Due pensieri
01/02/2024Des dieux étrangers
01/03/2024Chers frères et sœurs,
L’étude de la vie et de l’œuvre de notre Seigneur Jésus-Christ nous aidera à nous imprégner de ses désirs, de ses objectifs, de son caractère, de ses priorités et de sa façon d’aborder les situations de la vie. Ses enseignements apparaîtront clairement à nos yeux et il sera plus facile, avec l’aide du Saint-Esprit, de les intégrer dans notre façon d’être. C’est pourquoi Jésus dit : « Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Matthieu 11 : 29.
Il est impossible de ressembler au Christ si nous ne le connaissons pas ; nous pouvons être capables de révéler spontanément certains aspects de sa manière d’être, mais ce n’est pas la même chose que certains traits du Christ fassent partie de notre caractère, tandis que d’autres nous éloignent de lui. En fait, l’adage biblique se réaliserait : « La source fait-elle jaillir par la même ouverture l’eau douce et l’eau amère ? » Jacques 3 : 11. Soit nous récoltons pour le Christ soit nous dispersons ; soit nous servons le Seigneur, soit nous le renions. Dans la vie chrétienne, il n’y a pas de bien, de moins bien, de mal et de moins mal. Soit ce que nous faisons est bien, soit c’est mal. La Bible ne nous
autorise pas à avoir un pied dans le péché et un pied dans la fidélité. En fait, le tiède, qui semble être la chose la plus proche de la neutralité (Apocalypse 3 : 16), est finalement vomi de la bouche du Seigneur. On peut se demander ce qui se serait passé si Joseph, lorsqu’il a été emmené en Égypte, avait pris la position de douter de Dieu, d’hésiter entre la fidélité et le fait de se laisser un peu emporter par les plaisirs du pays des Pharaons. L’histoire que nous connaissons n’aurait certainement pas été écrite. Paul n’a pas passé sa vie chrétienne à débattre entre la fidélité au Christ et la poursuite de ses anciennes voies. Il a jeté son dévolu sur le Crucifié et a offert sa vie pour la cause de l’Évangile.
Être chrétien
Qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être chrétien ? Être comme le Christ. Mais dans la pratique, c’est extrêmement difficile, car tout disciple de Jésus sait que ce que nous professons est une chose et que ce que nous pratiquons en est une autre. Les deux doivent être en harmonie, c’est ainsi que fonctionne la vie de foi : « Celui qui dit qu’il demeure en lui, doit vivre comme Jésus-Christ lui-même a vécu. » 1 Jean 2 : 6. v. Martin. Mais il ne faut pas oublier que tout être humain possède une nature pécheresse, c’est-à-dire que nous naissons avec des tendances mauvaises et qu’il nous est ensuite facile de les cultiver. Porter les fruits de la chair, c’est ce que tout être humain non converti expérimente par nature. Porter les fruits de l’Esprit (Galates 5 : 22, 23), c’est donner entièrement son cœur à Dieu.
Tant que nous aurons dans notre cœur un autel dédié à notre personne, aussi petit soit-il, notre vie vacillera entre deux pensées, ce qui n’est pas bon pour un chrétien. « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse. » Matthieu 12 : 30. Nous pouvons être cette classe de gens qui passent leur vie à douter de leur foi, à remettre constamment en question des choses qui devraient être réglées et en ordre, ou à osciller entre la fidélité et la transgression. Lorsque nous sommes conscients de notre faiblesse, nous devons chercher la face de Dieu. Lui seul peut nous aider à accepter la vérité et à la vivre. C’est l’œuvre de son Esprit : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. » Jean 16 : 13-15.
La prise de décision
La Bible présente l’importance de la prise de décision, surtout dans la vie de foi. Le problème du peuple d’Israël était qu’il hésitait toujours entre deux pensées ou deux opinions. Il leur manquait l’esprit de décision, de détermination, de courage pour vivre leur foi, l’esprit de fermeté et de constance. Ils vivaient dans l’hésitation, le doute : « Alors Élie s’approcha de tout le peuple, et dit : Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après lui ; si c’est Baal, allez après lui ! Le peuple ne lui répondit rien. » 1 Rois 18 : 21. Il est intéressant de voir comment la version de la Bible ‘Traduction en langue moderne’ présente ce texte : « Combien de temps changeront-ils de dieux ? Vont-ils se décider pour le Dieu d’Israël ou pour Baal ? » Le drame, c’est que le peuple n’a rien répondu car il aurait pu sortir de sa léthargie spirituelle et prendre position. Alors, Dieu leur aurait pardonné leur passé et une nouvelle histoire du peuple représentant le vrai Dieu aurait été écrite.
La bénédiction de la constance
Nous ne pouvons pas passer toute notre vie à nager dans le doute, car toutes les raisons de douter ne disparaîtront jamais dans ce monde. Elles sont là pour conforter notre foi. « Bien que Dieu ait donné des preuves suffisantes pour soutenir notre foi, il n’enlèvera jamais toutes les raisons de ne pas croire. Ceux qui cherchent des échappatoires en trou–veront. Et ceux qui refusent d’accepter la Parole de Dieu et de lui obéir jusqu’à ce que toutes les objections soient levées et qu’aient disparu tous les prétextes de douter, ne par–viendront jamais à la lumière. » – Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 2, p. 696.
Croire n’est que le premier pas dans notre relation avec Dieu ; mais ce n’est pas suffisant, car, comme nous le savons bien, « les démons … croient aussi, et ils tremblent. » Jacques 2 : 19. Nous devons développer notre communion avec Dieu, la rendre plus étroite et plus constante. Une vie religieuse instable, c’est comme vivre dans une maison délabrée. Seuls ceux qui sont fermes dans la foi, constants et persévérants jusqu’à la fin seront sauvés. Car les épreuves qui nous attendent exigent l’acquisition d’un caractère solide, à l’image du Christ. Si nous sommes comme ces Israélites qui ont passé leur vie à jouer avec le péché, nous ne pourrons pas expérimenter la puissance qui nous aide à surmonter toutes les tentations. « Aucun d’entre vous ne peut, dans l’immédiat soutenir l’épreuve de Dieu. C’est par un cheminement patient et en accomplissant le bien, que vous édifierez le caractère qui vous permettra finalement de supporter cette épreuve. C’est par une constante intégrité de l’âme, jour après jour, et en faisant appel à Dieu que vous obtiendrez la force de supporter cette épreuve. » – El Cristo Triunfante, p. 62.
Conclusion
Aujourd’hui, l’esprit d’Élie nous interpelle et nous dit : Jusqu’à quand clocherez-vous des deux côtés ? Nous ne voulons pas donner l’impression que l’on enseigne qu’un chrétien sincère ne peut plus pécher. Il s’agit de sortir du doute, de l’indécision, de la médiocrité dans la vie de foi. Nous devons faire de notre mieux, avec l’aide de Dieu. Vivre en harmonie avec la lumière que nous recevons et utiliser toutes les ressources que l’Esprit de Dieu nous donne pour atteindre de nouveaux objectifs spirituels. Grandir en sainteté, devenir chaque jour de meilleures personnes, ne pas s’effondrer au premier changement, rester fidèles au devoir quand d’autres abandonnent. Continuer à aimer Dieu et notre prochain, même lorsque c’est difficile pour nous. Et si nous commettons des erreurs, nous avons la promesse de 1 Jean 2 : 1, qui nous invite à chercher le pardon dans le Christ Jésus, qui plaide auprès du Père. Tel est notre défi. Nous ne sommes pas seuls ; Dieu promet de nous aider et de nous accorder sa grâce. Ce n’est pas ce que nous avons fait jusqu’à présent qui déterminera ce qu’il adviendra de nous, mais ce que nous déciderons de faire à partir de maintenant. La décision nous appartient.
© José Vicente Giner
Pasteur
Pour la méditation personnelle ou en groupe :
1) Que signifie spirituellement le fait qu’une source ne peut pas donner en même temps de l’eau douce et de l’eau amère ?
2) Définir ce que signifie être chrétien.
3) Qu’est-ce qu’un compromis entre deux pensées ?
4) Comment pouvons-nous être cohérents avec notre profession de foi ?