Unions qui sont bénies (2)
01/07/2022Souviens-toi de ton Créateur
01/09/2022Mes chers jeunes gens,
Éli, le souverain sacrificateur, était assis lorsqu’il reçut la nouvelle que l’arche avait été prise et que ses fils avaient été tués dans une bataille avec les Philistins. Foudroyé par la douleur il tomba à la renverse se rompant la nuque, et mourant sur le coup. Jonas s’était allongé au fond du navire lorsqu’une terrible tempête s’éleva sur la mer qui menaça de faire couler l’embarcation. Élie, menacé par la reine Jézabel, se cacha et s’allongea sur le sol et souhaita mourir. Nous pourrions encore présenter d’autres personnages bibliques ; tous avaient avec un dénominateur commun : ils sont restés immobiles, ils étaient comme paralysés, ils avaient tous décidé d’assumer une position d’inactivité ; cela valait mieux que de continuer.
S’allonger c’est décider de rester inactif
La vie chrétienne est une vie de service dynamique, nous ne pouvons pas servir un jour puis passer deux jours inactifs. Nous ne pouvons pas être spirituels une semaine et passer une autre semaine à vivre comme si Dieu n’existait pas. Nous ne pouvons pas être des adventistes du septième jour que le Sabbat et les six autres jours rompre notre relation avec le ciel. L’inactivité dans la vie de foi est la mort du croyant. Mais le pire est que beaucoup de ceux qui vivent en végétant sur le plan spirituel ne s’en rendent pas compte ou ne veulent pas s’en rendre compte. Dans le cas du prêtre Éli, l’histoire nous montre qu’il n’a pas eu le courage de réprimander ses fils quand ils ont mal agi. Le résultat est qu’ils se sont endurcis dans leurs péchés, au point qu’ils ont déshonoré Dieu et à cause de leur faute, ils ont perdu l’arche. Éli aurait dû se lever de sa chaise où il était probablement toujours assis et aller vers ses fils leur montrer leurs erreurs. Mais il ne l’a pas fait et n’a plus pu se lever car il était mort.
Jonas avait l’habitude, comme nous le voyons en étudiant son histoire, de s’allonger aux moments les plus importants de sa vie. Alors qu’il aurait dû être éveillé et aider l’équipage du navire sur lequel il voyageait, il s’est allongé au fond du bateau ; c’est comme fuir les problèmes, c’est comme vouloir ignorer la réalité et créer une réalité parallèle fictive. Lorsqu’il se rendit à Ninive, après avoir prêché aux Ninivites par obligation, il finit par s’allonger sous un ricin que Dieu fit croître pour lui donner une leçon. Le prophète, au lieu d’être heureux de la conversion des Ninivites, est allé s’allonger, comme pour oublier ce qui s’était passé, pour s’abstraire de la situation dans laquelle se trouvaient les Ninivites et de la grande victoire que leur conversion avait signifiée. Il n’en fit aucun cas et c’est pourquoi il s’endormit, comme s’il voulait s’éloigner de la scène, de Dieu lui-même.
Le prophète Élie était un grand homme de Dieu et a remporté une grande victoire sur le mont Carmel contre les faux prophètes de Baal. Mais après cela, au lieu de continuer activement et d’exercer la même foi en Dieu qu’il avait montrée jusque-là, il a cédé à la panique et aux menaces d’une méchante femme. Il s’est allongé sur le sol et là il s’est laissé dominer par la peur et le désespoir, au point de vouloir mourir. Il dit à Dieu : « C’est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. Il se coucha et s’endormit sous un genêt. » 1 Rois 19 : 4, 5.
Nous devons reconnaître notre condition
La Bible nous enseigne que la nuit vient, où personne ne peut travailler (Jean 9 : 4). Pourquoi ? Il est évident que lorsqu’on s’endort toutes les activités de l’individu sont paralysées pendant le sommeil, même ses pensées conscientes et ses décisions. Nous savons aussi que lorsqu’on meurt, on ne peut rien faire : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien… » Ecclésiaste 9 : 5. Ainsi, le sommeil physique et la mort sont deux situations dans lesquelles nous entrons dans une inactivité dans laquelle nous ne pouvons pas agir ; et à moins que Dieu ne nous éclaire par un songe ou ne nous ressuscite, nous ne pouvons absolument rien faire.
Jésus a enseigné qu’il y a des vivants qui sont « morts » quant à Dieu. « Mais Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. » Luc 9 : 60. Il se peut que vous, chers jeunes gens, vous vous trouvez être dans cette situation, allongés, dans une inactivité paralysante, avec une vie spirituelle morte… Que pouvons-nous faire ? Permettez-moi de partager avec vous quelques pensées bibliques.
Tout d’abord, reconnaitre dans quelle condition nous nous trouvons, car nous pouvons être éveillés et agir comme si nous dormions et nous pouvons être vivants et agir comme si nous étions morts. Si nous ne reconnaissons pas que nous sommes malades, nous n’irons jamais chez le médecin pour demander un diagnostic et donc une solution. Sans reconnaître notre condition spirituelle, la vraie, pas celle qui nous convient, nous ne pouvons pas prendre de bonnes décisions sur le plan spirituel, qui nous font grandir dans la foi, qui nous sortent de notre sommeil et de notre léthargie. J’ai rencontré des jeunes comme ça. Ils végètent, sans but dans la vie, ils se croient vivants, mais ils sont morts.
Souvenez-vous du fils prodigue. Il est parti dans une province éloignée, et a plongé tête baissée dans le péché. Il a commis tous les péchés de la chair et tout ce qu’il voulait pour satisfaire ses désirs pécheurs. Lorsqu’il a touché le fond, il aurait pu s’allonger dans la boue du péché ou alors se lever. Notez que pour faire ce que le fils prodigue a fait dans sa phase de restauration, il a dû reconnaître son état déchu, son inactivité, et son esprit spirituellement paralysé. Il a assumé sa chute.
Décider de changer, de se relever
Dans un deuxième temps, chers jeunes gens, il ne suffit pas de reconnaître que nous vivons dans l’inactivité spirituelle, que nous sommes tombés, que nous sommes morts dans nos passions et nos péchés. Tout cela nous devons le reconnaître, mais il y a autre chose, il faut prendre la décision de se relever ! Jésus nous dit aujourd’hui : « Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi, et pratique tes premières œuvres ; sinon, je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. » Apocalypse 2 : 5. Il est possible qu’à un moment donné de notre vie, nous commettions une erreur et que nous nous retrouvions soudainement déprimés. C’est peut-être votre cas. … Mais souvenez-vous, le fait de demeurer dans la chute c’est la ruine de l’âme. Dormir, alors que nous devrions être éveillés, peut signifier notre mort éternelle. Vous avez sûrement entendu parler d’Eutychus : « Entraîné par le sommeil, il [Eutychus] tomba du troisième étage en bas, et il fut relevé mort. » Actes 20 : 9. Alors l’apôtre Paul, par la grâce de Dieu, a pu ressusciter le jeune homme. Mais combien restent à jamais couchés sans vie sur le sol.
Élie ne s’est pas allongé sous un genêt pour dormir et se tourmenter avec l’idée de se suicider ou de sombrer de plus en plus profondément dans la dépression. Non. Dieu lui a tendu sa main et il l’a prise : « Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. Il se leva, mangea et but ; et avec la force que lui donna cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à la montagne de Dieu, à Horeb. » 1 Rois 19 : 7, 8. Si Élie avait décidé de rester allongé, inactif, se plaignant de son sort, s’apitoyant sur lui-même, tremblant de peur, il se serait enfoncé de plus en plus dans la fange du découragement. On peut se faire du mal autant qu’on veut. Mais on peut aussi décider de se lever et d’avancer malgré tout… car dans cette vie on a encore un long chemin à parcourir vers la Canaan céleste, on ne peut pas rester allongé.
Accepter l’eau et le pain de vie
Troisièmement, ne mésinterprétons pas Dieu. Ne pensons pas qu’il est trop difficile pour lui de nous accepter à nouveau et de nous montrer son amour. Dieu est amour (1 Jean 4 : 8) et veut que nous en fassions l’expérience. C’est lui qui a le pain qui apaisera notre faim et l’eau qui étanchera notre soif. Ne laissons pas le diable nous les voler.
Le récit biblique dit qu’Élie a été fortifié par la nourriture et l’eau que l’ange lui a données et qu’il a pu continuer à marcher sans se fatiguer. « Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. » Romains 13 : 11. N’y pensez plus, oui, peut-être avez-vous fait de grosses erreurs qui vous ont conduits dans un bourbier, comme le fils prodigue, mais relevez-vous ! Il vaut mieux se relever plein de saleté et de blessures, car alors Dieu peut vous donner son eau pour vous purifier et son pain pour vous nourrir.
L’eau et le pain sont un symbole des besoins primaires de l’être humain et en même temps ils sont un symbole des attributs du Seigneur Jésus-Christ qui les pourvoit. Oui, chers jeunes gens, seul le Christ peut combler le vide existentiel de votre cœur. Seul le Christ peut répondre aux questions les plus intimes de votre vie. Seul le Seigneur Jésus peut vous relever et vous nourrir avec son pain et étancher votre soif avec son eau. Vous ne trouverez dans le monde que de l’eau amère et du pain moisi. Le Saint-Esprit, agissant par la Parole, la Bible, est suffisant pour vous donner la vie en Jésus-Christ. Le Sauveur a dit à une femme samaritaine qui allait tous les jours puiser de l’eau : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Jean 4 : 10. C’était une femme déchue, mais le Christ a tendu sa main pour la relever et elle a accepté. Le fils prodigue se leva et retourna chez lui où il trouva certainement du pain et de l’eau.
Il n’y a pas de cas désespérés mais des gens sans espoir. Même les morts ressusciteront un jour. Le Seigneur Jésus nous a donné des preuves que cela va être une réalité un jour. Il rencontra un groupe de gens qui accompagnait un jeune homme mort, le fils unique de sa mère, elle était veuve, originaire de Naïn. Jésus eut pitié de cette femme et lui dit de ne pas pleurer et s’approchant du corps sans vie du jeune homme, parla en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère. » Luc 7 : 15. Qui peut ressusciter un mort ? Personne d’autre que Jésus lui-même n’a un pouvoir absolu sur la mort, comment ne pourrait-il pas vous sortir de votre sommeil spirituel, voire de votre mort spirituelle ?
Rappelez-vous jeune homme, jeune fille, votre cas n’est pas désespéré, il y a de l’espoir pour vous : « Personne ne doit céder au découragement ou au désespoir. Satan peut se présenter à vous, insinuant impitoyablement : “Ton cas est désespéré ; tu ne peux être sauvé.” Mais en Christ tout est possible. Le Seigneur ne nous demande pas de vaincre par nos propres forces ; il nous invite à nous tenir tout près de lui. Quelles que soient les difficultés qui nous assaillent, écrasantes pour l’âme et le corps, il est prêt à nous en libérer. » – Le ministère de la guérison, p. 214.
Conclusion
Chaque jour qui se lève est une nouvelle occasion de se relever et de saluer le matin. Rendons grâce à Dieu et continuons notre préparation pour le ciel. Chaque jeune peut être un pilier dans l’église de Dieu, au lieu d’être spirituellement mort. Dieu a donné aux jeunes gens la force, la fraîcheur, l’enthousiasme, le dynamisme et la capacité d’affronter de grandes entreprises pour la gloire de Dieu. Mais chaque jeune a besoin de sortir de sa léthargie, de son sommeil. Dieu vous aime et veut que vous soyez heureux, vous l’avez peut-être laissé tomber mille fois, mais il est maintenant temps de vous lever et de prendre la ferme décision de le servir. Il y a une œuvre à faire : Amener les âmes aux pieds du Christ et vous avez été appelés à accomplir cette œuvre. Levez-vous et proclamez le message du salut, levez-vous et éclairez les gens qui vivent dans les ténèbres, vous ne trouverez pas une œuvre plus belle et plus réconfortante que celle-ci. Que le Seigneur nous accorde dans sa grâce d’accomplir la mission qu’il nous a confiée et comme Élie un jour nous puissions être enlevés au ciel. C’est mon souhait et ma prière. Amen.
© José Vincente Giner
Pasteur et directeur du Département de la Jeunesse
de la Conférence générale
Pour une méditation personnelle et de groupe :
- Que signifie être endormi sur le plan spirituel ?
- Comment savoir si nous dormons spirituellement ?
- Qu’est-ce qui peut nous conduire à la léthargie spirituelle et pourquoi est-ce dangereux ?
- Y a-t-il de l’espoir pour une personne qui est tombée dans le péché à plusieurs reprises ?
- Que faut-il faire alors pour ne pas être pour toujours dans ce cas ?
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