Classes de gens
Dans l’église il y a plusieurs classes de gens : Ceux qui bousculent et ceux qui sont bousculés ; ceux qui incitent et ceux qui sont incités ; ceux qui choisissent d’être une bénédiction pour les autres et ceux qui sont passifs et cherchent seulement que les autres soient une bénédiction pour eux ; ceux qui tombent mais qui se relèvent avec l’aide de Dieu et ceux qui tombent et restent à terre ; ceux qui obtiennent le succès spirituel et ceux qui échouent ; ceux qui seront sauvés et ceux qui seront perdus ; ceux qui seront fidèles au milieu de la persécution et ceux qui persécuteront leurs anciens frères. En fin de compte, tous des êtres pécheurs faillibles ayant besoin de la grâce du Christ. A quelle classe de gens appartient chacun de nous ?
Un langage militaire
Dieu a toujours encouragé ses enfants à se fortifier et être courageux dans cette vie : « Fortifie-toi seulement et prends courage. » Josué 1 : 6. Il a toujours encouragé ses enfants à se confier en lui : « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur. » Proverbes 3 : 5. Il a toujours invité ses enfants à ne pas avoir peur, à ne pas perdre courage malgré les épreuves et les difficultés de la vie : « Fortifie-toi seulement et aie bon courage. » Josué 1 : 7. Il a toujours encouragé ses enfants à poursuivre la course chrétienne malgré les difficultés du chemin ; pour cela il a promis sa puissance et son aide : « Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. » Esaïe 40 : 29. Il a toujours encouragé ses enfants à avoir la foi dans ses promesses : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » Actes 16 : 31.
Ces versets et d’autres peuvent parfaitement être comparés au langage militaire ; ce sont des expressions utilisées par les chefs militaires pour encourager les soldats : “Efforcez-vous”, “Soyez courageux”, “Ayez confiance”, “N’ayez pas peur”, “Croyez”, etc. Ces chefs et aussi les troupes savent que le langage et les convictions de chacun de ceux qui luttent sont fondamentaux pour l’issue de la bataille.
L’expulsion de Satan du ciel
La question qui vient à l’esprit est : “Pourquoi Dieu utilise-t-il ces expressions avec ses enfants ?” Parce que chaque personne qui vient au monde se trouve sur un champ de bataille où deux armées se battent à mort. Mais la plupart des gens ne le savent pas ! Les enfants de Dieu savent que l’ennemi veut nous détruire et c’est pour cela que notre Général nous encourage dans le combat spirituel, il sait que nous avons besoin de courage, d’effort, de foi, de confiance, et il est prêt à nous apporter son concours.
Le conflit commença dans le ciel, Lucifer, l’ange le plus exalté se révolta contre le Créateur et voulut Lui être égal en puissance et en gloire (Esaïe 14 : 12-14). Avec le mensonge et la fraude il réussit à ce qu’une grande partie des anges du ciel le soutienne et se joigne à lui dans sa rébellion. « Cet état de choses existait bien avant que Satan fût démasqué et que les rebelles fussent expulsés. » – Comentarios biblicos, tome 4, page 1165. « Le pardon lui fut offert à plusieurs reprises à condition qu’il se repente et se soumette. » – La tragédie des siècles, p. 539. Mais l’auteur du mal décida de poursuivre sa rébellion. « Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. » Apocalypse 12 : 7, 8.
« Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. … Malheur à la terre et à la mer ! car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.
Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant mâle. » Apocalypse 12 : 9, 12, 13.
Jésus et ses anges fidèles combattirent contre Satan et les anges qui le soutenaient, mais ils furent vaincus et durent quitter leurs demeures célestes car ils mettaient en péril la stabilité et la paix du ciel. Immédiatement après cela Dieu décida de créer l’homme, mais il n’empêcha pas le diable de le tenter :
« Le Très-Haut mettrait celui-ci à l’épreuve pour tester sa fidélité avant que l’on puisse le considérer comme définitivement hors de danger. S’il passait avec succès l’épreuve à laquelle le Seigneur jugeait bon de le soumettre, il deviendrait finalement l’égal des anges. » – L’histoire de la rédemption, p. 17.
Malheureusement, Adam et Eve tombèrent sous les charmes de Satan, qui leur disait qu’ils seraient comme Dieu s’ils mangeaient le fruit défendu (Genèse 3 : 5). Condamnés à mort à cause de la transgression, ils ne pouvaient qu’attendre leur ruine totale ; cependant ils reçurent l’opportunité du salut par le sang du Christ, préfiguré par les sacrifices d’animaux qu’ils devaient offrir. Ils allaient inévitablement mourir, mais ils pouvaient espérer dans un rétablissement. Cela signifiait qu’ils allaient avoir une lutte terrible contre le diable s’ils voulaient retrouver l’harmonie avec Dieu. Pourquoi ? Parce que leur nature sainte, après le péché s’était changée en une nature pécheresse (Romains 7 : 19.) La victoire contre le mal ne serait possible que par le sang de l’agneau, en ayant absolument foi en ses mérites.
Pendant quatre mille ans, Satan essaya de dominer sur la race déchue et de l’induire à désobéir à Dieu. Quand le Christ fut incarné cette lutte s’intensifia et le diable essaya de détruire le Fils de Dieu en le tentant personnellement. La guerre entre le bien et le mal allait être décidée au cours de ce lapse de temps de la vie de notre Sauveur. Sa fidélité aux principes de la loi de Dieu était cruciale pour sauver l’homme déchu et mettre fin à la guerre de la terreur que le diable avait commencée.
En vivant sans commettre aucun péché, le Christ vainquit le diable et de manière absolue et définitive lui écrasa la tête ; il mourut sur la croix comme victime expiatoire. C’est ainsi que s’accomplit la prophétie de Genèse 3 : 15, et le diable fut condamné à la mort éternelle. Jésus, avant de mourir, avait dit du diable : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. » Jean 12 : 31. Cette phrase : « sera jeté dehors », annonce un temps dans le futur bien qu’il soit dit « maintenant » qui se réfère à un moment présent. Dans le verset suivant, Jésus dit qu’à travers sa crucifixion il attirerait d’autres hommes à lui. Le diable fut condamné à mort après la crucifixion du Christ. Jésus vit la défaite totale du diable et de ses anges ainsi que son expulsion du ciel : « Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. » Luc 10 : 18.
Remarquez ce que Jésus avait dit à Pierre (avant la crucifixion) : « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. » Luc 22 : 31. Si Satan avait réclamé Pierre à Dieu pour le passer au crible cela voulait dire que le diable pouvait encore s’adresser à Dieu. Nous le voyons aussi dans le cas de Job, qui fut mis à l’épreuve avec le consentement de Dieu.
Mais après la mort et la résurrection du Christ, rien n’est mentionné sur le fait que Satan parlait avec Dieu ; quand il osa maltraiter Jésus et le mener à la croix, ce fut le comble de ce que Dieu supporta parce que le diable était allé trop loin ; ainsi prit fin son temps de grâce. « Il sera jeté dehors » est aussi l’accomplissement de la vérité biblique que lorsqu’un homme se donne à Christ et l’accepte comme son Sauveur personnel, Satan est chassé du trône de son cœur.
Loin d’être une victoire pour Satan, la mort du Christ sur la croix du Calvaire, révèle aux mondes la défaite totale du diable : « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude. » Hébreux 2 : 14, 15.
La guerre contre les puissances des ténèbres
Pourtant, après la condamnation du diable et de ses acolytes, la guerre ne prit pas fin ; le diable perdit sa guerre contre Dieu, c’est un ennemi vaincu, mais il insiste à poursuivre sa guerre contre Dieu en dirigeant ses attaques contre les hommes, Dieu le lui permettra jusqu’à la fin du temps de grâce de l’humanité, alors le diable et ses anges seront jetés dans l’étang de feu. En premier lieu, Satan fut évincé de sa haute position et jeté sur la terre, puis après la mort de Jésus il ne lui fut plus permis d’avoir des relations avec les anges fidèles ni d’accuser les enfants de Dieu. A la fin, il sera jeté dans l’étang de feu pour être détruit pour toujours et ainsi finira à jamais le conflit entre le bien et le mal.
Voilà la raison de sa guerre contre les humains et en particulier contre la femme, l’église : Parce qu’il a peu de temps. L’histoire de l’ère chrétienne nous montre l’accomplissement de cette prophétie, la raison pour laquelle des milliers de chrétiens furent persécutés, torturés et tués pour leur foi. Deux mille ans ont passé depuis la mort et la résurrection du Christ, mais ce temps n’est rien pour le diable parce qu’il a déjà vécu des milliers d’années auparavant ; pour cette raison il est en colère sachant que son temps est compté et il cherche avec une grande fureur à détruire les enfants de Dieu, la semence de la femme.
La guerre continue mes chers frères et sœurs : « Les esprits malins ont été créés sans péché, égaux en puissance et en gloire aux êtres saints qui sont restés jusqu’à ce jour les messagers de Dieu. Tombés dans le péché, ils se sont ligués pour déshonorer Dieu et perdre les hommes. » – La tragédie des siècles, p. 560.
Pierre nous dit que le diable, notre adversaire, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Pierre nous dit encore d’être sobres, de veiller et de rester fermes dans la foi (1 Pierre 5 : 8). L’apôtre Paul nous demande de combattre le bon combat de la foi (1 Timothée 6 : 12). Il reconnaît sa participation active à cette bataille : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement. » 2 Timothée 4 : 7, 8.
C’est un « bon combat » pas comme ceux des armées du monde, où les humains se tuent les uns les autres. Le combat de la foi est celui qui s’accomplit dans les « chambres » secrètes du cœur : « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » Ephésiens 6 : 12. Voilà la raison pour laquelle Dieu utilise des termes de guerre pour encourager ses enfants : N’abandonne pas, ne te décourage pas, avance, sois courageux, aie confiance, aie la foi, tu le peux avec mon aide, efforce-toi …
Une lutte quotidienne
Dans cette guerre contre le diable nous devons faire face à une terrible lutte contre notre moi ; c’est comme les soldats qui se battent contre une autre armée, mais aussi contre leur fatigue, les limites physiques, leur état d’âme, le temps, le climat, les circonstances, etc. Il est donc important de connaitre ce qui se rapporte à cette guerre dont dépend notre destinée éternelle. Tout d’abord, nous devons être conscients que nous sommes tous engagés dans un combat spirituel, nous ne devons pas l’ignorer, ne pas enfouir la tête dans le sable. Notre combat n’est pas contre les frères ou les gens autour de nous, mais contre le diable et ses anges. Lisons un texte inspiré : « Nul n’est plus en danger de subir la néfaste influence des mauvais esprits que celui qui, en dépit des témoignages abondants et directs des Ecritures, nie l’existence et l’action du diable et de ses anges. Tant qu’on ignore leurs supercheries, ils ont un avantage presque inconcevable ; plusieurs acceptent leurs suggestions, tout en s’imaginant suivre les inspirations de leur propre sagesse. C’est la raison pour laquelle, à mesure que nous approchons de la fin, où il doit opérer avec plus de puissance que jamais pour séduire et ravager, Satan s’efforce de répandre la croyance qu’il n’est qu’un mythe. Sa tactique est d’agir dans l’ombre … Et, parce que Satan peut aisément dominer les gens inconscients de son influence, la Parole de Dieu nous met en garde contre les assauts de cet adversaire en nous donnant maints exemples de son œuvre néfaste et en nous révélant ses maléfices. » – La tragédie des siècles, p. 563.
Satan fera tout son possible pour nous décourager dans la foi, pour que nous tombions dans le péché, pour que nous voyions plus les défauts des autres que leurs vertus, pour que nous n’abandonnions pas nos vieilles passions, pour que nous n’aidions pas l’église. Si nous cédons à la tentation, le diable nous tourmentera jour et nuit, nous conduisant à nous sentir perdus sous le regard désapprobateur de Dieu, sans espoir de rétablissement. Voilà comment le diable veut nous vaincre, parce que si nous nous éloignons du Christ il nous vaincra dans le combat ; au côté du Seigneur Jésus-Christ, nous sommes invincibles. Nous devons nous tenir aux promesses de Dieu, nous ne sommes pas seuls dans la lutte contre le mal, en Christ Jésus « nous sommes plus que vainqueurs » Romains 8 : 37.
« Chaque disciple de Jésus-Christ a son ange gardien, cette céleste sentinelle, qui protège le juste contre les assauts du Malin. … Le moyen dont Dieu se sert pour protéger les siens est mentionné par le psalmiste : “L’ange de l’Eternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les arrache au danger”. Les anges désignés pour veiller sur les enfants de Dieu ont toujours accès auprès de lui. … Ainsi, le peuple de Dieu … est assuré de la protection constante des bons anges. Cette assurance n’est pas superflue. Si Dieu a promis sa grâce et sa protection à ses enfants, c’est parce qu’ils doivent faire face aux puissants émissaires du Malin, agents nombreux, déterminés, infatigables, dont nul ne peut impunément ignorer l’astuce. » – La tragédie des siècles, p. 559.
Nos armes ne sont pas charnelles
Dans la lutte sanglante contre le mal nos armes doivent être spirituelles : « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu. » 2 Corinthiens 10 : 4. Ces armes, Paul les décrit dans Ephésiens.
• La force et la puissance du Seigneur (Ephésiens 6 : 10)
• L’armure du Seigneur (v. 11).
• La vérité et la cuirasse de la justice (v. 14).
• L’évangile de la paix (v. 15).
• Le bouclier de la foi (v. 16).
• L’épée de l’Esprit (v. 17).
• La prière, la veille et la persévérance (v. 18).
Au final certains vaincront et d’autres mourront sur le champ de bataille. Paul nous donne l’exemple d’un bon soldat (2 Corinthiens 11 : 24-27), qui, en dépit de toutes ses épreuves et difficultés s’accrocha à la main du Christ pour obtenir la victoire : « Je puis tout par celui qui me fortifie. » Philippiens 4 : 13.
Conclusion
Prenons la décision d’être des soldats du Christ et combattons le combat de la foi tous les jours de notre vie jusqu’à ce que le Seigneur vienne nous chercher. Il y aura toujours plusieurs classes de gens ou soldats : Les courageux et ceux qui se rendent ou s’en vont ; ceux qui encouragent et ceux qui jettent l’ombre du découragement sur les autres ; ceux qui sont une bénédiction pour tous et ceux qui ne sont qu’une pierre d’achoppement ; quel genre de soldat êtes-vous ?
Il est utile de nous fixer un objectif dans la lutte contre notre ennemi. La raison pour laquelle la plupart des gens n’ont pas de succès spirituel c’est parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent dans la vie. Paul disait : « Je fais une chose, oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant. » Philippiens 3 : 13. Il savait ce qu’il voulait faire dans la vie, il n’hésitait pas, il ne vacillait pas, il n’avait aucune incertitude … « Je fais une chose … » On dit que le succès est la réalisation progressive d’un objectif prédéterminé qui vaut la peine. Quel objectif avez-vous ? Où voulez-vous vivre dans l’éternité ?
Le succès dans la vie de la foi n’est pas quelque chose de sporadique, le fruit du hasard ou d’un effort superficiel, mais d’un zèle permanent et constant dans la poursuite de notre objectif prioritaire. Réfléchissons si nous sommes parmi ceux qui surmonteront l’égoïsme et soumettront leur moi au Christ ; prenons la décision de combattre le bon combat de la foi. Le succès dans notre conflit contre le mal consiste à demeurer en Christ, parce que sans lui, nous ne pouvons rien faire. Que Dieu vous bénisse. Amen.
Pasteur José V. Giner
