Le message de la peur
01/03/2022
Pour être unis
01/05/2022
Mes chers jeunes gens,
L’opinion générale est que les jeunes gens n’ont pas d’expérience et qu’ils commettent bien des d’erreurs, et ne sont pas dignes de confiance lorsqu’il s’agit de leur confier des responsabilités. Mais cela, bien qu’il y ait une part de vérité, n’est pas toujours le cas. Cela dépend des décisions que prend chaque jeune homme ou chaque jeune fille dans sa vie. Il faut faire la différence entre le devoir professionnel et la vie spirituelle.
L’expérience comme facteur du succès
Lorsqu’il s’agit d’exercer des activités professionnelles, il est vrai qu’un jeune homme ou une jeune fille n’a pas l’aptitude qui lui permet d’exercer un certain métier. Par exemple, pour opérer un patient dans une salle d’opération, si le jeune homme ou la jeune femme ne s’est pas préparé(e) et n’a pas étudié pendant des années, il ou elle ne pourra pas le faire. Pour exercer une activité professionnelle comme avocat, architecte, plombier, maçon, pédagogue, ophtalmologiste, cardiologue, etc., il est indispensable de passer par un processus de préparation, d’études et de formation qui dureront pendant des années, jusqu’à atteindre l’aptitude. La pratique, l’expérience accumulée, feront de la personne un professionnel de confiance.
Mon père est devenu un bon tourneur, très apprécié et recherché lorsqu’il s’agissait de réparer des camions, des tracteurs et autres… Il savait ébaucher des machines industrielles, les concevoir, les dessiner et les construire. Il a eu sa propre entreprise avec des dizaines d’ouvriers. Mais ce succès ne s’est pas fait du jour au lendemain et encore moins lorsqu’il était jeune. Dès son plus jeune âge, il a commencé à fréquenter des ateliers de mécanique où il était apprenti, c’est-à-dire qu’on lui a appris le métier sans le rémunérer, et il devait travailler des heures et des heures gratuitement à faire n’importe quelle activité que les professionnels jugeaient appropriée. Ainsi, petit à petit et au fil des années, il s’est formé jusqu’à ce qu’il atteignit le professionnalisme qui le caractérisa.
Dans le domaine professionnel et même dans n’importe quel domaine de la vie, l’expérience est nécessaire pour atteindre la maturité et l’aptitude nécessaires pour fonctionner efficacement. C’est pourquoi, il est extrêmement important que les jeunes gens se laissent conseiller et enseigner par des adultes afin que leur apprentissage porte de bons fruits et pas seulement, mais qu’ils suivent des études appropriées pour atteindre leur objectif. Ce sera très difficile pour le jeune homme ou la jeune fille qui ne veut ni écouter ni apprendre ; il ou elle rencontrera beaucoup d’obstacles dans la vie pour atteindre un certain degré d’expérience valable.
Les jeunes gens et leur expérience spirituelle
Mais dans la vie de foi, il n’est pas souvent nécessaire d’attendre des années pour atteindre la maturité. Ce n’est pas que les jeunes gens soient incapables de vivre une vie consacrée parce qu’ils ne sont pas assez âgés ou n’ont pas assez de formation pour leur donner les outils nécessaires pour y parvenir. Le diable trompe les jeunes gens en leur faisant croire que la consécration, la foi, la fidélité s’acquiert à l’âge adulte, neutralisant ainsi les efforts des jeunes gens qui pourraient faire beaucoup pour l’avancement de l’œuvre.
Le Saint-Esprit peut prendre une jeune personne et la rendre apte à vivre dans la sainteté même dans sa jeunesse, alors qu’il y a des adultes avec de nombreuses années d’expérience dans l’église, qui sont encore spirituellement immatures. Prenons le cas de Joseph. Il était un adolescent de dix-sept ans (Genèse 37 : 2), lorsqu’il a été vendu par ses frères à des Ismaélites qui l’ont emmené en Égypte pour à leur tour le vendre comme esclave. Que peut-on attendre d’un jeune homme de cet âge qui se retrouve dans une telle situation ? Très peu, en réalité, mais Joseph a connu un succès incroyable tant sur le plan séculier que spirituel. Qu’est-ce qui lui a permis d’atteindre ce haut sommet et qu’est-ce qui le distingue des autres jeunes gens ?
Lorsque Joseph fut trahi par ses frères, il prit la décision qui allait le marquer pour le reste de sa vie. Voici comment l’Esprit de prophétie l’explique : « De toute son âme, vibrante d’une sainte émotion, il prend d’héroïques résolutions. En toutes circonstances, il agira comme il convient à un sujet du Roi des rois. Il le servira de tout son cœur ; il affrontera les plus amères épreuves avec courage et il sera fidèle dans tous ses devoirs. En quelques heures, il a appris ce que des années n’auraient pu lui enseigner autrement. Les événements d’un seul jour l’ont transformé. D’un enfant gâté, le malheur a fait de lui un homme réfléchi, vaillant et maître de soi. » – Patriarches et prophètes, p. 192.
Que pourrait-on attendre d’un adolescent dans les mêmes circonstances que Joseph ? Probablement un profond désespoir, une désorientation, l’angoisse, la peur. Et pourquoi Joseph n’a-t-il pas réagi ainsi ? Parce qu’il avait reçu un héritage spirituel de ses parents qui lui a servi de guide dans sa vie. Et nous trouvons ici la clé pour motiver les jeunes gens à être forts spirituellement même dans leur jeunesse. Si Salomon exhorte les jeunes gens à se souvenir de leur Créateur au temps de leur jeunesse (Ecclésiaste 12 : 1), c’est parce qu’on peut être spirituellement mûr quand on est jeune. L’apôtre Paul dit à Timothée : « Que personne ne méprise ta jeunesse ; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en charité, en foi, en pureté. » 1 Timothée 4 : 12.
Ces paroles dénotent que Timothée, malgré sa jeunesse, pouvait s’ériger en exemple de foi dans la communauté où il exerçait son ministère. Timothée a également reçu l’héritage de l’Évangile de sa grand-mère Loïs et de sa mère Eunice : « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises ; dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. » 2 Timothée 3 : 14, 15.
David était très jeune lorsqu’il s’occupait du troupeau de son père, et dans sa jeunesse il apprit à affronter des animaux sauvages et à résister aux intempéries dans des endroits déserts. Cela lui a bien servi pour sa vie future. Dans sa jeunesse, il apprit à aimer Dieu et à avoir une relation étroite avec son Créateur. Il y avait aussi beaucoup d’autres jeunes gens qui ont montré au monde entier que la jeunesse ne doit pas être un obstacle pour servir Dieu fidèlement. Je dirais plus encore, il y a même des enfants, comme Samuel, qui ont servi Dieu avec amour et simplicité de cœur et ils n’avaient aucune expérience de la vie. C’était aussi le cas de Jésus qui dès son enfance « croissait en sagesse, en stature, et en grâce devant Dieu et devant les hommes. » Luc 2 : 52.
Tout jeune homme et toute jeune fille peut être un instrument efficace de salut pour d’autres âmes. Il est vrai qu’il existe des méthodes et des stratégies d’évangélisation qui peuvent aider les jeunes gens à être plus efficaces dans leur travail, mais sans aucun doute, la meilleure chose que puisse faire un jeune homme ou une jeune fille qui veut servir Dieu et son prochain est de poser des fondations qui sont indispen–sables à la réussite. Examinons quelques étapes très utiles dans la vie de foi des jeunes gens qui veulent faire des disciples.
La consécration des jeunes gens
Si la jeunesse se consacre à Dieu, elle est sur le chemin de l’expérience la plus élevée, et produira beaucoup de résultats dans le soin des âmes, bien plus que toutes les méthodes connues d’évangélisation. L’abandon du cœur à Dieu est le commencement de l’excellence. « Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies. » Proverbes 23 : 26. Quel fut le secret de Joseph pour obtenir le succès qu’il obtint dans sa vie ? Sa relation profonde avec Dieu dans sa jeunesse. Un jeune homme ou une jeune fille responsable et fidèle fera beaucoup plus de travail pour les âmes pour la simple raison que Dieu l’inspire et le guide.
« Satan est un ennemi vigilant, toujours occupé à conduire la jeunesse dans une voie contraire à celle que Dieu approuve. Il sait que personne ne peut faire autant de bien que les jeunes gens et les jeunes filles consacrés à Dieu. Avec de la droiture, la jeunesse pourrait exercer une immense influence. » – Messages à lajeunesse, p. 202.
La discipline des jeunes gens
Le mot ‘discipline’ vient du latin ‘étudiant disciple’, et désigne une façon coordonnée, ordonnée et systématique de faire les choses, selon une méthode. La jeunesse a à sa disposition la méthode ou l’exemple du Christ ; si le jeune homme ou la jeune fille le suit, il ou elle obtiendra un grand succès dans les activités qu’il ou elle entreprendra. Être discipliné dans tous les domaines de la vie apporte de très bons résultats, surtout chez les jeunes gens qui sont en phase de formation.
« Il faut bien plus qu’un seul acte pour former le caractère ; il faut des actes répétés pour que les habitudes soient inculquées et que le caractère soit stabilisé. » – Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 2, p. 570.
« Le caractère se forme en grande partie au cours des premières années de la vie. Les habitudes acquises alors auront, plus que n’importe quel talent naturel, un effet déterminant sur le développement de l’intelligence humaine. Les plus beaux talents peuvent être déformés et diminués par des habitudes malsaines. Plus tôt un homme acquerra des habitudes nocives, plus sûrement il en deviendra l’esclave et abaissera son niveau spirituel. …
« Si, dès sa jeunesse, l’enfant prenait des habitudes correctes, elles marqueraient le comportement de toute sa vie. Dans la plupart des cas, on constate que ceux qui plus tard honorent Dieu et respectent la justice ont pris ce pli avant que le monde puisse imprimer son image de péché sur leur âme. L’homme qui a atteint l’âge mûr est aussi peu sensible aux nouvelles idées que la pierre. Mais les jeunes sont facilement impressionnables. » – Tempérance, pp. 136, 144.
« Tous doivent avoir des habitudes de vie fondées sur des règles strictes. Chers jeunes, c’est pour votre bien, tant physique que moral. Quand vous vous levez le matin, réfléchissez autant que possible au travail que vous avez à faire pendant la journée. Au besoin, munissez-vous d’un petit carnet sur lequel vous noterez les choses que vous avez à faire, et fixez-vous le temps que vous devrez passer pour accomplir votre travail. » – Évangéliser, p. 582.
Le rôle de la jeunesse
Si en tant que jeune homme ou jeune fille vous vous consacrez à Dieu, même si vous n’avez pas de connaissances en psychologie humaine, même si vous n’avez pas d’expérience dans le contact avec les gens, Dieu vous rendra capable de guider les autres, c’est la promesse de Jésus : « Je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Matthieu 4 : 19. Les bons chefs font des disciples, mais pour être un bon chef, il faut être un bon disciple, soumis au Christ, comme le Christ s’est soumis dans son humanité au Père. Les chefs qui réussissent sont formés à l’école du Christ ; aux pieds du Maître, Marie a appris les leçons les plus précieuses de la vie. C’est aux pieds du Christ que nous apprenons son humilité, son amour et sa patience, car c’est en contemplant que nous sommes transformés. Souvenez-vous, chers jeunes gens, Dieu ne vous appelle pas parce que vous avez une grande aptitude mais parce qu’il veut vous former dans son école pour que vous soyez aptes. Le laisserez-vous faire ? Qu’il en soit ainsi.
José Vicente Giner
Pasteur et directeur du Département de la Jeunesse
de la Conférence générale
Pour une méditation personnelle et de groupe :
Pourquoi une expérience au niveau professionnel est-elle nécessaire ?
Une jeune personne peut-elle se consacrer à Dieu dès son plus jeune âge ?
De quels facteurs dépendra cette consécration ?
Quelle était la base du succès de Joseph sur le plan séculier et spirituel ?
Qu’est-ce qu’un rôle et comment un jeune homme ou une jeune fille peut-il ou peut-elle être un bon chef ?
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