LE CREUSET DE L’ÉTERNEL
01/12/2017
NOTRE AVOCAT (L’instruction du jugement)
01/01/2018
Jésus se soumit à l’obéissance
Le Christ est venu dans ce monde avec une mission spécifique : racheter l’être humain, le relever de sa condition déchue. Il savait que l’homme était incapable de vivre une vie sainte, qu’il n’y avait personne sur la terre qui fût assez bon pour être sauvé et que tous étaient inévitablement condamnés à mort. Seul le Seigneur Jésus-Christ pouvait remédier à cette situation, parce qu’il était l’Auteur de la loi et par conséquent celui qui devait démontrer que ses préceptes étaient saints, justes et bons (Romains 7 : 12).
Jésus, dans son incarnation, fut un exemple vivant, soumis dans sa nature humaine à l’obéissance aux dix préceptes du Décalogue ; le monde put voir, de son enfance à la croix, une vie de pureté totale et de consécration à Dieu : « … il n’y eût point de fraude dans sa bouche. » Esaïe 53 : 9. Jésus remporta la victoire contre les puissances des ténèbres, contre le diable, le serpent ancien, le dragon, Satan, pour n’avoir pas consenti à transgresser un seul point de la loi de Dieu.
Sa vie immaculée lui donna le privilège d’obtenir la clé de la mort et du séjour des morts (Apocalypse 1 : 18), de sorte qu’il « peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui » Hébreux 7 : 25 et pour cette raison il reviendra une seconde fois pour prendre dans les demeures célestes tous ceux qui l’aiment, pour vivre éternellement à ses côtés (Jean 14 : 1-3) et auprès des rachetés, des anges et de tous les êtres qui ne sont jamais tombés.
Le caractère de la loi de Dieu
Comme nous l’avons déjà dit, Jésus vécut pour faire la volonté de son Père, en renonçant totalement au péché et en vivant en pleine harmonie avec la loi divine. Les Dix Commandements sont la seule chose qui montre la manière d’être de Dieu, ils sont le reflet de son caractère. Si nous partons de cette base, il sera très facile de savoir quel genre de Dieu nous servons.
En commençant par les quatre premiers commandements, nous voyons que l’amour envers Dieu est requis. Ces quatre commandements ne concernent pas les relations humaines. Si je transgresse le premier commandement : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » Exode 20 : 3, j’offense Dieu, péchant contre lui et ainsi de suite avec les trois autres préceptes.
Maintenant, si je transgresse le cinquième commandement : « Honore ton père et ta mère » Exode 20 : 12, je pèche contre mon prochain, parce que je cesse de l’aimer. Evidemment, j’offense aussi Dieu, parce que je refuse d’obéir à ce qu’il me demande. Par conséquent, lorsque nous décidons de ne pas obéir à un certain commandement, nous décidons de ne pas aimer Dieu ou notre prochain. Parfois, il se peut que nous échouions dans un commandement et notre obligation envers Dieu, d’autres fois envers un autre commandement et notre devoir envers notre prochain, mais en définitive, tout est transgression et le reniement de l’amour. Maintenant, nous pouvons mieux comprendre pourquoi le Seigneur dans l’Ancien Testament exigea que son peuple l’exalte au-dessus de tous les faux dieux et l’aime aussi plus que leur prochain : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme et de toute ta force. » Deutéronome 6 : 5. « Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Eternel. » Lévitique 19 : 17, 18.
Quand le Christ s’incarna et prêcha aux hommes, il exposa le même enseignement qu’il avait donné à Israël avant son incarnation. A une occasion, un scribe lui posa la question suivante : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Matthieu 22 : 36-40. Nous observons que Jésus utilise le terme « tu aimeras ». Tout d’abord, Jésus dit clairement que notre plus grand amour est envers Dieu et ensuite envers les hommes. Il ne dit pas « tu accompliras le premier commandement, le second, le troisième … », il dit « tu aimeras ». Et il conclut en affirmant que le premier commandement est l’amour envers Dieu et le second l’amour envers le prochain.
Une loi dont la quintessence est l’amour, vient d’un Dieu dont le caractère est amour, c’est pour cela que Jean dit que « Dieu est amour » 1 Jean 4 : 8. La messagère du Seigneur utilise l’expression « la grande loi d’amour » pour se référer au Décalogue : « … le péché… la manifestation d’un principe réfractaire à la grande loi d’amour, base du gouvernement divin. » – La tragédie des siècles, p. 535.
Vue sous cet angle, la loi de Dieu apparaît comme une manifestation de l’amour sublime de Dieu pour nous. Ce n’est donc pas un ensemble de choses que nous ne devrions pas faire, une série d’interdictions arbitraires qui restreignent notre liberté. Ne fais pas ci, ne fais pas ça … Non, ce n’est pas une restreinte, au contraire, dans l’obéissance nous trouvons le plus grand délice, la paix suprême de l’âme : « Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer. » Esaïe 48 : 18. « Il y a beaucoup de paix pour ceux qui aiment ta loi, et il ne leur arrive aucun malheur. » Psaume 119 : 165. Au contraire, en transgressant la loi nous ne trouvons que la misère, la frustration et la peur : « Il n’y a point de paix pour les méchants, dit l’Eternel. » Esaïe 48 : 22. Les méchants sont les transgresseurs de la loi de Dieu.
Christ exemplifia l’amour
Quand le Christ vint sur cette terre, son objectif principal était de « publier une loi grande et magnifique. » Esaïe 42 : 21. Les paroles prophétiques de David expriment clairement ce que Christ voulait faire : « Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. » Psaume 40 : 8. Si Christ pouvait obéir à tous les commandements de Dieu pendant sa vie terrestre et arriver jusqu’au Calvaire sans avoir transgressé un des commandements, il démontrerait à tout l’univers que la loi de Dieu n’est pas arbitraire, injuste et impossible à observer, comme le diable voulait le faire croire.
Et ce fut ainsi. Jésus ne consentit jamais à pécher. Il ne désobéit jamais à son Père. C’est pourquoi il dit : « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. » Jean 17 : 4. Quelle œuvre ? Celle de montrer à l’univers entier que la loi de Dieu n’est pas injuste ni arbitraire, mais c’est une loi fondée sur l’amour, le fondement du gouvernement bienveillant de Dieu ; Jésus s’y soumit, et il prit une nature humaine plus faible que celle d’Adam. Il n’avait aucune excuse pour ne pas obéir. Satan devait être démasqué afin que ses déclarations que la loi était dure deviennent sans effet par la vie parfaite du Seigneur Jésus.
Pour que personne n’ose plus vouloir supprimer la loi d’amour, comme le fit Satan, Jésus et ses disciples ont laissé une instruction très claire : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. » Matthieu 5 : 17. Quel sens y aurait-il qu’il vienne dans ce monde se soumettre à la loi que lui-même avait énoncée, pour qu’après sa mort, il la retire en l’abolissant ? Si le monde dégénéra à cause de la transgression d’Adam, pourquoi le Seigneur Jésus enlèverait-il la loi par laquelle nous, les êtres humains, devons être gouvernés ? Comment pouvons-nous comprendre ce qu’est le péché s’il n’y a pas de loi à transgresser ? (1 Jean 3 : 4) Si la loi de Dieu pouvait être abolie après la mort du Christ, pourquoi n’a-t-elle pas été abolie plus tôt pour éviter la mort du Sauveur ? Cela était impossible parce que la mort du Seigneur Jésus n’avait pas comme but final l’abolition définitive du Décalogue, mais l’expiation du péché, car le salaire du péché c’est la mort (Romains 6 : 23) et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. (Hébreux 9 : 22).
Jésus laissa un avertissement clair et précis pour toutes les générations futures : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux » Matthieu 5 : 19, c’est-à-dire cette personne-là n’y sera pas.
Avec sa vie d’obéissance, le Christ revendiqua la validité de la loi, la perfection de la loi, l’importance de la loi, l’éternité de la loi, l’objectif de la loi. Pour le dire d’une manière plus simple, Jésus enseigna que l’amour de Dieu est invariable, profond et éternel et que nous devons être gouvernés par cet amour dans nos relations avec lui et avec notre prochain. Comment pourrions-nous circuler dans les rues calmement et en toute sécurité avec nos voitures s’il n’y avait pas de règles de sécurité routière ? L’obéissance aux Dix Commandements, avec l’aide de Dieu, nous garantit la stabilité émotionnelle, la paix sociale, la félicité permanente.
La loi de Dieu n’est pas un ensemble d’interdictions qui contrarient nos vies et restreignent notre liberté. Bien au contraire. Ce serait comme affirmer que les lois de nos sociétés démocratiques modernes qui veillent sur notre sécurité sont agaçantes et horribles. Si malgré les lois existantes il y a tant de problèmes, imaginez si elles étaient abolies, ce serait le chaos total. « Sache donc que c’est l’Eternel, ton Dieu, qui est Dieu. Ce Dieu fidèle garde son alliance et sa miséricorde jusqu’à la millième génération envers ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements. » Deutéronome 7 : 9. « Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge. » Psaume 36 : 7.
La vie du Christ fut une vie d’amour, amour pour l’être humain et amour pour son Père. Toutes ses actions visaient à révéler le caractère de Dieu à l’humanité.
L’amour de Christ manifesté dans ses disciples
Le Christ laissa à ses disciples l’héritage le plus précieux : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » Jean 13 : 34, 35. Notez qu’il dit « un commandement nouveau ». Pourquoi nouveau ? Parce que les prêtres avaient fait de la loi du Décalogue un joug difficile à porter, en ajoutant une foule d’interdictions ennuyeuses et de fardeaux insupportables. Ils avaient placé au même niveau que la loi les traditions et les prescriptions humaines (Marc 7 : 8, 9). Voilà le plan du malin, il pouvait ainsi déformer le caractère de Dieu, effacer la loi et sa véritable signification : l’amour. Ainsi Dieu apparaitrait comme un souverain tyran qui se plait à interdire et à opprimer ses créatures. Au temps du Christ, voilà comment la loi était conçue. C’est pour cela qu’il est dit « un commandement nouveau » :
« Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés. »
Par exemple, au temps de Jésus, il y avait des centaines d’ordonnances pour bien observer le quatrième commandement, le Sabbat. On ne pouvait réaliser aucune forme de guérison de soi-même ou d’une autre personne à moins que la vie ne soit en danger ; on ne pouvait pas écrire. Le Code religieux disait : “Celui qui écrit deux lettres avec la main droite ou avec la main gauche, peu importe si elles sont identiques ou différentes … est coupable”. Les femmes ne pouvaient pas se regarder dans le miroir le jour du Sabbat ; l’utilisation de chaussures avec des clous était interdite, car le poids des clous entraînait un fardeau qui n’était pas nécessaire. S’il y avait un incendie dans la maison, ils ne pouvaient pas sauver leurs effets personnels, car cela signifiait porter un fardeau le jour du Sabbat. Il n’était pas permis de cueillir des épis et de frotter le grain dans les mains ; on ne pouvait pas marcher plus de neuf cents mètres et beaucoup d’autres choses.
Nous pouvons nous faire une idée de la difficulté pour le Seigneur Jésus de prêcher à ses semblables et présenter le message pur sans adultération. Il fut accusé à maintes reprises de transgresser la loi de Dieu, mais c’était faux. Notre Seigneur ne commit jamais un seul péché. La seule chose qu’il fit fut d’invalider les commandements et les doctrines des hommes, mais jamais la loi des Dix Commandements. Le but de la loi est de préserver et promouvoir l’amour entre les humains ; bénir et faire du bien à notre prochain et par-dessus tout aimer Dieu. Les lois juives avaient un objectif contraire, car elles ne poursuivaient pas cet idéal comme en témoignent les accusations portées contre Jésus quand il guérit un homme à la main sèche le jour du Sabbat (Luc 6 : 6) ; qu’il rendit la vue à un aveugle (Jean 9 : 14-16); qu’il guérit un paralytique et lui ordonna de prendre son lit et de marcher (Jean 5 : 8-10) et beaucoup d’autres. Dans certains de ces passages, peut-on observer une sorte de transgression de la loi de Dieu ? Pas du tout ! Le Sauveur était dans les limites parce c’était légal de faire du bien à son prochain le jour du Sabbat (Marc 3 : 4, 5). Ce n’était pas un défi contre la loi du Décalogue, comme certains enseignent aujourd’hui, mais une action visant à justifier la nature et la véritable signification de la loi.
L’héritage de Jésus
Quelle bénédiction que la sainte loi de Dieu puisse aujourd’hui gouverner nos vies ! C’est le merveilleux héritage de Dieu pour toute l’humanité : que nous nous aimions les uns les autres. Si cela était observé, nous aurions le paradis sur terre. Malheureusement la tentative de changer la loi de Dieu était prédite (Daniel 7 : 25) et c’est déjà arrivé. Un temps viendra où ceux qui voudront vivre en harmonie avec la loi divine seront persécutés (Apocalypse 13 : 11-17).
La prière la plus importante de Jésus dans la Bible se trouve dans le chapitre 17 de Jean. Des versets 1 à 5, Jésus loue son Père et demande qu’il soit glorifié pour avoir accompli l’œuvre qu’il devait faire. Des versets 6 à 10, Jésus présente son Père aux disciples, à ceux qui le suivaient et croyaient en lui, et à ceux des générations futures qui le suivraient et croiraient en lui et en son Père, parce qu’ils crurent aussi que le Christ vient du Père. Des versets 11 à 16, Jésus demande au Père de garder ses disciples en son nom, de les préserver du malin, afin qu’ils deviennent un comme le Père et le Fils, parce qu’ils ne sont pas du monde. Des versets 17 à 19, Jésus reconnaît avoir envoyé ses disciples pour prêcher dans le monde et demande que le Père les sanctifie dans la vérité. Dans le verset onze, à mon avis, nous trouvons la clé du progrès de chaque église : « Qu’ils soient un comme nous. »
Jésus demande au Père que nous soyons un, que nous soyons unis, que nous nous aimions les uns les autres. C’est notre héritage et notre défi, notre objectif et notre lutte. Paul enseigna la même chose : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. » 1 Corinthiens 1 : 10. « Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur ; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques … Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble … Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. » Romains 12 : 9, 10, 16, 17.
« Mais si nous sommes participants de la nature divine, nous nous dressons comme un tout uni. Ne nous laissons pas aller à penser que nos églises pourront jouir de la bénédiction de Dieu si elles persistent dans la désunion. » – Levez les yeux en haut, p. 164.
« Christ est blessé par les différences qui se produisent si facilement et si souvent. Dans le chapitre 17 de Jean lisez la prière du Christ, et sa requête pour que ses disciples soient un comme il est un avec le Père. Nous déshonorons grandement Dieu quand nous considérons à la légère de souligner nos différences. Cela assurément affaiblit notre propre âme et celles des autres…
« Quand nous insistons sur nos propres idées et opinions, nous en détournons d’autres. … ‘Harmonisez vos plans. Qu’il n’y ait pas de désaccord entre vous’. » – Cada Día con Dios, page 369.
Si des difficultés surgissent entre frères, nous devons apprendre à nous pardonner, à rejeter toute rancœur et haine et à rechercher la réconciliation comme le trésor le plus précieux. L’unité fait la force, la désunion nous affaiblit et déshonore le peuple de Dieu. Nous ne démontrons pas ainsi que nous sommes le peuple du Seigneur, caractérisé par l’observation des commandements de Dieu et la foi de Jésus, si sans cesse nous nous confrontons dans des discussions et des désaccords (Apocalypse 14 : 12) ; quand nous permettons que parmi nous croisse la plante de la rancœur, de la haine, de l’envie, de la jalousie, etc. S’il en est ainsi nous transgressons la loi de Dieu, parce que la quintessence même de la loi c’est l’amour, ces attitudes sont contraires aux exigences de la loi. Une loi d’amour ne peut pas, ne doit pas, laisser l’esprit de rivalité ou de lutte prendre racine dans l’âme. Lorsque nous nous laissons envahir par des sentiments négatifs contre notre frère et que nous les alimentons avec des pensées négatives, nous laissons la place au diable et montrons que nous n’aimons pas Dieu et que nous ne sommes pas convertis.
J’ai connu des frères qui ne parlaient pas à d’autres frères à cause d’un problème qu’ils avaient eu dans le passé. Les divergences devinrent si grandes jusqu’à devenir des montagnes gigantesques. Ces gens vont à l’église, prient, chantent, lisent la Bible, témoignent, prêchent … mais ils ont des racines d’amertume dans leurs cœurs. Ils ne sont pas capables de pardonner à ceux qui les ont offensés. Je sais que ce n’est pas facile de pardonner à certaines personnes, surtout lorsqu’elles nous ont infligé de profonds préjudices. Mais nous ne sommes pas des gens sans idéaux, indifférents à l’amour de Dieu, comme les mondains qui marchent sans direction ni morale. Nous croyons au message de Jésus et cela signifie que nous devons agir d’après des principes et non des sentiments.
Quelquefois nous nous trouvons dans une situation difficile, c’est certain ; dans ces circonstances, les principes du Décalogue doivent toujours prévaloir. Donc, si vous avez un problème avec quelqu’un, allez et réconciliez-vous avec lui le plus vite possible. Demandez pardon pour ce qui vous concerne. Peut-être il vous a offensé en premier, ou l’offense est venue exclusivement de sa part. Mais Christ aussi fut crucifié sans culpabilité de sa part et pourtant il pardonna à ses bourreaux et pria aussi le Père de leur pardonner. Peut-être que vous vous trouvez dans une situation où les gens ne veulent pas vous pardonner. Peu importe, demandez sincèrement pardon et laissez votre cause entre les mains de Dieu. Voilà l’idéal chrétien que nous devons poursuivre ! Tant que cela reste une théorie, l’accomplissement de la loi de notre part sera aussi une théorie, parce que l’amour est l’accomplissement de la loi (Romains 13 : 10).
« Si vos frères s’égarent, vous devez leur pardonner. Quand ils viennent à vous pour confesser leurs fautes, vous ne devez pas dire : ‘Ils ne se sont pas encore humiliés comme il faudrait. Je ne crois pas qu’ils aient un sentiment assez vif de leur péché.’ De quel droit voudriez-vous les soumettre aux rigueurs de votre jugement comme si vous saviez ce qui se passe dans leur cœur ? La parole de Dieu nous déclare : ‘S’il se repent, pardonne-lui. Et s’il a péché contre toi sept fois dans un jour, et que sept fois il revienne à toi, disant : je me repens, – tu lui pardonneras’, et cela non seulement sept fois, mais encore septante fois sept fois, autrement dit, aussi souvent que le Seigneur consent à nous pardonner. » – Les paraboles de Jésus, p. 210.
Conclusion
Si nous voulons parvenir à l’unité dans l’église du Christ, nous devons apprendre à nous aimer. Aimer implique de nous donner à l’autre comme Dieu s’est donné à nous dans le Christ, jusqu’à la mort. Il est évident que l’unité que nous devrions rechercher et conserver avec nos frères ne devrait pas se réaliser en sacrifiant la vérité, mais ‘dans’ la vérité. Le message qui nous unit nous séparerait si nous le méprisions. Notre unité doit toujours se renforcer, étant donné que nous servons le même Seigneur, que nous avons la même foi et le même baptême (Ephésiens 4 : 5). L’unité qui se réaliserait en sacrifiant les principes n’est pas le genre d’unité que nous devrions rechercher.
La vérité qui nous libérera, le baptême qui nous introduira dans le peuple de Dieu, la foi dans le Seigneur Jésus qui nous sauvera, produiront l’unité entre les membres du corps de Christ et la soumission complète à la loi de Dieu.
Bientôt nous entrerons dans une nouvelle année. Faisons de cette opportunité un tremplin à partir duquel nous nous élancerons pour rechercher l’harmonie avec nos frères car cela est l’accomplissement de la loi (deuxième table du Décalogue). En étant unis entre nous, Dieu nous accordera la bénédiction et la vie éternelle (Psaume 133 : 3) et nous apprendra à l’aimer, en respectant les quatre premiers commandements : « Car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas. » 1 Jean 4 : 20). En aimant Dieu et notre prochain nous montrerons l’accomplissement de la loi. Que Dieu vous bénisse. Amen.
Pasteur José V. Giner
Décembre 2017
