Comme des vers
Dans la Bible, Dieu utilise plusieurs comparaisons très figuratives pour définir l’être humain. Parmi celles qui attirent le plus mon attention est celle de « ver ». Est-ce peut-être parce que celle-là semble méprisante : « Comment l’homme serait-il juste devant Dieu ? Comment celui qui est né de la femme serait-il pur ? Voici, la lune même n’est pas brillante, et les étoiles ne sont pas pures à ses yeux ; combien moins l’homme, qui n’est qu’un ver, le fils de l’homme, qui n’est qu’un vermisseau ! » Job 25 : 4-6.
David lui-même se décrit comme un ver : « Et moi, je suis un ver et non un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. » Psaume 22 : 6. Nous voyons que le terme est utilisé de manière négative et dérogatoire pour définir notre condition spirituelle aux yeux de Dieu. Qu’est-ce que l’homme après avoir choisi de pécher ? Un ver qui rampe ! Paul dit que le péché est dans ce monde, dans chaque être humain né de la femme : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. » Romains 5 : 12.
Dans la Bible, le terme ver apparaît dans plusieurs cas : a) Quand les Israélites ramassaient une plus grande quantité de manne que Dieu permettait, alors le ver la consommait (Exode 16 : 20.) b) Quand les gens meurent le ver les détruit (Job 24 : 20.) c) Le ver apparaît également dans certaines blessures (Job 7 : 5.)
Un très triste passage dans le Nouveau Testament est celui qui décrit la mort d’Hérode : « A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s’écria : Voix d’un dieu, et non d’un homme ! Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers. » Actes 12 : 21-23.
Comme on le voit, le terme de ver est utilisé avec une forme négative par les écrivains de la Bible, associé avec le péché, la souffrance, la douleur, la maladie, la mort physique et même la mort spirituelle. Bien qu’aucun d’entre nous aimions vraiment cela, malheureusement, nous sommes comparés à des vers. Mais il y a une bonne nouvelle.
Au-delà de la forme antérieure
Nous devons faire quelque chose si nous voulons changer. Mais que pouvons-nous faire nous-mêmes si nos caractères sont contraires au caractère de Dieu ? Que pouvons-nous faire si, par nature, nous sommes des ennemis de Dieu et qu’il n’y a rien de bon en nous ? Comment pouvons-nous cesser de ramper dans la poussière du péché ? C’est ici que nous devons nous demander : « Pourquoi Dieu nous compare-t-il à des vers ? » Après avoir soigneusement examiné la question, nous pouvons comprendre qu’il doit y avoir une relation entre le ver et la vie spirituelle de chaque individu, parce que Dieu ne fait pas des choses par caprice, c’est-à-dire qu’il n’utilise pas cette comparaison pour nous offenser, nous insulter, nous mépriser, mais pour que nous nous réveillions de notre léthargie spirituelle. De quelle manière ?
Il y a dans la nature un processus, en l’étudiant, nous verrons qu’il présente des similitudes avec le processus qui doit être opéré dans la vie des gens qui réalisent leur condition et veulent changer, je me réfère à l’état de ver. Celui-ci fait une métamorphose complète dans sa vie, qui se compose de quatre phases : 1. Œuf. 2. Larve. 3. Chrysalide. 4. Papillon.
Je me souviens quand j’étais enfant, j’élevais des vers à soie ; ceux-ci après s’être nourris de feuilles de mûrier, commençaient un jour à tisser un cocon de soie avec lequel ils s’enveloppaient. Du cocon sortait ensuite un papillon. Ce processus est appelé métamorphose. Ce mot metamorphosis vient du grec : Meta (au-delà) et Morphosis (mise en forme) c’est-à-dire « Au-delà de la forme antérieure. » Le ver qui rampe devient un papillon qui vole et peut coloniser de nouveaux espaces, rien à voir avec sa forme précédente, ce processus est appelé génération. Dans ce processus miraculeux l’insecte modifie toute son anatomie interne et externe.
Pour que le caractère de Christ se révèle en nous, nous devons subir une métamorphose spirituelle, c’est-à-dire une régénération absolue, comme le ver. Le ver n’a rien à voir avec le papillon, il possède des formes différentes, c’est ce qui arrive aux êtres humains qui choisissent d’accepter Christ comme leur Sauveur personnel ; nous ne savons pas comment mais par miracle le Saint-Esprit fait une œuvre de transformation complète, qui est également connue comme « conversion ». Jésus l’a expliqué lui-même à Nicodème quand il a dit : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu … Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » Jean 3 : 3, 6. « Naitre de nouveau » est une claire allusion à une régénération absolue de la vie de l’individu : de nouvelles pensées, de nouvelles dispositions du cœur, de nouvelles attitudes, de nouveaux désirs. Une œuvre extraordinaire, incroyable, miraculeuse, comme la métamorphose du ver. Paul parle aussi de cela : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. » 2 Corinthiens 5 : 17.
Un appel à la conversion
Dans cette vie, nous allons tous recevoir une invitation à la métamorphose spirituelle, mais pas tout le monde l’acceptera. (Matthieu 20 : 16). Il y aura deux groupes définis de personnes : Ceux qui de vers se convertissent en papillons et ceux qui continuent à s’accrocher à leur vieille nature, jouissant de ce que Dieu rejette et qui finit par dégrader l’individu. Mais cela ne doit pas être ainsi, c’est pour cette raison que Dieu a fait cette comparaison dans la Bible, pour que nous nous réveillions de notre léthargie ; lui seul peut nous transformer en êtres nouveaux, il est désireux de le faire, mais il a besoin de notre permission : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » Ezéchiel 36 : 26.
« Quand Jésus parle d’un cœur nouveau, il pense à l’esprit, à la vie, à l’être tout entier. Connaître un changement de cœur, c’est retirer ses affections du monde et les donner au Christ. Avoir un nouveau cœur, c’est avoir un esprit nouveau, de nouveaux desseins, de nouveaux mobiles d’action. Quel est le signe auquel on reconnaît un nouveau cœur ? C’est une vie transformée qui révèle une mort quotidienne, permanente à l’égoïsme et à l’orgueil.
« Puis un esprit de bonté se manifestera, non par intermittence, mais continuellement. Il y aura un changement décidé dans l’attitude, dans le comportement, dans les paroles et dans les actes envers tous ceux avec qui vous êtes en relation d’une manière ou d’une autre. Vous n’agrandirez pas leurs faiblesses, vous ne les mettrez pas sous une lumière défavorable. Vous œuvrerez selon les méthodes du Christ, manifestant à votre prochain l’amour que Christ vous a manifesté.
« Au lieu de révéler et de publier les fautes des autres, vous ferez des efforts patients pour guérir et soulager … Un homme à l’esprit dur est frustre, grossier ; il n’est pas spirituel ; il n’a pas un cœur de chair, mais un cœur aussi insensible que la pierre. Sa seule aide est de tomber sur le Roc et d’être rompu. Le Seigneur mettra tous ceux-là dans le creuset, et les éprouvera dans le feu, comme on éprouve l’or. Quand il verra sa propre image reflétée en eux, il les retirera… » – Sons and Daughters of God, p. 100.
Aujourd’hui, Dieu appelle chacun de nous et nous adresse des paroles d’encouragement. Nous pouvons aujourd’hui aller à lui et lui confesser nos erreurs, lui demander qu’il transforme nos vies ; cela est possible, c’est une promesse biblique : « Car je suis l’Eternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis : Ne crains rien, je viens à ton secours. Ne crains rien, vermisseau de Jacob, faible reste d’Israël ; je viens à ton secours, dit l’Eternel, et le Saint d’Israël est ton sauveur. » Ésaïe 41 : 13, 14. « Je t’ai formé, tu es mon serviteur ; Israël, je ne t’oublierai pas. J’efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une nuée ; reviens à moi, car je t’ai racheté. » Ésaïe 44 : 21, 22.
Oui, Jésus nous a rachetés sur la croix du Calvaire et il désire que nous nous convertissions à lui. C’est possible avec sa puissance, et non avec nos faibles forces. Il se charge de cette œuvre, nous devons simplement accepter qu’il la réalise. Le laisserez-vous faire ? Voulons-nous ramper sur cette terre ou voler à travers les espaces infinis ? Voulons-nous vivre une vie sans but ou laisser Dieu nous révéler le but merveilleux pour lequel nous sommes nés ? « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous … » Jérémie 29 : 11-14.
Dans la Bible il y a des exemples de personnes qui avaient des natures rudes, qui étaient des pécheurs et le terme « ver » pourrait parfaitement s’appliquer à eux : mais ils se tinrent à la puissance céleste, ils entendirent la voix du Christ parlant à leur cœur et ils désirèrent une nouvelle vie. C’est peut-être votre cas si vous le souhaitez. L’apôtre Jean fut changé de Boanèrges en disciple de l’amour, il subit une métamorphose spirituelle. La même chose arriva à Pierre et à d’autres personnages bibliques. Jean était grossier, égoïste, haineux, violent … Mais Dieu opéra un miracle dans sa vie et l’Esprit le transforma et il fut converti en une nouvelle créature. N’est-ce pas extraordinaire ? N’est-ce pas une fenêtre ouverte sur un horizon d’espérance ? N’est-ce pas quelque chose qui devrait attirer notre plus grand intérêt ?
Conclusion
« Si vous avez des péchés à confesser, ne perdez pas de temps. Ces moments-ci sont plus précieux que l’or. ” Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.” 1 Jean 1 : 9. » – Messages choisis vol. 1, p. 414.
« C’est ainsi que Dieu désire accomplir pour nous les desseins de sa grâce. Par la puissance de l’amour, en obéissant, l’homme déchu, ce ver de terre, sera transformé, prêt à devenir membre de la famille céleste, compagnon de Dieu, du Christ et des saints anges pour l’éternité. » – Levez vos yeux en haut, p. 53.
Puisse le Seigneur nous aider à vous et à moi pour que cette métamorphose spirituelle se réalise dans notre vie de telle manière que nous n’ayons plus les désirs de satisfaire la chair, (Galates 5 : 16, 17) mais de vivre pour le noble but pour lequel nous sommes venus au monde : Pour connaître Dieu et le glorifier ; le faisant connaître à d’autres et un jour pouvoir aller au ciel et recevoir la vie éternelle. Que Dieu vous bénisse. Amen.
Pasteur José V.Giner