LA FOI SUR LA TERRE

Y aura-t-il de la foi quand Jésus reviendra ?

La question que nous voulons aborder dans cet article est cruciale dans la vie de ceux qui aiment Dieu. Les chrétiens parlent souvent de la foi, nous disons que nous avons la foi et qu’elle est le fondement du salut éternel. Pour chacun de nous la foi est quelque chose de clair en théorie. Que signifie avoir la foi ? C’est croire en ce que l’on ne voit pas et avoir la conviction que les choses que nous espérons se réaliseront un jour, selon les promesses de Dieu.

Mais je tiens à réfléchir sur un aspect de la foi. Le christianisme est la première religion dans le monde, avec environ 2,2 milliards de personnes qui prétendent suivre les enseignements du Christ par rapport à 1,6 milliard de musulmans. Nous représentons près d’un tiers de l’humanité.

Cependant, si le concept de la foi est si évident pour nous chrétiens, pourquoi la Bible nous dit quelque chose sur la foi qui nous rend perplexe ? Nous remarquons : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Luc 18 : 8. Une autre version dit : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il des gens qui croient en lui ? » Luc 18 : 8. (Version Parole de Dieu pour tous).

Pourquoi ai-je dit que ce verset nous laisse perplexes ? La réponse semble évidente ; puisque nous sommes tant de milliards de chrétiens dans le monde, il y aura beaucoup de gens qui auront la foi lorsque le Sauveur reviendra, pourtant le verset nous dit le contraire.

Genres de foi

Jésus pose une question à chacun de nous qui affirmons le suivre, c’est une question pour vous et moi : « Qui véritablement croira en moi quand je reviendrai ? » Cette question devrait nous faire réfléchir sur le genre de foi que nous avons.

Aujourd’hui nous pouvons voir qu’il y a beaucoup de concepts de foi. La plupart croient que la foi c’est croire en Dieu, celui qu’ils ne voient pas. Avec cela ils pensent accomplir leur devoir par rapport à leur Créateur. D’autres croient qu’avoir la foi c’est croire ce que dit leur église et ses enseignements, la culture, les traditions et les coutumes héritées de leurs parents. D’autres disent encore qu’avoir la foi c’est se laisser guider par ce que leur cœur leur dit, c’est-à-dire que l’accent est mis non pas sur les enseignements de l’église à laquelle ils appartiennent, mais sur quelque chose qu’ils se sont formés en tant que critère : « Je suis catholique ou protestant mais j’ai ma propre idée de la foi. » Il y a aussi ceux qui disent qu’avoir la foi c’est croire que le Christ est notre Sauveur personnel et cela suffit pour plaire à Dieu : « Crois et tu seras  sauvé » telle est leur devise. Il n’y a rien à faire parce que Christ a payé notre dette. C’est juste une question de croire qu’il a tout fait pour nous. Et vraiment ce sont ceux-là qui croient qu’ils ont une foi authentique et profonde. Mais est-elle véritablement authentique ?

Dans cet article, nous voulons réfléchir sur la foi biblique, celle que chacun de nous doit avoir en tant que disciple de notre Seigneur Jésus, parce que sans ce genre de foi, nous ne pourrons pas être sauvés, ni grandir  dans la connaissance de Dieu ni expérimenter un changement de cœur : « Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » Hébreux 11 : 6.

La vraie foi est basée sur la révélation

En réalité pour savoir ce qu’est la foi nous devons consulter la Bible : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. » Hébreux 11 : 1. Avoir une telle foi ne semble pas si compliqué ; il y a beaucoup de gens qui croient aux extraterrestres qu’ils n’ont  jamais vus ; pourquoi ne pas laisser les chrétiens croire que Dieu existe et que Jésus est son Fils qui est venu sur cette terre pour mourir pour nous ? Mais cela est à peine une étape.

La foi doit être basée sur ce qui est révélé dans la Bible, et non pas sur la tradition ou ce que mon église me dit (parce que de nombreuses églises véhiculent de fausses doctrines), ou l’opinion populaire, ni dans mes opinions personnelles, ou la culture et la tradition. Le Seigneur Jésus-Christ, source de la vraie foi, a enseigné que dans tout conflit ou problème nous devons regarder à ce que disent les Écritures. Rappelons-nous que lorsque le Seigneur fut  confronté à Satan dans le désert, il utilisa la révélation écrite, pas ses propres idées : « Il est écrit » était sa réponse à chacune des tentations du diable. Matthieu 4 : 1-10.

Durant son ministère terrestre, il attira toujours l’attention des gens sur ce que les Ecritures disaient à son propos et même après sa résurrection, il cita également les Écritures aux deux disciples qui se dirigeaient vers Emmaüs. Luc 24 : 25-27.

Luther et l’ensemble du mouvement protestant qui transformèrent le monde de leur temps, tant au niveau politique, scientifique, éducatif et social, adoptèrent un principe qui était mort dans l’église à laquelle ils appartenaient, et ils le formulèrent en cinq phrases latines exprimant les cinq croyances fondamentales que les réformateurs comprenaient être la fondation ou les  piliers du christianisme authentique. Ces principes sont les suivants :

• Sola scriptura (Seulement par les Écritures).

• Sola fide (Seulement par la foi Dieu sauve).

• Sola gratia (Seulement par grâce).

• Solus Christus o Solo Christo (Seulement Christ ou seulement à travers Christ).

• Soli Deo gloria (La gloire seulement à Dieu).

Il est intéressant de noter qu’à l’époque où ces principes furent formulés par les réformateurs, ils appartenaient à l’Église catholique, ils l’aimaient et pour cette raison, ils firent de leur mieux pour la réformer. Notez que le premier principe était ‘sola scriptura’ (seulement par les Écritures). En ce temps-là, il y avait de nombreuses croyances contraires à la Parole de Dieu : on ne pouvait pas  étudier la Bible ; on enseignait que seules les œuvres sauvent ; que les saints décédés intercèdent pour les humains ; que le pape est le successeur de Pierre et le vicaire du Christ sur la terre, la plus haute autorité ecclésiastique et infaillible en matière de foi ; qu’en faisant des sacrifices on peut plaire à Dieu ; que les messes aident à faire sortir les morts du purgatoire ; que grâce à une bulle on peut obtenir le pardon et la reconnaissance divine, etc.

Arrêtons-nous un instant sur le sujet du purgatoire, un thème soutenu encore aujourd’hui par l’église déjà mentionnée. Quel est cet endroit ? Examinons le catéchisme : « Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel. L’Église appelle purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés. L’Église a formulé la doctrine de la foi relative au purgatoire surtout aux Conciles de Florence (cf. DS 1304) et de Trente (cf. DS 1820 ; 1580). La tradition de l’Église faisant référence à certains textes de l’Écriture, par exemple 1 Corinthiens 3 : 15 ; 1 Pierre 1 : 7,  qui parlent d’un feu purificateur … » (1)

Comment, alors, les âmes du purgatoire sont-elles aidées ? L’enseignement catholique dit : « Le souci de payer pour les âmes du purgatoire est non seulement un devoir de justice et de charité, c’est également un grand avantage, parce que les âmes du purgatoire sont très reconnaissantes pour le soulagement que nous leur donnons et elles nous protègent. Si nous déboursons et nous prions pour elles, elles répondent certainement en priant pour nous. Leurs prières sont très efficaces, parce qu’elles sont saintes et elles nous procurent des avantages immenses autant pour notre corps que pour notre vie spirituelle. Parmi les œuvres pour le repos des âmes du purgatoire, il y en a trois qui ont un grand effet : la prière, la sainte messe et les indulgences. » (2)

Ces enseignements sont des doctrines et des commandements d’hommes, nous le disons avec tout le respect, parce qu’ils ne peuvent pas être soutenus par un « il est écrit ». Par exemple, que le dimanche est le jour du Seigneur ou que l’on peut tuer en cas de peine capitale ou de guerre, sans que cela entre en conflit avec la loi de Dieu. Au temps du Christ, il y avait aussi cette attitude dans le judaïsme. Jésus les réprimanda et il précisa clairement que beaucoup de choses qu’ils enseignaient au peuple étaient « des préceptes qui sont des commandements d’hommes. » Matthieu 15 : 1-9.

Par conséquent, la première caractéristique de la véritable foi est basée sur ce qui est écrit sur ce que Dieu dit. Rappelons le cas d’Abraham. Il reçut de Dieu la promesse de devenir le père d’une multitude : « Et après l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité. » Genèse 15 : 5. Abraham crut à ce que Dieu lui dit, en fait, le verset suivant dit : « Abraham eut confiance en l’Eternel, qui le lui imputa à justice. » Genèse 15 : 6. Nous pourrions dire qu’il était un homme de foi profonde.

Mais dans le prochain chapitre, nous trouvons quelque chose de très triste.  Abraham et sa femme Sarah, plutôt que de faire confiance à la parole de Dieu, élaborèrent une méthode pour faire quelque chose de différent de ce que Dieu avait prévu, ils conçurent leur propre foi. Sarah ne pouvait pas avoir d’enfant et elle donna l’idée à son mari de coucher avec sa servante et ainsi la promesse serait accomplie, mais l’enfant n’était pas le fils de Sara mais un enfant conçu hors mariage. C’était une foi faible, qui ne reposa pas sur ce que Dieu avait dit, mais sur ce que l’homme pensa et décida. La foi authentique œuvre par amour et fait ce que la Bible enseigne, qu’il y ait ou non des sentiments, qu’il y ait ou non des évidences. Voici ce que dit Paul : « Nous marchons par la foi et non par la vue. » 2 Corinthiens 5 : 7.

Si Abraham avait eu une femme féconde en âge de procréer, de quelle foi aurait-il eu besoin pour croire en la promesse de Dieu qu’il aurait beaucoup de descendants ? Aucune ! C’était quelque chose de clair, ou du moins assez probable. Marcher par la foi et non par la vue signifie que nous sommes prêts à croire ce que Dieu dit, même si cela peut être prouver ou non, même si cela  est logique ou non, même si cela est réalisable ou non. Croire seulement parce que Dieu l’a dit. C’est en cela, qu’Abraham et Sarah échouèrent. Ils avaient la foi, mais pas assez. Cela pourrait-il être notre cas ? Une chose importante à apprendre de cette histoire c’est que la foi se remarque dans les moments d’épreuve.

La véritable foi est un don de Dieu

Je ne peux pas fabriquer de la foi, la foi est à notre disposition pour la vivre, c’est un don de Dieu, c’est un don donné à ceux qui la demandent et la désirent : « Car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Philippiens 2 : 13. Mon père me dit à plusieurs reprises (il s’était déclaré incrédule) : « J’aimerais avoir la foi que tu as. » Je lui ai toujours dit qu’il pouvait la demander à Dieu car il est prêt à la donner à tout le monde.

Je me souviens qu’après la mort de mon père, je suis allé chez lui et j’ai  trouvé une Bible dans sa table de chevet ; c’était une Bible que je lui avais donnée auparavant ; ma mère me dit que mon père la lisait le soir dans ses derniers mois de vie. Je crois que Dieu l’aida à croire, car une fois nous avons prié ensemble. Il serait absurde que Dieu exigerait de nous de croire connaissant notre condition déchue et l’incapacité de l’homme à produire un gramme de foi, sans nous accorder la foi de sa part.

Dans Galates 5 : 22, on nous enseigne que la foi est le fruit du Saint Esprit. La deuxième caractéristique de la véritable foi est qu’elle vient de Dieu et c’est à lui que nous devons la demander. Abraham avait une relation personnelle avec Dieu, il savait par expérience personnelle que Dieu seul peut combler le vide dans tout cœur humain. Il était prêt à le suivre, à le respecter et à l’aimer, mais il était conscient que sa foi était un don de Dieu et non pas quelque chose généré par lui-même.

La vraie foi est un don à développer

Nous avons vu que la foi est un don de Dieu ; si nous la lui demandons il nous la donne, mais celle-ci ne se développera pas et ne se renforcera pas si nous ne l’exerçons pas, voilà l’explication de la raison pour laquelle il y a des chrétiens avec si peu de foi et d’autres avec une grande foi. La foi ne peut être mesurée, on possède une foi profonde ou on ne la possède pas. Une foi qui hésite devant le danger, qui meurt devant l’épreuve, qui vacille devant la menace ou qui doute des promesses de Dieu n’est pas la foi. Il arrive parfois que, par faiblesse, nous n’exerçons pas la foi nécessaire et une autre chose est que notre foi est si faible qu’un rien la fait chuter.

Jésus fit l’éloge de la foi de certaines personnes et, fait intéressant, certaines d’entre elles ne faisaient pas partie du peuple de Dieu, comme la femme syro-phénicienne qui demanda au Christ de guérir sa fille. Jésus lui dit : « Femme, ta foi est grande. » Matthieu 15 : 28. La foi du centurion romain qui demanda à Jésus de guérir son serviteur, Jésus dit : « Je vous le dis en vérité, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. » Matthieu 8 : 10. Ces déclarations montrent que, tout comme il y a des gens qui possèdent une grande foi, il y a en a d’autres dont la foi est très petite.

Si Dieu développait notre foi en nous sans que notre volonté intervienne, alors nous ne serions pas libres. Il est comme d’un agriculteur qui va et achète une graine. La graine n’est pas la sienne, il l’a reçue, il ne peut pas la fabriquer. Mais à quoi servira-t-elle s’il la laisse à la maison ? Produira-t-elle des fruits ? Certainement pas. L’agriculteur doit l’enterrer dans le sol, l’arroser, lui donner de l’engrais, prendre soin d’elle. Seulement alors elle grandira et portera du fruit. « C’est un pur don de Dieu : à nous de l’exercer. » – Patriarches et prophètes, p. 410.

Donc, nous devons demander à Dieu d’augmenter notre foi, comme l’ont fait les disciples : « Les apôtres dirent au Seigneur : Augmente-nous la foi. » Luc 17 : 5. Abraham en est venu à être appelé « ami de Dieu » (Esaïe 41 : 8), mais il dut apprendre à développer sa foi, il ne put continuer à marcher par la vue, il dut se laisser guider entièrement par Dieu. Seulement ainsi et quelque temps plus tard Sarah devint enceinte.

Sarah, contre tout pronostic humain, devint enceinte et donna naissance à Isaac, le fils de la promesse. Sarah était une femme âgée et logiquement elle ne pouvait pas concevoir, mais par la puissance de Dieu cela fut possible. Alors maintenant oui, il était facile pour Abraham de croire dans l’accomplissement de la promesse de Dieu. Mais Abraham devait encore apprendre à faire entièrement confiance au Seigneur, le glorifier par son obéissance et racheter la faute qu’il avait commise en couchant avec la servante. Il fut confronté à l’épreuve qui fut probablement la plus difficile de sa vie : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t’en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l’une des montagnes que je te dirai. » Genèse 22 : 2.

Pour  Abraham qui était vieux c’était un ordre terrible «… dans sa providence, Dieu réservait au patriarche l’épreuve la plus dure au moment même où les années pesaient lourdement sur ses épaules et alors qu’il soupirait après le calme et le repos… Cependant Dieu avait parlé, et il fallait obéir à sa parole. » – Témoignages pour l’église, vol. 1, pp. 557, 558.

Abraham obéit sans rien reprocher à Dieu, il ne critiqua pas l’ordre divin, ne devint pas amer en chemin ni vacilla devant son devoir, simplement il se confia en ce que Dieu savait ce qu’il faisait. C’est marcher par la foi et non par la vue. Enfin, ils arrivèrent à l’endroit mentionné et là, le vieux patriarche tout comme  son fils Isaac, démontrèrent une foi réfléchie, j’inclus Isaac également car il était  en mesure de refuser et de s’échapper, mais il ne le fit pas ; humblement, il  accepta son destin tragique. Quand Abraham fut sur le point de sacrifier son fils, Dieu l’arrêta en louant son obéissance. (Genèse 22 : 12.) Le feu purificateur avait fait son œuvre pour renforcer la foi du vieillard.

 « Cet acte de foi remarquable est rapporté dans le récit sacré comme un exemple illustre dont le monde doit s’inspirer jusqu’à la fin des temps. Abraham ne pensa pas un seul instant que son âge avancé le dispensait d’obéir à Dieu. Il ne dit pas : “Mes cheveux ont blanchi, la force de ma jeunesse n’est plus qu’un souvenir ; qui sera mon soutien lorsque mon fils Isaac ne sera plus ? Est-il possible à un père âgé de verser le sang de son propre fils ?” Non, Dieu avait parlé, il fallait obéir sans discuter et sans murmurer. » – Témoignages pour l’église, vol. 1, p. 558. La troisième caractéristique de la foi est qu’elle doit être cultivée de sorte qu’elle se fortifie et la seule voie à suivre à cet effet est l’obéissance implicite à la parole de Dieu.

La véritable foi produit des miracles

Lorsque la vraie foi existe on atteint certaines choses qui ne peuvent être  reçues autrement. Rappelez-vous la femme qui avait le flux sanguin pendant 12 ans ; les médecins n’avaient pas été en mesure de la guérir. Elle chercha le Christ et toucha son vêtement avec foi, et au même instant elle fut guérie. Elle obtint ce qu’elle désirait. Les paroles que Jésus lui adressa furent : « Prends courage, ma fille, ta foi t’a guérie. Et cette femme fut guérie à l’heure même. » Matthieu 9 : 22. Ce que les médecins de ce temps-là ne purent pas faire, la foi le fit.

La foi ne peut pas être analysée dans les laboratoires, ou expliquée scientifiquement, seulement acceptée. Jésus dit que la foi peut déplacer des montagnes. (Matthieu 11 : 22-24.) Lazare était mort depuis plusieurs jours, son corps était en processus de décomposition organique, mais la parole du Christ le ressuscita. Christ calma la tempête sur la mer par un seul ordre. Il guérit les lépreux, rendit la vue aux aveugles, multiplia le pain et transforma l’eau en vin, il marcha sur l’eau et bien plus encore. La mer Rouge était devant Israël, il n’y avait aucun moyen d’échapper et Dieu dit à Moïse qu’ils devaient avancer par la foi. Ils avancèrent  et la mer s’ouvrit. Élie pria pour que le feu descende du ciel et cela arriva. Daniel était dans la fosse aux lions affamés et ils ne le touchèrent pas. Ses trois compagnons furent jetés dans une fournaise ardente et ne moururent pas. Nous pourrions encore citer des centaines de cas. Il n’y aura pas nécessairement de tels miracles dans nos vies, mais il est vrai que la foi nous permettra de voir et d’expérimenter des choses extraordinaires et cela est la quatrième caractéristique de la foi authentique.

La véritable foi produit la transformation du caractère

Nous pourrions dire que la foi authentique est une transaction spirituelle avec Dieu et qu’elle se traduit par des gains spirituels. Nous savons tous que pour aller au ciel, nous devons croire en Jésus-Christ comme notre Sauveur personnel. Mais ceci est la première étape. Quand nous entrons en communion intime avec Dieu à travers Jésus, le Saint-Esprit commence à produire des fruits en nous : « Amour, joie, paix, patience, bonté… » Galates 5 : 22. Ces « gains » se manifestent dans le caractère des croyants. Quelqu’un qui dit avoir la foi, mais ne se soumet pas à la loi sainte de Dieu, sa foi est vaine. (Jacques 2 : 17, 18.) La foi sans les œuvres est morte. La foi agit par amour et purifie l’âme. Nous devons accepter le Christ comme notre Sauveur personnel, (c’est ce que nous connaissons comme la justice imputée), et c’est ce qui manifestera si notre foi est authentique ou non par notre caractère (c’est l’œuvre de la justice impartie.) Une simple déclaration de foi ne suffit pas.

Nous pouvons croire à l’aveuglette tout ce que la Bible dit, mais si cela n’imprègne pas l’âme, si nous n’avons pas l’impulsion du Saint-Esprit, notre cœur ne sera pas régénéré. Les démons croient aussi, et connaissent la Bible mieux que nous, mais ils sont des démons, initiateurs du mal et le resteront jusqu’à leur destruction finale. (Jacques 2 : 19.) La justification par la foi est l’œuvre de Dieu dans l’âme humaine et permet, par la grâce du Seigneur Jésus, le salut du pécheur (Romains 5 : 1) sans aucun mérite, mais si la foi est sincère et authentique elle sanctifiera les objectifs et les actions. Donc, nous croyons en tant que chrétiens adventistes, que le salut éternel est un don de Dieu, qui devient effectif quand nous l’acceptons. La preuve sans équivoque que la foi a été acceptée par l’individu et qu’elle est authentique, nous la trouvons dans la génération du fruit de l’Esprit qui est la transformation du caractère.

La caractéristique ci-dessus nous dit que la foi produit des miracles et des événements spéciaux qui se produisent dans notre vie. Mais le plus grand miracle qui puisse arriver dans la vie d’une personne qui a la foi dans les promesses de Dieu, c’est le changement de son caractère, parce que personne ne peut l’effectuer, sinon Dieu en nous. Il est impossible pour quiconque de changer son cœur de pierre, parce que cela est un processus de caractère spirituel. La dernière caractéristique que nous citons de la foi est la capacité que Dieu nous donne, par Jésus-Christ de changer nos cœurs pécheurs. (2 Corinthiens 5 : 17.)

Conclusion

Notre foi sera testée à l’extrême et seulement avec l’aide de Dieu nous pourrons surmonter chaque difficulté et briller comme l’or poli. La foi authentique n’est pas ébranlée facilement parce que Dieu l’encourage, elle vient de lui, elle est fondée sur lui et personne ne peut l’arracher du cœur. Mais pour avoir cette expérience, nous devons nous en remettre complètement à Dieu. Et nous devons le faire pour notre propre bien, parce que les temps nous montrent que le retour de notre Seigneur Jésus-Christ est imminent.

Les événements qui se dérouleront sur cette planète à mesure que la fin du temps de grâce approche, seront au-delà de toute prédiction et chaque être humain sera passé au crible, du plus important jusqu’au plus humble. Seuls ceux qui auront embrassé la foi dans le Christ et sa Parole, qui auront fait des expériences profondes de la foi en ce temps de grâce, pourront résister avec l’aide de Dieu. Mon vœu et ma prière est que lorsque le Seigneur Jésus  reviendra nous pourrons être parmi ceux dans lesquels se trouvera la foi authentique. Que Dieu vous bénisse. Amen.

⁽¹⁾ Artículos 1030 y 1031 del Catecismo de la Iglesia Católica. http://www.vatican.va/archive/catechism_sp/p123a12_sp.html

⁽²⁾ http://www.iglesia.org/articulos/el-mas-alla/item/1147-%C2%BFc%C3%B3mo-podemos-ayudar-a-las-almas-del-purgatorio

Pasteur José V. Giner