LE CORPS DU CHRIST : L’ÉGLISE

Réflexions sur le terme (troisième partie)

Faisons un cours résumé de la dernière lettre que nous avons partagée avec nos chers lecteurs : L’église a reçu du Christ une mission spéciale : préserver les oracles sacrés qui lui ont été révélés et les faire connaître à ceux qui vivent dans les ténèbres de l’erreur, et que la vie convertie de chaque croyant soit le meilleur témoignage que nous puissions donner au monde. En bref : Préserver, prêcher et vivre la vérité.

Le signe distinctif de l’église

Un signe distinctif est un insigne, un badge ou une marque. Dès la plus haute antiquité, les êtres humains ont utilisé des signes distinctifs pour différencier, caractériser ou distinguer leur groupe, leur armée, leur ethnie, leur pays, leur règne, etc. Les insignes royaux furent adoptés par les monarchies chrétiennes au Moyen Age. Leurs fonctions symboliques étaient de souligner la dignité royale et le pouvoir politique des rois. Cette coutume fut un héritage de la Rome impériale. Leurs armées les utilisaient sur leurs drapeaux et bannières. Dans les royaumes hispaniques médiévaux, ces insignes étaient la couronne, l’épée, le sceptre, le manteau de pourpre et le trône. Quand un roi était intronisé, on lui conférait les insignes. Leurs symboles devaient servir de rappel permanent au souverain : Le chemin qu’il devait suivre dans sa régence, la position qu’il occupait, la responsabilité qu’il avait.

A une occasion, j’ai pu visiter avec ma famille et un groupe de frères les catacombes de Saint Calixte à Rome ; en parcourant ces tunnels étroits, humides et obscurs de plusieurs dizaines de kilomètres, nous sommes arrivés à un endroit où nous nous sommes arrêtés pour écouter l’explication de notre guide. “Ce que vous voyez ici, ce sont différents insignes que les chrétiens utilisaient au cours des premiers siècles”. Sur une dalle de pierre, peut-être de marbre, il y avait plusieurs gravures : un poisson, une colombe et une croix. “Cette dernière –déclara notre cicérone– commença à être utilisée qu’au troisième siècle”.

Tout en continuant la visite dans ce lieu solennel, me revint à l’esprit le souvenir de ces jours glorieux où l’église du Christ fut haïe et persécutée par l’Empire romain. Dans ce vaste territoire existaient de nombreuses religions, la plupart d’entre elles autorisées. Le christianisme, cependant, fut interdit et ses disciples proscrits et persécutés. Pourquoi ? Ils refusaient de jurer allégeance à l’empereur, car cela impliquait de renier leurs convictions et de vivre en constante violation de la loi de Dieu. Il leur fallait simplement déposer quelques cendres au pied d’une image ou incliner la tête devant elle, et ils auraient pu sauver leur vie. Mais ils préférèrent choisir le chemin de la privation, du mépris, de la souffrance et de la mort pour ne pas ébranler leur conscience.

On les accusa d’être la cause des calamités naturelles qui se produisaient ; ils furent considérés comme singuliers, excentriques, dangereux et ennemis de la société. Ils furent dépouillés de tout ce qu’ils avaient et furent emmenés avec leurs enfants, dans les amphithéâtres romains où ils furent déchirés et dévorés par des bêtes sauvages, devant des milliers de spectateurs qui applaudissaient avec ferveur. Ceux qui pouvaient s’échapper se réfugiaient dans les catacombes, anciennes carrières de sable d’où cette matière première était extraite pour la construction. Ces lieux furent agrandis par leur présence ; là, ils construisaient de nouveaux passages, des tombeaux, des chapelles et des habitations. Ils vivaient dans les entrailles de la terre, ils adoraient et louaient le vrai Dieu ; ils se souvenaient des paroles du Seigneur Jésus-Christ et se réjouissaient de l’évangile ; ils enseignaient à leurs enfants la voie de la vérité et regardaient avec espoir vers le futur glorieux qui les attendait. Ils mouraient là, et y étaient enterrés.

“Ne restez pas en arrière s’il vous plaît -dit notre guide- vous pourriez vous perdre. Ces tunnels sont comme des labyrinthes interminables”. A mesure qu’il nous donnait des explications, les visiteurs jetaient des regards émerveillés sur les murs des tunnels, tous remplis de niches. Il y a des centaines de milliers de cadavres enterrés dans ces lieux. Pendant un court instant, j’ai pensé : Serais-tu disposé à arriver jusqu’ici pour Christ ?

Mais en réalité, quel est le véritable signe distinctif de l’église ? Le poisson ? La croix ? Voyons cela dans Apocalypse 14 : 12 : « C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus. » L’amour envers Dieu et son Fils qu’il a envoyé, se manifeste dans l’obéissance à tous les commandements (Jean 14 : 15), voilà son signe distinctif ! Les chrétiens des catacombes avaient parfaitement compris, à travers l’œuvre du Saint-Esprit (Jean 14 : 26), que leur foi en Jésus, comme Fils de Dieu qui ôte le péché du monde, les poussait à consacrer leur vie à son service ; préférer la fidélité au confort, aux plaisirs et aux honneurs de ce monde. Les enfants de Dieu, en tout temps, ont porté ce signe distinctif comme symbole de leur appartenance à Dieu. Ce fut le signe distinctif d’Abraham, dont la foi profonde le conduisit à l’obéissance et de qui Dieu lui-même a dit :

« Abraham a obéi à ma voix, et … il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois. » Genèse 26 : 5. Ce fut le signe distinctif de Joseph, alors qu’il répondit à la femme de Potiphar quand elle lui demanda de coucher avec elle : « Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu. » Genèse 39 : 9. Les jeunes gens Hanania, Mischaël et Azaria, les amis de Daniel montrèrent clairement leur signe distinctif au roi Nebucadnetsar quand, pressés de se prosterner devant la statue que celui-ci avait ordonné d’ériger en son honneur, ils répondirent : « … nous ne servirons pas tes dieux, et … nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. » Daniel 3 : 18. Les apôtres révélèrent clairement leur signe distinctif, au milieu du paganisme de Rome et du fanatisme du peuple juif ; poussés par l’Esprit du Christ, ils pouvaient dire : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » Actes 5 : 29. « D’autres subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; ils furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, ils allèrent çà et là vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne … » Hébreux 11 : 36-38. (Voir Hébreux 10 : 32-34.)

Celui qui est notre exemple en toutes choses, le Seigneur Jésus-Christ, a bien précisé quel devait être le signe distinctif du peuple de Dieu (1 Jean 1 : 3-6). Lui-même fut un serviteur obéissant jusqu’à la mort à la croix et avant de conclure son ministère il déclara : « J’ai gardé les commandements de mon Père, et …  je demeure dans son amour. » Jean 15 : 10.

Le septième jour

L’amour pour le Christ et pour ses enfants doit imprégner la vie de ceux qui prétendent le servir. Et je dis l’amour, parce que c’est la synthèse de la loi (Romains 13 : 10). Jacques nous enseigne que l’église du Christ doit avoir ce signe distinctif ; non une obéissance partielle à quelques ou à presque tous les commandements, mais à tous (Jacques 2 : 10). La foi en Jésus, comme notre Sauveur, et des œuvres, comme signe distinctif de notre dépendance et soumission. (Jacques 2 : 17-26). Ainsi, les bonnes œuvres sont le fruit de notre union avec le Christ et le résultat de son influence dans notre vie. (Galates 5 : 22-26). « Les chrétiens sont venus des ténèbres à la lumière. Ils ont revêtu le Christ et ils portent la marque de la vérité et de l’obéissance. » – Le ministère évangélique, pp. 383, 384.

Mais il y a autre chose encore. La plupart des religions chrétiennes actuelles affirment que les commandements sont toujours valables, mais en cas de conflagration belliqueuse, leur jeunesse est envoyée au front avec leurs pasteurs pour leur donner une assistance spirituelle.

Les pasteurs et les prêtres prient pour la victoire de leurs armées. Est-ce que Dieu les entend ?¹ Le monde ne peut pas voir dans ces œuvres le signe distinctif du christianisme authentique (Matthieu 5 : 16). Rappelons-nous que les premiers chrétiens refusèrent seulement d’incliner leur tête devant une image, combien plus les chrétiens doivent-ils refuser de porter une arme pour ôter la vie à leur prochain ! Et le Sabbat ? “Cela fait partie de l’ancienne dispensation”, soutiennent-ils. A sa place, ils ont érigé un faux jour de repos, le dimanche “que -disent-ils- toute la chrétienté doit observer”.²  Ce n’est pas le signe distinctif du peuple de Dieu et c’est sur ce sujet que la thèse de ceux qui observent le dimanche sera centrée pour interdire et persécuter dans un proche avenir l’église du Christ, en promulguant un décret de mort. (Apocalypse 13).³

Le peuple chrétien adventiste a été appelé par Dieu pour réparer la brèche qui a été faite à la haie protectrice des Dix Commandements (Esaïe 58 ; 12). Avec votre aide, nous devons élever ce signe distinctif que Dieu a béni et sanctifié à la création (Genèse 2 : 3), « Vous ne manquerez pas d’observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Eternel qui vous sanctifie. » Exode 31 : 13.

Tout comme l’église des premiers chrétiens, le peuple adventiste a également dû faire face à des épreuves sévères qui ont perfectionné leur foi. La guerre de Sécession américaine, la Première Guerre mondiale, ainsi que la Seconde et beaucoup d’autres, ont été des moments propices pour honorer l’insigne de l’église. Bien qu’il y en eût beaucoup qui, soutenus par leurs dirigeants, décidèrent de se rendre sur les champs de bataille, une minorité resta fidèle à Dieu, en décidant de ne pas se battre à la guerre. Beaucoup de ces héros spirituels perdirent leur vie dans les camps de concentration, d’autres furent emprisonnés et privés de leurs familles et de leurs biens, pour refuser de servir les idéaux nazis qui étaient en conflit avec la loi de Dieu. Nous avons repris plusieurs passages d’une lettre que le frère Anton Brugger, né le 9 avril 1911 à Kaprun (Salzbourg) écrivit en 1942 à sa mère alors qu’il était en prison en attente de la peine de mort :

« Même si je l’avais voulu, je ne pouvais faire le serment au drapeau, parce que j’aurais dû m’obliger de servir avec les armes en main et commettre des actes que ma conviction de foi chrétienne m’interdit de faire. Je ne pouvais pas jurer à une puissance mondaine une fidélité inconditionnelle, car cela je l’ai déjà fait envers mon Sauveur à mon baptême. J’ai fait alors une alliance avec l’Eternel, lui promettant de garder fidèlement ses commandements et de le suivre sous toutes les conditions et difficultés dans la vie. Aussi il ne restait que deux alternatives : soit rester fidèle dans toutes les épreuves – même jusqu’à la mort. … Chaleureuses salutations aussi à tous les bien-aimés… et spécialement à ma chère Esther (sa fiancée) et à ceux de Salzburg… Que l’Eternel te bénisse et te garde. Avec un amour profond, Ton fils Anton⁴

La sentence fut exécutée le 3 février 1943.

Outre Anton Brugger, il y eut d’autres martyrs qui offrirent leur vie au Seigneur. Nous connaissons les noms de certains d’entre eux et d’autres non, bien que nous soyons réconfortés par le fait que leurs noms sont écrits dans le livre de vie. Ils souffrirent dans l’anonymat de leurs cellules froides et insalubres ; ils dirent non au péché, ils aimèrent Jésus jusqu’à leur mort. Pour eux, vivre était Christ, et mourir était un gain (Philippiens 1 : 21). Le Mouvement de Réforme  adventiste ne peut pas oublier cela parce que ces hommes et ces femmes, avec le ciseau et le marteau de leur obéissance, sculptèrent l’identité de notre église. Leur héritage ne se réduit pas à une poignée de lettres ou de paroles émouvantes ; c’est un exemple vivant de ce que chacun de nous doit devenir, nous qui militons activement dans les rangs du Christ.

Que chaque membre du Mouvement de Réforme se rappelle que nous avons une identité en tant que peuple ; petit et avec peu de ressources, oui c’est vrai ; mais nous sommes le peuple de Dieu dont le nom est notre refuge (Sophonie 3 : 12). Montrons notre signe distinctif aux autres églises et au monde ; non avec l’orgueil de celui qui se sent meilleur que les autres, mais avec l’humilité de celui qui sait qu’il n’est rien sans la faveur de l’Eternel et qu’il a autant besoin de sa grâce comme tout autre mortel qui habite cette terre. « Acceptons l’insigne de la chrétienté. Ce n’est pas un signe extérieur. Il ne s’agit pas de porter une croix ou une couronne ; mais c’est ce qui révèle l’union entre l’homme et Dieu. » – Levez vos yeux en haut, p. 225.

« La manière de servir Dieu est importante. L’écolier qui considère ses devoirs comme une corvée ne deviendra pas un véritable étudiant. L’homme qui prétend observer les commandements de Dieu par obligation ne goûtera jamais la joie de l’obéissance. » – Pour mieux connaître Jésus-Christ, p.120.

L’avenir glorieux de l’église

En regardant le passé, nous pouvons voir la route pleine de pierres, de ronces et de sang, beaucoup de sang. Des couronnes d’épines, des sceptres de  douleur, des manteaux d’ignominie, des cris et du silence, des larmes et de l’angoisse, mais aussi beaucoup de paix intérieure et de nombreuses victoires remportées sur le moi. Des cœurs transformés et des vies remplies d’amour, de l’amour qu’ils ont donné à pleines mains. Des hommes et des femmes qui descendirent dans la tombe contemplant par la foi leur avenir avec espoir et « en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. » Tite 2 : 13, 14. Le temps de cette vie est court, infiniment court. Que sont soixante-dix ans ou quatre-vingts ans devant une éternité ? Quelqu’un, voulant définir l’éternité, a raconté l’allégorie suivante : “Imaginez un colibri caressant de ses ailes une grande montagne en diamant. Quand celle-ci arrivera à être toute usée, il ne se sera passé qu’une seconde d’éternité”.

Dans cette éternité, les enfants de Dieu pourront profiter de la vie, libres des chaînes du péché, libérés des douleurs physiques et psychiques, libérés des tentations, libérés de la maladie et de la mort. Un monde nouveau. (Apocalypse 21 : 3, 4 ; Esaïe 11 : 6-9 ; 1 Corinthiens 2 : 9). L’église du Christ attend un avenir glorieux si elle porte haut son insigne et si elle a pleinement confiance en Jésus. Alors ne perdons pas notre confiance « à laquelle est attachée une grande rémunération. » Hébreux 10 : 35. « … nous, nous le faisons pour nous assurer une … couronne incorruptible, un poids éternel de gloire … Nous qui avons un pareil objectif devant nous, ne pouvons-nous courir “avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte ?” » – Témoignages pour l’église, vol. 1, p. 208.

« L’espérance même de la vie éternelle est placée devant nous. Rien de moins ne pouvait satisfaire le Rédempteur ; mais notre part est de la retenir par la foi en celui qui l’a promise. Nous pouvons nous attendre à souffrir, mais ceux qui participent à ses peines partageront aussi sa gloire. Il a acquis le pardon et l’immortalité pour les âmes tombées et vouées à la mort, et notre part, pour en bénéficier, est de recevoir ce don par la foi. Pour nous qui croyons en lui, cette espérance est comme l’ancre, sûre et solide, de notre âme. Nous devons comprendre que nous pouvons compter sur la faveur de Dieu non seulement dans ce monde, mais aussi dans le ciel, puisque le Christ a payé un tel prix pour notre salut. La foi dans l’expiation et l’intercession de Jésus nous maintiendra fermes et inébranlables au milieu des tentations qui assaillent l’Eglise militante. Contemplons la glorieuse espérance qui est devant nous, et retenons-la par la foi. …

« Nous ne gagnons pas le ciel par nos propres mérites, mais par ceux du Christ. … Que notre espérance soit dirigée non pas sur nous-mêmes, mais sur celui qui a pénétré au-delà du voile. » –  Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 81.

« La vie éternelle sera la récompense de tous ceux qui obéissent aux deux grands principes de la loi de Dieu ; l’amour pour Dieu et pour le prochain. … L’obéissance à ces commandements est la seule preuve que l’homme puisse donner d’une connaissance sincère et salutaire de Dieu. » – Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 11.

Lorsque la visite des catacombes fut terminée, nous sommes remontés par le même escalier par lequel nous étions descendus auparavant et une bouffée d’air frais nous annonça que nous approchions de la surface. Le soleil brillait à nouveau, les oiseaux et les papillons volaient parmi les arbres et les fleurs de ce bel endroit. Tout le groupe s’assit sur un banc et après avoir prié et remercié Dieu du privilège qu’il nous avait donné de contempler cet endroit où nos frères ont vécu, nous avons lu dans la Tragédie des siècles, p. 41, le passage suivant : « Lorsque l’Auteur de la vie viendra réveiller ceux qui ont combattu le bon combat, maints martyrs sortiront de ces lugubres cavernes. »

Mon vœu et ma prière est que Dieu nous accorde son Saint-Esprit afin que nous puissions vivre en harmonie avec la vérité que le Seigneur Jésus-Christ nous a laissée. C’est le véritable signe distinctif de l’église du Christ et de ceux qui lui appartiennent. Que Dieu vous bénisse. Amen.

¹Dans le commentaire du commandement « Tu ne tueras point » du catéchisme catholique, au numéro 2261 en espagnol, troisième édition de 1993, il est écrit : « Dans le sermon sur la montagne, le Seigneur rappelle le précepte : ‘Tu ne tueras point’ (Matthieu 5 : 21), et ajoute qu’il faut rejeter absolument la colère, la haine et la vengeance. En plus, Christ demande à ses disciples de présenter l’autre joue (Matthieu 5 : 22-39), d’aimer les ennemis (Matthieu 2 : 44). Lui-même ne s’est pas défendu et dit à Pierre de remettre son épée dans sa gaine (Matthieu 26 : 52.) »  Au numéro 2240, il est écrit : « La soumission à l’autorité et la coresponsabilité du bien commun exigent moralement le paiement des impôts, l’exercice du droit de vote, la défense du pays. » (nous avons souligné) Comment pouvons-nous harmoniser la première déclaration avec la seconde ? L’une des deux est incorrecte ; c’est évidemment le seconde à la lumière de la loi de Dieu.

² « Dieu a un peuple, un peuple élu, dont le discernement doit être sanctifié, et qui ne doit pas se convertir en profane en mettant sur le fondement, du bois, de la paille et des feuilles mortes. Chaque âme loyale aux commandements verra que le trait distinctif de notre foi est le sabbat du septième jour. » – Commentaires bibliques, p. 167. Le fondement que présentent ceux qui soutiennent l’observation du dimanche n’est pas biblique. Le Sabbat est dans la loi de Dieu promulguée au Sinaï (Exode 20 : 8-11) ; le dimanche fait partie des six autres jours de la semaine, donnés aux hommes pour travailler et faire tout leur ouvrage. Ce jour n’a rien de spécial ; ce n’est pas la même chose avec le Sabbat, jour auquel Dieu a conféré la sainteté, c’est pour cela qu’il l’a béni et s’est reposé pour nous donner un exemple (Genèse 2 : 2, 3). Voici ce qu’enseigne le catéchisme catholique : “Jésus est ressuscité d’entre les morts”, “le premier jour de la semaine” (Matthieu 28 : 1 ; Marc 16 : 2 ; Luc 24 : 1 ; Jean 20 : 1). En tant que “premier jour”, le jour de la Résurrection du Christ rappelle la première création. En tant que “huitième jour” qui suit le sabbat (cf. Marc 16 : 1 ; Matthieu 28 : 1) il signifie la nouvelle création inaugurée avec la Résurrection du Christ. Il est devenu pour les chrétiens le premier de tous les jours, la première de toutes les fêtes, le jour du Seigneur (Hè kuriakè hèmera, dies dominica), le “dimanche” : Nous nous assemblons tous le jour du soleil parce que c’est le premier jour [après le Sabbat juif, mais aussi le premier jour] où, Dieu tirant la matière des ténèbres, a créé le monde et que, ce même jour, Jésus Christ notre Sauveur, ressuscita d’entre les morts (S. Justin, apol. 1, 67). Numéro 2174.

³« Sous le nom d’Adventistes du septième jour il m’a été montré un groupe qui recommande de ne pas trop insister sur le signe qui nous sert de bannière et qui nous distingue, car, dit-on, ce n’est pas le meilleur moyen d’assurer le succès de nos institutions. Mais cette bannière qui nous distingue doit être promenée à travers le monde jusqu’à la fin du temps de grâce. Jean a décrit le peuple du reste de Dieu en ces mots : “C’est ici la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.” Apocalypse 14 : 12. C’est en ceci que consistent la loi et l’Evangile. Le monde et les Eglises s’accordent pour transgresser la loi de Dieu, pour détruire le mémorial divin, et pour exalter un sabbat qui porte la signature de l’homme de péché. Mais le sabbat du Seigneur Dieu doit être un signe montrant la différence qui existe entre ceux qui sont obéissants et ceux qui sont désobéissants. J’en ai vu qui étendaient leurs mains pour ôter la bannière et en obscurcir la signification. Quand le monde accepte et exalte un faux sabbat et détourne les âmes de l’obéissance et de la fidélité à Dieu, il atteint le degré de culpabilité du peuple d’Israël au temps du Christ. … Est-ce qu’alors quelqu’un va cacher son drapeau et se relâcher ? Est-ce que le peuple que Dieu a honoré et béni et fait prospérer va refuser de témoigner en faveur du mémorial de Dieu au moment même où ce témoignage est le plus nécessaire ? Ne devons-nous pas estimer le commandement de Dieu d’autant plus que la loi de Dieu est méprisée par les hommes ? » Manuscrit 15, 1896. – Messages Choisis, vol. 2, pp. 443, 444.

⁴ Seguir su Fe, pág 59. Editorial de la Misión La Verdad Presente. Colombia. And Follow Their Faith, p. 49. IMS Reform Movement.

Pasteur José V. Giner
Septembre 2017