CHANTER AVEC INTELLIGENCE
01/06/2017
FORMATORI DEI NOSTRI FIGLI
01/07/2017
Réflexions autour du terme (première partie)
Il est courant d’entendre dans les médias et aussi parmi les chrétiens, le terme église pour désigner un lieu de culte, un temple ou un bâtiment où les croyants se rassemblent. “Je reviens de l’église”. “Un beau sermon a été prêché à l’église”. Bien que ce terme soit accepté pour désigner le lieu où les croyants se réunissent pour adorer Dieu, en réalité son étymologie nous présente une signification différente et très spéciale. Nous la verrons au cours de cet article.
Une opinion également assez répandue consiste à croire que peu importe l’église à laquelle nous appartenons, puisque en définitive toutes sont égales. Ce que Dieu regarde vraiment c’est la foi qui se trouve dans le cœur.1
Beaucoup de gens conservent l’idée qu’il faut rester toute la vie dans l’église où adhéraient leurs ancêtres, arrivant à considérer cela comme une “mission sacrée”. Pour eux, changer d’église est comme un délit au niveau de la conscience, une hérésie impardonnable. La tradition prime par-dessus toutes les preuves théologiques, bibliques, historiques, prophétiques, etc.2
Il ne manque pas non plus de théologiens qui soutiennent la philosophie de “l’église militante”, en donnant à cette terminologie un sens erroné, puisque dans leur interprétation ils prétendent excuser et légitimer les péchés commis au sein de leur congrégation, à la fois au niveau des membres comme des dirigeants. Leur thèse consiste à défendre à outrance le droit d’être appelé “peuple de Dieu”, et bien entendu, réclamant pour eux-mêmes toutes les faveurs spirituelles que cette appartenance implique, mais sans tenir compte des conditions sous lesquelles Dieu confirme son pacte.3
Il y a ceux qui pensent qu’il n’est pas nécessaire d’appartenir à une église pour croire en Dieu et exercer la foi.4 D’autres fondent leur propre église simplement parce qu’ils ne s’entendent plus avec leurs anciens coreligionnaires, ou pour une cause triviale. Ils entrent dans une nouvelle organisation sans avoir apostasié des principes de celle qu’ils ont abandonnée.5
Actuellement avec la prolifération de tant de confessions chrétiennes, qui se comptent déjà par milliers dans le monde,6 par opposition à l’unique église fondée par notre Seigneur Jésus-Christ, beaucoup de gens sincères se demandent pourquoi ce phénomène existe, et laquelle d’entre elles a le sceau qui caractérise la véritable église du Seigneur. Malheureusement, il y a aussi des gens qui ne croient pas en Dieu ou en son église. Mais nous n’en parlerons pas dans cet article.
En résumé, tout ce qui précède peut être concentré sur les questions suivantes : Qu’est-ce que l’église du Christ ? Pourquoi a-t-elle été fondée ? Quels sont les caractéristiques du véritable peuple ou église du Christ ?
L’essence de l’église
Nous devons l’apparition de l’église au Christ, il en est le fondateur et le soutien.7 Le terme église dérive du grec ekklisia, qui, dans le monde hellénistique signifie “assemblée” ou “congrégation”, de dimos (peuple) en tant que force politique. Les nouveaux convertis au christianisme utiliseront le mot ekklisia pour se référer à l’ “assemblée” ou la “congrégation” des disciples de Jésus.
Avec cette nouvelle dénomination les croyants feront référence à : des groupes locaux ou régionaux, qui se rassemblent en un seul endroit pour adorer Dieu8 et la chrétienté dans le monde entier qui suit les principes établis par le Christ dans la Parole de Dieu.9
Il n’est pas étonnant que Jésus en fondant un nouveau peuple de Dieu dans la continuité de l’Ancien Testament, adopte un nom avec une claire référence à l’ancien Israël, que l’Eternel réunissait en « sainte convocation »10. Dans la nouvelle dispensation l’Israël spirituel11, est appelé en Jésus-Christ, pour former la sainte convocation des chrétiens.12
L’église est donc la communauté des hommes et des femmes bénéficiaires du salut en Jésus-Christ13. Elle est la famille de Dieu, la société universelle des croyants qui acceptent Jésus comme leur Sauveur et sa Parole comme le modèle qui devra régir leur vie. L’église n’est pas le bâtiment dédié au culte, mais les gens qui croient en Jésus et qui le suivent, obéissant à ses commandements14, comme l’expression suprême de gratitude qu’ils éprouvent envers Celui qui a offert sa vie pour les sauver.
« L’église est une société chrétienne formée pour les membres qui la composent, de sorte que chaque membre puisse jouir de l’aide de toutes les grâces et des talents des autres membres, et de l’œuvre de Dieu en leur faveur, selon leurs différents dons et capacités. »15
« Pourquoi les croyants forment-ils une église ? Parce que par ce moyen Christ veut accroître leur efficacité dans le monde et renforcer leur influence personnelle pour le bien. »16
Christ fonda l’église afin que son message transcende au-delà de son temps, l’étendant à toutes les nations, tribus, langues et peuples.17 Il l’a faite la dépositaire des richesses de l’Evangile afin que, à son tour elle puisse partager avec le reste du monde le don extraordinaire de la grâce. Elle protège cet héritage sacré, croit en lui, le manifeste dans son expérience quotidienne et le partage.
Jésus a une grande famille dans le monde entier : son église. Le véritable christianisme ne distingue pas les races, les nationalités ou le rang social. Ceux qui le désirent peuvent appartenir à la grande famille de l’église du Christ. Nous sommes tous invités. « Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. » Ephésiens 2 : 19.
L’unité de l’église
L’unité du corps. Dans un sens plus profond, l’église est le Corps mystique du Christ18 dont il est la Tête19 et nous ses membres. Cela signifie que tous les croyants qui partagent la même foi, appartiennent par l’adoption de Christ à travers le baptême20, au même corps.21 Certains d’entre nous sont des mains, les autres des pieds, des bras, des yeux, etc. Chacun selon les dons spirituels qu’il a reçus22, doit jouer un rôle spécifique dans la communauté. Cette fonction, évidemment, doit se réaliser en parfaite harmonie avec le reste du corps et tous, à leur tour, doivent être régis par le cerveau.23
Nous savons très bien ce qui se passe dans notre corps, lorsqu’un membre de notre organisme ne fonctionne pas normalement : la maladie surgit. Tout d’abord, une partie est malade puis si elle ne guérit pas, le reste du corps aussi. D’où l’importance que la famille ou le corps de Dieu reste uni.
Il est plus qu’évident qu’il existe une interdépendance entre les différents membres du corps humain. Le fait que Paul prenne cette analogie pour illustrer le fonctionnement du corps de l’église, cela ne prouve-t-il pas que les mots interdépendance, organisation, unité, harmonie, ordre, concert, amour, etc., devraient se matérialiser dans la dynamique quotidienne de la communauté des croyants ?
« Les serviteurs de Dieu doivent coopérer … Il ne faut se permettre aucune critique désobligeante, aucune tentation de saper le travail d’autrui. Aucune division ne doit exister dans l’Eglise. … Sous les ordres de Dieu, chacun accomplira la tâche qui lui est dévolue et se sentira respecté, aimé, encouragé par ses collaborateurs. Ils feront tous ensemble avancer l’œuvre de Dieu jusqu’à son achèvement. »24
« Le peuple serrera les rangs et présentera à l’ennemi un front uni. … »25
« Dieu désire voir régner au sein de son peuple l’union et l’amour fraternel. »26
« L’union fait la force. La discorde et la désunion entrainent la faiblesse. L’intention de Dieu n’a jamais été qu’un seul homme, ou même quatre, ou vingt, entreprennent une œuvre importante, d’une manière indépendante, sans se soucier des autres ouvriers de la cause. Dieu veut que les siens se consultent, qu’ils forment une église unie, un parfait ensemble en Christ. Il n’y a de sécurité pour nous que si nous entrons dans le conseil du ciel, nous efforçant toujours de faire la volonté de Dieu, et d’être ses collaborateurs. Aucun groupement ne doit s’organiser en société en disant : “Nous allons entreprendre ce travail à notre façon et nous refuserons toute coopération si les choses ne se font pas selon notre goût.” Parler ainsi, c’est parler à la manière de Satan, non à celle de Dieu. N’obéissez pas à de telles suggestions. »27 (nous avons souligné)
«“Restez unis ! Restez unis ! Restez unis ! Ne permettez pas à Satan de jeter son ombre infernale entre les frères. Restez unis ; l’union fait la force.” ».28
Dans son épître aux Corinthiens, Paul insiste sur l’importance de l’unité en enseignant que « L’oeil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ni la tête dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous. »29 Tous les membres de l’église du Christ sont frères, rachetés avec son sang précieux. Personne n’a le droit de rompre le lien qui nous unit. Personne qui porte atteinte à l’unité du peuple de Dieu sur cette terre n’en sortira indemne. Diviser, se confronter et devenir ennemis des frères est l’œuvre du diable, et celui qui plus ou moins encourage les conflits fraternels, ou est contraire à l’ordre établi de l’église, n’est pas un instrument dans les mains de Dieu. Cette attitude est à l’origine d’un “désordre cellulaire” dans le corps des croyants. Paul considérait ces troubles comme très sérieux parce qu’ils menaçaient la paix, l’harmonie et l’action commune. Persister à créer et à maintenir des divisions au sein du peuple de Dieu est un péché grave pour lequel nous devons nous repentir avant qu’il ne soit trop tard.30
Satan cherche à tout prix à diviser les enfants de Dieu. Il sait que s’il peut affaiblir nos rangs ce sera plus facile de nous vaincre. Tout le monde a connaissance que les hommes politiques, les armées, ou tout autre groupe social qui revendiquent une cause quelconque, savent très bien que seule l’unité d’action peut obtenir des résultats optimaux. Leur slogan est : Unis nous vaincrons.
« Si les hommes n’avancent pas d’un commun accord pour achever la grande œuvre qui doit être faite à cette époque, il y aura de la confusion. Ce n’est pas un bon signe que les hommes refusent de s’unir à leurs frères et préfèrent agir seuls. Au lieu de s’isoler, qu’ils avancent en harmonie avec leurs collaborateurs. A moins qu’ils ne le fassent, ils agiront à contretemps et dans la direction erronée. »31
On raconte que dans une montagne près d’une forêt dense de l’Afrique, vivaient dix buffles. Ils avaient tellement de tendresse les uns pour les autres qu’ils étaient toujours ensemble. Un lion qui demeurait dans la jungle voisine voulait les tuer un par un pour s’offrir un banquet, mais n’osait pas par peur des cornes de tous les animaux. Le lion rêvait du moment où les dix buffles se sépareraient.
Le malencontreux jour arriva ; un des buffles, avant que les autres ne se réveillent, commença à brouter et à se gaver de la meilleure herbe. Quand ils se réveillèrent ils le surprirent en flagrant délit ; ils furent remplis d’indignation devant son grand égoïsme. L’exemple devint contagieux et à partir de ce moment, chacun des buffles alla chercher la meilleure herbe pour lui-même sans penser aux autres. Le résultat ? Ils finirent par se séparer. Le lion, de sa cachette, secrètement et avec beaucoup d’intérêt surveillait la scène. Lorsque les buffles se séparèrent, il comprit que le moment tant attendu était arrivé, et à partir de ce jour il se mit à les traquer un par un jusqu’à ce qu’il finisse par les dévorer tous.
Pierre, dans sa première épître, fait un appel désespéré à l’église : « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. » 1 Pierre 5 : 8. Dans les versets précédents la clé est donnée pour préserver le « troupeau du Christ » des attaques de Satan :
« Soyez … soumis dans vos rapports mutuels. … » (v.5). Satan, le lion rugissant, caché dans sa brousse, attend avec impatience le manque d’unité dans l’église, pour nous attaquer et nous dévorer un à un.
L’unité, le fruit de l’Esprit. Lorsque Paul cite les fruits de la chair, il met davantage l’accent sur les causes de la désunion entre les frères que dans les autres : « les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie… » Galates 5 : 20, 21.
Comment pouvons-nous éviter le fléau de la désunion ? En écoutant Christ, notre Chef, obéissant à ses commandements, comme le corps obéit aux ordres des neurones. « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Jean 15 : 4, 5.
Celui qui est uni au Christ sera uni à ses frères. Rechercher, préserver et renforcer l’unité fraternelle devrait être le désir et l’effort de chaque croyant, parce que sans cette unité, nous ne pouvons pas recevoir la pluie de l’arrière-saison. La pluie de la première-saison est à la disposition de celui qui cherche à plaire à Dieu, vivre en communion avec Lui, grandir en sainteté, coopérer activement au progrès de son église. Le Saint-Esprit est donné par le Christ à tous ceux qui veulent recevoir son fruit.
« Remarquons-le : c’est une fois que les disciples eurent réalisé entre eux une unité parfaite, lorsqu’ils eurent renoncé à briguer la première place, que le Saint-Esprit fut répandu sur eux. Ils n’étaient qu’un cœur et qu’une âme. Tous leurs différends avaient été aplanis. … C’est alors que le Saint-Esprit fut répandu et que des milliers de personnes se convertirent en un seul jour.32
L’organisation du corps. Il est clair, aussi précieux et noble que soit l’intention qui meut n’importe quel groupe social, même si l’effort est bien organisé, que les résultats seront décevants. Assurément ! Cela s’applique également à l’église du Christ.
Pour que l’Israël de l’Ancien Testament puisse mener avec succès l’entreprise spirituelle commencée à la sortie d’Egypte, Dieu les maintint unis et organisés. Dans Exode 18 : 21-23, nous trouvons les fondements de leur organisation. Le but de Dieu est expliqué dans le contexte : a) une plus grande efficacité dans la tâche. b) la répartition des responsabilités. c) obtenir une plus grande stabilité interne entre les tribus durant les circonstances de leur voyage vers Canaan.
La Conférence Générale, les Unions ou Champs missionnaires et Eglises (structure actuelle de l’église), correspondent au système d’organisation inspiré par Dieu pour Israël, et l’Esprit de prophétie explique pourquoi une organisation fut nécessaire au fur et à mesure que le nombre des membres augmentait dans le monde : « L’organisation était indispensable pour donner un soutien au ministère, pour diriger l’œuvre dans de nouveaux territoires, pour protéger tant les églises que les ministres des membres indignes, pour la publication de la vérité par la presse, et par beaucoup d’autres moyens. »33
« Que personne ne pense que nous pouvons nous passer de l’organisation. L’élaboration de cette structure nous a coûté beaucoup d’études et de prières pour demander la sagesse et nous savons que Dieu y a répondu. Elle a été édifiée sous sa direction, sur la base de beaucoup de sacrifices et de conflits. Que personne parmi nos frères ne soit trompé au point de tenter de la renverser, parce qu’ainsi, vous créeriez une situation à laquelle vous n’avez jamais songé. Au nom du Seigneur je vous déclare que l’organisation doit demeurer, fortifiée, établie, fixée. »34
«Nous avons besoin de resserrer les rangs, pour que le système de règlement et d’ordre ne soit pas brisé. De cette manière, l’occasion de dominer l’œuvre de cette époque ne sera pas donnée à des éléments déréglés. »35
Déjà l’organisation était évidente dans l’église primitive, l’unité et l’action harmonieuses : Ils avaient une foi commune, il y avait des pasteurs, des diacres, etc. ; ils prêchaient l’évangile, baptisaient les convertis, se réunissaient régulièrement, faisaient des collectes, célébraient des conférences entre les églises, etc.
« L’ordre qui fut maintenu dans l’Eglise primitive permit aux chrétiens d’avancer avec assurance, comme une armée bien disciplinée revêtus de l’armure de Dieu. Les groupes de croyants, bien qu’éparpillés sur un vaste territoire, étaient tous membres d’un même corps tous agissaient dans une mutuelle harmonie. »36
« Les apôtres s’attachèrent à les affermir, afin de ne pas avoir travaillé en vain. Le soin avec lequel ils les entourèrent fut un facteur important dans le développement de leur vie spirituelle. Ils organisèrent des églises en Lycaonie et en Pisidie, partout où se trouvaient des chrétiens. Des anciens furent nommés dans chaque église, et l’ordre et la méthode introduits dans les affaires qui concernaient le bien spirituel des frères.
« Ceci était en accord avec le but que se proposait l’Evangile, à savoir : unir tous les disciples du Christ en un seul corps, et c’est ce but que Paul s’efforça d’atteindre pendant tout son ministère. Partout où, grâce à ses efforts, un certain nombre de païens reconnaissaient le Christ comme leur Sauveur, l’apôtre les constituaient en église. Il procédait de même dans les endroits où les chrétiens étaient peu nombreux. Il les exhortait alors à s’entraider, et à se souvenir de la promesse qui avait été faite par Jésus : “Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux”. Matthieu 18 : 20. »37 (nous avons souligné)
Quelqu’un pourrait dire : Tout cela est très bien, mais si des problèmes surgissent dans l’église ? Ne faut-il pas les affronter et rectifier le mal ? Bien sûr, mais sans diviser le corps ou mépriser l’organisation ! « Quand des discussions s’élevaient dans une église, comme cela arriva plus tard à Antioche et ailleurs, et que les chrétiens ne pouvaient arriver à s’entendre, on ne tolérait pas que la division naisse à cause de ces dissensions. On en référait alors à un conseil général du corps des croyants, composé de délégués nommés par les diverses églises, ainsi que des apôtres et des anciens ayant une direction spirituelle importante. De cette façon, les tentatives de Satan pour attaquer l’Eglise dans les endroits isolés se heurtaient-elles aux efforts combinés de tous les chrétiens, et les plans de l’ennemi pour disperser et détruire étaient déjoués. »38 (nous avons souligné)
La question d’Antioche précitée, fait référence à la dispute qu’il y eut dans cette grande église entre les chrétiens juifs et les païens convertis, par rapport à la loi cérémonielle. Comme ils n’avaient pas été capables de trouver une solution, il avait été décidé d’organiser un conseil général et de porter cette question à la plus haute instance de l’église. Ceux envoyés par l’église « devaient y rencontrer des délégués des différentes communautés, ainsi que ceux qui y étaient venus pour assister aux fêtes prochaines. Toute discussion … devait cesser jusqu’à la décision finale de l’assemblée générale. Cette décision serait universellement adoptée par les églises. »39
Après la conférence, les délégués, parmi lesquels se trouvait l’apôtre Paul, revinrent à Antioche, avec la résolution écrite « contenant le message qui devait mettre un terme à toute controverse, car elle émanait de la plus haute autorité existant sur la terre. »40
« Le salut est dans le grand nombre des conseillers. » Proverbes 11 : 14. L’esprit d’indépendance dans l’église n’est pas une bonne chose. Nous avons tous une conscience, ainsi que les capacités que Dieu nous a données. Mais nous ne pouvons pas utiliser toute aptitude comme bon nous semble, sans tenir compte de l’opinion de nos frères, et cela s’applique d’une manière particulière aux décisions prises par la Conférence Générale : « Mais lorsque, dans une session de la Conférence Générale, les frères venus de toutes les parties du monde se sont prononcés, on ne doit pas maintenir obstinément une indépendance personnelle et un jugement privé. Il faut se soumettre. »41
Malgré l’imposante spiritualité de l’apôtre Paul, il n’oublia jamais cet enseignement : « Mais bien que Paul fût personnellement inspiré par Dieu, il n’avait pas d’idées préconçues au sujet de sa propre responsabilité. Tandis qu’il attendait du Seigneur des ordres directs, il était toujours prêt à reconnaître l’autorité dont avait été investi le corps des croyants. »42
« Plus les responsabilités placées sur les hommes sont grandes, et plus importantes les occasions de diriger et d’administrer, plus grand aussi sera le mal qu’ils feront en ne suivant pas scrupuleusement la voie du Seigneur, et en ne travaillant pas en accord avec les décisions prises par le corps général des chrétiens réunis. »43
Malheureusement, il y a toujours eu des gens qui n’ont pas accepté l’ordre établi par Dieu : « Cependant, tous ne furent pas d’accord au sujet de la décision qui avait été prise. Quelques frères, ambitieux et suffisants, la désapprouvèrent. … Ils se complurent dans la critique … Dès ses débuts, l’Eglise rencontra de tels obstacles, et elle en rencontrera toujours, jusqu’à la fin des temps. »44
Il n’y a qu’une seule raison qui justifie la décision de ne pas accepter le consensus de l’église : Quand il existe une transgression manifeste de la loi de Dieu.45
