour ses péchés et cherche la rédemption en faisant le bien là où elle est, a déjà vaincu. La personne apparaît comme vaincue, mais elle est déjà victorieuse. Vaincre n’est pas toujours avoir ce que l’on veut, mais c’est accepter la volonté de Dieu, sans protester ni désespérer et apprendre la leçon que Dieu veut que nous apprenions.
Un changement interne
Nous obtiendrons pas toujours la situation que nous cherchons ; la plupart du temps, nous vivrons des expériences qui mettront notre foi à l’épreuve. Il n’est pas sage, par conséquent, de croire que pour être heureux tout doit aller exactement comme nous le voulons. Cela n’a jamais été ainsi et ne le sera jamais. Personne n’a eu une vie comme il l’a désirée ; il y a aura toujours des situations particulières qui se présenteront à l’improviste et nous mettrons entre le marteau et l’enclume.
Il suffit de penser à Jésus, le Fils de Dieu. Est-ce que sa naissance fut facile ? C’était assez compliqué pour ses parents. Est-il né dans une famille riche ? Non, sa famille était très humble. A-til grandi dans un cadre agréable et prospère ? Pas du tout ! Nazareth était une petite ville qui n’avait pas une bonne réputation. Est-ce que beaucoup l’ont suivi durant son ministère ? Non, il était considéré comme un mystificateur, un rebelle et un séditieux. Est-ce que son groupe intime de douze personnes l’a toujours soutenu et accompagné ? Non, l’un d’eux le renia, un autre le livra et presque tous l’abandonnèrent quand il fut arrêté. Ceux qu’il était venu sauver l’ont-ils reçu avec joie ? Non, ils le crucifièrent.
Pourquoi notre bien-aimé Sauveur ne s’est pas effondré sous le poids de ses souffrances ? Il y a plusieurs réponses ; l’une d’elles est qu’il ne voulait pas nous laisser un tel exemple à vous et à moi, pour que lorsque nous sommes plongés dans les eaux tumultueuses des épreuves nous ne nous découragions pas comme il n’a pas désespéré. Nous pouvons regarder à lui et dire : ‘Seigneur, si tu ne t’es pas découragé malgré tout ce que tu a vécu, je te prie de me donner ton Esprit Saint pour être soutenu au milieu de ce feu terrible qui cherche à me consumer. Aide-moi à avoir l’espoir que tu feras le meilleur au mieux pour moi.’
Une autre réponse est que Jésus ne s’est pas effondré parce qu’il saisit la main du Père et se confia en ses promesses, il exerça l’espérance. Le texte suivant illustre l’attitude du Maître : « L’Eternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le
secours de l’Eternel. » Lamentations 3 : 25, 26.
Comme je le disais, la vie ne nous sourit pas toujours, la plupart du temps elle est lugubre parce que nous vivons dans un monde où règne sa majesté satanique et même si le diable a déjà été condamné à mort, il lui est permis de vivre un peu de temps encore jusqu’au moment de l’exécution du jugement. Un jour viendra où ce règne se terminera parce que Dieu détruira le diable ; mais jusqu’au jour où cela arrivera, nous nous trouvons dans un champ de mines, plein de péchés, de tentations et de mauvaises situations.
Que pouvons-nous faire? Espérer ! Répétons mille et une fois que « Les épreuves n’excéderont pas les forces qui nous seront données pour les supporter. Mettons-nous donc à l’œuvre là où le Seigneur nous a placés et prenons courage : quoi que l’avenir nous réserve, les forces seront proportionnées aux épreuves. » – Vers Jésus, p. 103.
Nous devrions répéter dans la fournaise de l’affliction les paroles du Christ à Pierre : « Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. » Jean 13 : 7. Si nous ne pouvons pas changer ce que nous vivons alors nous pouvons au moins être changés. Laissons tout dans les mains de notre Père, sachant qu’il prendra soin de nous, il l’a promis et Dieu ne ment pas. Il est parfois très difficile d’accepter ce qui nous arrive, mais par la grâce du Christ nous pourrons le faire. Laissons tout, tout, tout entre ses mains. Humainement parlant nous ne pouvons pas comprendre pourquoi certaines choses se produisent dans nos vies, mais nous les comprendrons un jour dans l’éternité. L’Eternel nous les expliquera et nous verrons alors qu’il avait un dessein merveilleux. Même ici sur cette terre, nous pouvons, que nous le comprenions ou non, nous consoler avec la pensée qu’il y a une belle leçon à apprendre dans la douleur et nous en réjouir.
J’ai récemment rencontré un couple qui avait perdu leur fille adolescente. Bien que de nombreuses années soient passées, ils sont encore très profondément touchés et quand ce sujet est soulevé, leurs yeux se remplissent de larmes.
Ils avaient visité plusieurs spécialistes pour essayer de résoudre le problème de la maladie de leur fille, mais sans aucun résultat positif. Il ne leur restait que l’espoir de voir un spécialiste très réputé à l’étranger. En parlant avec lui, renaquit l’espérance que leur fille pourrait continuer à vivre, même si tous les efforts avaient été infructueux jusqu’alors. Ils ont tout fait et pour résumer l’histoire, la jeune fille finit par mourir quand même. Que pouvons-nous dire ?
Nous étions assis dans la salle à manger chez moi, le regard de ces parents était profondément triste, que pouvais-je faire pour les aider ? La première étape avait échoué, il ne leur restait plus qu’à exercer l’espérance chrétienne, s’accrocher à la main de notre Seigneur Jésus-Christ. Je les ai encouragés à avoir pleinement confiance en sa volonté, de croire à sa Parole : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Romains 8 : 28.
A l’instant où j’écris cet article, je reviens tout juste de l’enterrement d’un bébé, une petite fille nouveau-né, le bébé d’un couple, membres de l’église. Elle a vécu trois heures dans les bras de sa maman et puis elle est morte. Les parents s’accrochent à l’espérance que le Seigneur leur la redonnera saine et glorifiée le matin de la résurrection. Ils se sont ancrés sur le Rocher du salut éternel, et cela les réconforte et les aide à surmonter leur épreuve, même si ce n’est pas facile. « Il donne de la force à celui qui est fatigué et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance.
… Mais ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme des ailes ; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point. » Esaïe 40 : 29, 31.
Lors de mon dernier voyage dans un pays de l’Amérique du Sud, j’ai rencontré plusieurs personnes souffrantes. J’ai été très impressionné par le cas d’une jeune femme qui voulait me parler. Elle avait perdu son fils, puis sa mère et enfin son mari. Et tous ces événements dans un court laps de temps. Elle pleurait désespérément et elle ne faisait que demander pourquoi, pourquoi ? Je l’ai encouragée à ne pas désespérer, à chercher le réconfort dans les promesses de Dieu, à aller de l’avant en sachant que toutes nos expériences ont un but, même si nous ne le voyons pas. Nous avons prié ensemble et nous nous sommes salués. Je ne sais pas ce qui s’est passé avec cette chère âme, mais je suis sûr que si elle s’est accrochée à l’espérance chrétienne, elle sera pleine de courage pour lutter, malgré les coups durs que la vie lui a donnés.
La vie vous a-t-elle blessé ? Vous blesse-t-elle encore actuellement ? La flamme de l’affliction vous brûle-t-elle ? Ne soyez pas désespéré. Je vous encourage à vous accrocher à la main du Seigneur Jésus-Christ et à exercer l’espérance dans les promesses trouvées dans la Parole de Dieu. Vous verrez comment tout sera plus facile. C’est mon vœu et ma prière. Amen.