Compilation d’extraits des écrits d’Ellen G. White
Une vraie conversion consiste dans un changement décisif des sentiments et des motivations ; c’est rompre à l’égard des relations du monde, renoncer délibérément à son atmosphère, s’affranchir du pouvoir oppresseur de ses pensées, de ses opinions et de ses influences. – Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 1, p. 359.
Ceux qui passent par la vraie conversion sentent avec une vive acuité de perception qu’ils devront rendre compte à Dieu du salut de leur âme – salut auquel ils doivent travailler avec crainte et tremblement, faisant tout ce qui dépend d’eux pour guérir de la lèpre de leur péché. Une telle conviction les amène à se placer humblement et sincèrement sous la dépendance de Dieu. – Avec Dieu chaque jour, p. 186.
Nous vivons à l’époque du grand jour des expiations. Dans le culte mosaïque, pendant que le souverain sacrificateur faisait l’expiation pour Israël, chacun devait se repentir de ses péchés et s’humilier devant le Seigneur, sous peine d’être retranché de son peuple. Maintenant, de même, pendant les quelques jours de grâce qui restent encore, tous ceux qui veulent que leur nom soit maintenu dans le livre de vie doivent affliger leur âme devant Dieu, ressentir une véritable douleur de leurs péchés et faire preuve d’une sincère conversion. Un sérieux retour sur soi-même est nécessaire. Il faut, chez un bon nombre de ceux qui se disent disciples du Christ, que la légèreté et la frivolité disparaissent. Au prix d’une guerre sérieuse, on parviendra à vaincre ses tendances mauvaises et à remporter la victoire, car cette œuvre de préparation est une affaire individuelle. Nous ne sommes pas sauvés par groupe. La pureté et la consécration de l’un ne sauraient compenser le défaut de ces qualités chez un autre. Quoique toutes les nations doivent passer en jugement, Dieu examinera le cas de chaque individu avec autant de soin que si celui-ci était seul sur la terre. – La tragédie des siècles, p. 532.
Une responsabilité solennelle repose sur tous ceux qui connaissent la vérité : celle de veiller à ce que leurs actes correspondent à leur foi. Il faut que leurs vies soient affinées et sanctifiées, afin qu’ils puissent être préparés pour l’œuvre qui doit s’accomplir rapidement aux derniers jours de la proclamation du message. Ils n’ont ni temps ni force à dépenser dans la satisfaction de leurs appétits. Ces paroles devraient retentir puissamment à nos oreilles : “Repentez-vous et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur.” Actes 3 : 19. Ils sont nombreux parmi nous ceux qui manquent de spiritualité et qui, à moins d’une réelle conversion, seront irrémédiablement perdus. Voulez-vous courir ce risque ?
Beaucoup se privent des riches bénédictions divines par leur orgueil et leur manque de foi. S’ils ne s’humilient devant le Seigneur, ils seront surpris et déçus lorsque retentira ce cri : “Voici l’époux !” Matthieu 25 : 6. Ils connaissent la théorie de la vérité, mais ils n’ont pas d’huile dans leurs vases pour remplir leurs lampes. A notre époque, la foi ne doit pas être une simple adhésion à la théorie du message du troisième ange ; il nous faut l’huile de la grâce du Christ pour que nos lampes puissent faire resplendir la lumière de la vie, indiquant la route à ceux qui sont dans les ténèbres.
Si nous ne voulons pas avoir une vie religieuse maladive, travaillons avec zèle et sans tarder à notre salut, avec crainte et tremblement. Beaucoup ne donnent pas la preuve certaine qu’ils sont fidèles à leur vœu baptismal. Leur zèle est refroidi par le formalisme, les ambitions mondaines, l’orgueil et l’égoïsme. A certaines occasions, ils sont émus, mais ils ne “tombent pas sur le Rocher”, Jésus-Christ. Ils ne viennent pas au Seigneur avec des cœurs brisés par la repentance et la confession. Ceux qui passent par une véritable conversion manifesteront dans leurs vies les fruits de l’Esprit. Oh, puissent-ils comprendre, ceux dont la vie spirituelle est si déficiente, que la vie éternelle n’est accordée qu’aux hommes devenus “participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise” ! 1 Pierre 1 : 4.
Seule la puissance du Christ peut opérer dans les cœurs. C’est elle qui transforme tous ceux qui désirent participer à la vie nouvelle dans le royaume des cieux. “Si un homme ne naît de nouveau, a dit le Sauveur, il ne peut voir le royaume de Dieu.” Jean 3 : 3. La religion qui vient de Dieu est la seule qui puisse conduire à lui. Pour le servir normalement, il faut que nous soyons nés de l’Esprit divin. Nos cœurs seront alors purifiés, nos esprits renouvelés, et nous recevrons de nouvelles aptitudes pour connaître et aimer Dieu. Nous obéirons spontanément à toutes ses exigences. C’est là le culte véritable. – Témoignages pour l’Eglise, vol. 3, pp. 423, 424.
Il ne suffit pas de croire que Jésus n’est pas un imposteur et que la Bible n’est pas un recueil de fables habilement conçues. On peut admettre que le nom de Jésus est le seul qui ait été donné aux hommes pour être sauvés, et néanmoins ne pas l’accepter comme Sauveur personnel. Croire à la théorie de la vérité, se dire chrétien, faire inscrire son nom sur les registres d’église ne suffit pas. “Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.” “Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu.” 1 Jean 3 : 24 ; 2 : 3. C’est à ce signe qu’on reconnaît une véritable conversion. Quelle que soit notre profession de foi, elle est inutile si le Christ ne se manifeste pas en nous par des œuvres de justice.
La vérité doit être implantée dans notre cœur pour diriger notre esprit et contrôler nos affections. Il faut que la parole du Seigneur mette le sceau sur notre caractère. Chaque iota, chaque trait de lettre de cette parole doit entrer dans la vie de chaque jour.
Celui qui devient participant de la nature divine se conformera à la grande règle de justice : la sainte loi de Dieu. Cette loi est la norme suivant laquelle il mesure les actions des hommes, et, au jour du jugement, elle servira de pierre de touche pour évaluer le caractère. – Les paraboles de Jésus, p. 272.
… L’obéissance n’est pas seulement une soumission extérieure, mais un service d’amour. La loi de Dieu est un reflet de sa nature ; c’est l’expression du grand principe de l’amour, et par conséquent la base de son gouvernement dans le ciel et sur la terre. Si nos cœurs sont transformés à la ressemblance de Dieu, si l’amour divin est implanté dans notre âme, ne mettrons-nous pas en pratique la loi de Dieu dans notre vie ? Quand le principe de l’amour est enraciné dans notre cœur, quand l’homme est transformé à l’image de celui qui l’a créé, cette promesse de la nouvelle alliance est accomplie : “Je mettrai mes lois dans leurs cœurs, et je les écrirai dans leur esprit.” Hébreux 10 : 16. Et si la loi est écrite dans le cœur, ne façonnera-t-elle pas la vie ? Une obéissance, une soumission qui a l’amour pour mobile, voilà la véritable preuve de notre conversion. Aussi est-il écrit : “L’amour de Dieu consiste à garder ses commandements.” “Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.” 1 Jean 5 : 3 ; 2 : 4. Loin de dispenser l’homme de l’obéissance, la foi, et la foi seule, le rend participant de la grâce de Jésus-Christ, qui le met à même d’être obéissant.
Nous ne gagnons pas le salut par notre obéissance, puisque le salut est un don gratuit de Dieu, qui s’obtient par la foi. Par contre, l’obéissance est le fruit de la foi. “Vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché. Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne l’a pas connu.” 1 Jean 3 : 5, 6. Là est la pierre de touche. Si nous demeurons en Jésus, si l’amour de Dieu demeure en nous, nos sentiments, nos pensées, nos actes seront conformes à la volonté de Dieu telle qu’elle est exprimée dans les préceptes de sa sainte loi. “Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste.” 1 Jean 3 : 7. La justice est définie par la sainte loi de Dieu énoncée dans les dix préceptes donnés sur le mont Sinaï. – Le meilleur chemin, p. 58.
Il en est qui prêtent leur attention à la vérité et sont convaincus que leur vie est en opposition avec le Christ. Ils se sentent condamnés et se repentent de leurs transgressions. S’appuyant sur les mérites du Christ, s’attachant à lui par une foi véritable, ils obtiennent le pardon de leurs péchés. Ayant cessé de mal faire et appris à bien faire, ils croissent dans la grâce et dans la connaissance de Dieu. Ils voient qu’il y a des sacrifices à faire pour se séparer du monde ; ayant tout compté, ils considèrent toutes choses comme une perte pourvu de gagner Christ. Ils se sont engagés dans l’armée du Christ. Ils entrent courageusement et joyeusement dans la lutte qui les attend, résistant à leurs inclinations naturelles et à leurs désirs égoïstes, soumettant leur volonté à celle du Christ. Chaque jour ils demandent à Dieu la grâce de lui obéir, et ils se trouvent affermis et secourus. Voilà la vraie conversion. Celui dont le cœur a été renouvelé ne compte que sur le secours du Christ, auquel il s’attend avec humilité et reconnaissance. Les fruits de la justice apparaissent dans sa vie. Alors qu’autrefois il s’aimait d’un amour égoïste et prenait plaisir aux choses du monde, maintenant l’idole est détrônée et Dieu règne en souverain. Les péchés que l’on aimait autrefois sont maintenant détestés. On s’avance fermement et résolument dans le sentier de la sainteté. – Messages à la jeunesse, p. 71.
La vie chrétienne est une constante marche en avant. Jésus se tient prêt à purifier son peuple, et quand son image sera parfaitement reflétée dans la vie de ses enfants, ils seront parfaits, saints, aptes à être transmués.
Tout chrétien fervent doit avancer chaque jour dans la vie divine et tout en avançant il renouvelle une conversion quotidienne ; cette conversion n’est complète que lorsqu’elle atteint la perfection du caractère chrétien, qui est l’aboutissement de la préparation en vue de l’immortalité. – Avec Dieu chaque jour, p. 263.