Un monde de conflits
Ne vous-êtes vous jamais demandé pourquoi il y a tant de conflits dans ce monde ? Pourquoi nous nous comportons mal les uns envers les autres? Pourquoi ne pouvons-nous pas maîtriser notre tempérament ? Ou pourquoi il y a tant de malheur ? Le problème est dans l’esprit.
La Bible nous enseigne que lorsque Dieu créa l’homme, il lui donna un esprit parfait : un raisonnement parfait, des sentiments parfaits, des pensées parfaites, une mémoire parfaite, une parfaite perception … L’homme prenait des décisions parfaites.
Dans le récit de la création il y a un adjectif qui qualifie tout ce qui avait été créé au cours des cinq premiers jours : « bon ». Ainsi, le ciel était bon, la lumière, l’eau, la terre, les plantes, les animaux … Tout était bon. Mais quand Dieu voulut qualifier l’être humain, il utilisa un superlatif : « très bon » « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour. » Genèse 1 : 31. Le témoignage confirme : « Au commencement, le Seigneur fit l’homme droit. Il fut créé avec un esprit parfaitement équilibré… Chaque faculté de son esprit était bien proportionnée, chacune avait sa fonction propre. » – Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 2, p. 429.
Une décision qui causa la ruine
Avec un esprit parfait, l’être humain aurait pu être la plus heureuse créature de la terre, vivre éternellement et profiter pleinement de tous les plaisirs édéniques que Dieu lui avait donnés. Imaginez combien cela aurait pu être merveilleux qu’Adam ne pense jamais du mal d’Eve et vice versa. Que le couple ne hausse pas la voix, qu’ils ne se disputent jamais, qu’ils s’aiment et se traitent avec amour, qu’ils concourent pour voir qui des deux aime le plus, qui rend l’autre plus heureux ainsi que leurs enfants et les enfants de leurs enfants. Quelle expérience extraordinaire aurait pu être celle de ne jamais avoir aucune tendance au mal, ne pas avoir à prier pour surmonter la tentation, de se sentir libre de toute souillure morale, n’ayant même pas un petit défaut mental.
Mais Dieu prit un très grand risque en créant le premier couple avec un esprit libre, avec la possibilité de choisir le bien ou le mal, ce que nous connaissons comme le libre arbitre. Nous sommes-nous jamais demandé pourquoi Dieu, qui savait que l’homme allait pécher, le créa avec un esprit autonome qui jouissait de la liberté de choix et d’action ? Je pense que nous nous sommes tous posés cette question au moins une fois dans notre vie. La réponse est dans la Bible : « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » 1 Jean 4 : 8.
Voilà la raison : l’amour. Dieu a tant aimé ses enfants, qu’en les créant il n’a pas voulu leur donner un esprit de robot, car alors ils n’auraient pas été créés à son image et à sa ressemblance. Dieu a créé Adam et Eve avec un esprit qui raisonnait de cause à effet, avec le libre arbitre et c’est dans cette condition qu’ils ont choisi de désobéir.
Le diable a réussi à amener l’être humain à prendre la décision de tourner le dos à son Créateur et a réussi à se servir de lui. En péchant, l’esprit d’Adam et Eve fut endommagé, corrompu, modifié, subissant une complète transformation.
Un esprit ennemi de Dieu
A partir de ce moment-là l’esprit humain ne fonctionna plus comme avant, il ne serait plus parfait et serait pleinement exposé aux attaques de Satan, sans aucune défense, avec une vulnérabilité absolue. Par tendance naturelle il est devenu un esprit ennemi de Dieu. Notons que la première chose que fit l’homme après le péché fut de se cacher de la présence de Dieu. (Genèse 3 : 8.) Quand Dieu demanda à Adam ce qu’il avait fait pour avoir peur, il répondit que c’était la faute de la femme. Comme c’est terrible ! Une chose qu’il n’avait jamais faite auparavant quand il avait un esprit saint, il est en train de le faire ayant un esprit déchu, éloigné de Dieu, prisonnier du péché.
Depuis l’humanité fuit Dieu. Elle veut le nier dans l’ordre culturel, social, scientifique, intellectuel, historique. Depuis, on a voulu éliminer Dieu de la conscience humaine. Ici commence l’histoire de tous les conflits de l’humanité, des divorces, des guerres, de la criminalité, du vol, de la haine, du mensonge, de l’égoïsme ; ici commence la tragédie humaine ; notre malheur est concentré dans le chapitre trois de la Genèse. Il est intéressant de constater que l’histoire de la chute comprend sept versets (Genèse 3 : 1-7.) Nous pourrions dire que c’est la vérité parfaite en ce qui concerne l’explication de l’origine du mal. Toute tentative en dehors de ce récit pour expliquer l’état du mal de l’esprit humain serait une grave erreur.
Et c’est cet esprit que tout être humain né de ce premier couple a hérité. Caïn, le premier-né d’Adam et Eve, est devenu le premier criminel de l’histoire. Il tua son frère Abel seulement par envie. Le crime et le mal sous toutes ses formes sont présents sur notre planète. La dégénérescence et la mort sont autour de nous et nous assaillent. N’est-ce pas là une démonstration claire que nous avons un esprit endommagé ? N’est-ce pas une preuve évidente que notre esprit ne sert pas Dieu et lui est ennemi par nature ?
« Seulement, voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours. » Ecclésiaste 7 : 29. « Le pays est triste, épuisé ; les habitants sont abattus, languissants ; les chefs du peuple sont sans force. Le pays était profané par ses habitants ; car ils transgressaient les lois, violaient les ordonnances, ils rompaient l’alliance éternelle. C’est pourquoi la malédiction dévore le pays… » Esaïe 24 : 4-6.
Oui, c’est notre situation : Un esprit ennemi de Dieu, soulevé contre Dieu, qui ne cherche pas Dieu, qui déteste les choses de Dieu, qui aime ce que Dieu hait et hait ce que Dieu aime ; un esprit perverti, qui se complaît dans le péché. Voilà notre tableau clinique, comme c’est horrible ! C’est pour cela que nous avons tant de problèmes les uns avec les autres.
Un esprit renouvelé
Si l’article se terminait ici ce serait décourageant. Mais grâce à notre Dieu, il y a une solution. Dieu nous invite à un changement. Il désire transformer notre esprit et c’est pour cela que notre Seigneur Jésus est venu dans ce monde, pour vaincre le diable et nous donner le pouvoir de changer nos esprits endommagés par le péché. Paul appelle « le corps de cette mort » l’esprit naturel de l’homme (Romains 7 : 24) ; un esprit corrompu, incapable de penser et d’agir selon la volonté de Dieu. Mais à la fin du discours qui montre que l’esprit de chaque être humain est malade, Paul nous donne la solution : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » Romains 7 : 25.
Il y a une parole qui est fondamentale dans ce processus : la repentance. Ainsi Jésus a commencé son ministère en prêchant la repentance : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. » Matthieu 4 : 17. La solution est un changement d’esprit en ce qui concerne le péché. L’esprit doit changer complètement. C’est le sens de la « repentance ». Le mot grec « metanoia » (repentir) signifie un changement d’esprit qui conduit à un changement de comportement. Certains théologiens prétendent que ce terme signifie : « Changer la façon de vivre à la suite d’un changement complet de pensées et d’attitudes envers le péché et la justice. »
Alors, comment pouvons-nous nous repentir si par nature nous sommes ennemis de Dieu ? Nous devons d’abord comprendre que Dieu est le promoteur de notre repentance. Qu’est-ce que cela signifie ? Il est celui qui désire que nous soyons heureux, comme nous le serions si nous étions dans le jardin d’Eden. Et comment manifeste-t-il ce désir ? Il nous cherche. Quand Adam et Eve ont désobéi, l’impression est donnée dans le récit biblique que Dieu ne savait rien et qu’un jour, se promenant dans le jardin, il le découvrit. Mais ce n’était pas ainsi, car Dieu sait tout et c’est pour cela qu’il est allé à la rencontre de nos premiers parents, déchus et tristes, tremblants et remplis de crainte, pour les aider.
C’est dans cette condition, qu’après leur chute ils ont entendu de la part de Dieu une promesse qui leur garantissait la restauration de leur esprit endommagé et cette promesse se trouve dans Genèse 3 : 15. Jésus viendrait pour vaincre le diable et expier le péché sur la croix du Calvaire, écrasant la tête de Satan, en sorte que la race humaine pourrait trouver un moyen de retourner dans l’Eden perdu. Nous pouvons résumer tout ce processus de transformation mentale en plusieurs étapes :
• Par l’amour infini de Dieu, nous sommes attirés à lui pour que nous nous repentions : « … la bonté de Dieu te pousse à la repentance… » Romains 2 : 4.
• Cette œuvre est faite par le Saint-Esprit dans notre esprit : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. » Jean 16 : 13. « Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché… » Jean 16 : 8.
« C’est le Saint-Esprit qui convainc de péché. Si le pécheur se laisse toucher par son influence vivifiante, il sera amené à la repentance et comprendra l’importance d’obéir aux ordres de Dieu. » – Conquérants pacifiques, p. 47.
• La personne repentante accepte Christ comme son Sauveur personnel qui la justifie avec ses propres mérites : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Actes 4 : 12. « Au pécheur repentant, qui a faim et soif de justice, le Saint-Esprit révèle “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. » – Conquérants pacifiques, p. 47.
Si l’homme répond à cette attraction, alors se met en marche ce que la Bible présente en trois étapes : la justification, la sanctification et la glorification. C’est la manière que Dieu a établie pour transformer notre esprit et nous ramener à la maison. Nous voulons soutenir cet enseignement avec la Bible :
Justification : « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ … maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. » Romains 5 : 1, 9.
L’homme est condamné à mort par la loi, son esprit est entaché par le péché, mais en reconnaissant sa faute et en la confessant, les mérites du Christ sont imputés au pécheur, et il paraît devant Dieu comme un innocent. Justifier c’est déclarer quelqu’un juste. La justice du Christ prend la place de la nôtre.
Sanctification : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification … Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers. » 1 Thessaloniciens 4 : 3 ; 5 : 23.
Dieu, non seulement nous déclare justes en vertu des mérites de son Fils Jésus-Christ, mais par l’œuvre du Saint-Esprit qui demeure dans le cœur de l’homme, il veut nous amener au point que le péché n’ait plus aucun contrôle sur notre esprit : « Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous. » Romains 6 : 14. Cela veut dire que la première étape est le pardon par la justification, qui donne le droit au salut et la deuxième étape est l’aptitude pour vivre dans l’éternité et cette œuvre dure toute une vie.
Avant la repentance l’esprit se délectait dans les fruits de la chair : le vol, la cupidité, le mensonge, la discorde, la jalousie, le ressentiment, l’adultère, la fornication, l’assassinat, l’idolâtrie, l’orgueil, l’égoïsme, etc. Mais après que le Saint-Esprit vient demeurer dans le cœur, l’esprit ne peut plus se sentir bien en péchant. Ceux qui ont été touchés par l’œuvre du Saint-Esprit, passeront le reste de leur vie grandissant dans la sainteté jusqu’à ce que l’image de Jésus se révèle en eux. C’est cela la sanctification.
L’apôtre Paul parle de la sanctification comme un état dans lequel l’homme a été pardonné et vit une nouvelle vie par la puissance de Dieu ; il a un nouvel état d’esprit, de nouveaux sentiments, de nouvelles émotions, de nouveaux objectifs, de nouveaux plans pour sa vie : «Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » Romains 6 : 2. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » 2 Corinthiens 5 : 17.
« Par l’action transformatrice de sa grâce, l’image de Dieu est reproduite chez le disciple, qui devient une nouvelle créature. » – Jésus-Christ, p. 382.
Cette œuvre est celle présentée par le prophète Ezéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » Ezéchiel 36 : 26, 27.
Comme ces paroles sont merveilleuses ! Elles confirment tout ce qui est dit. En premier lieu elles nous assurent que Dieu va faire quelque chose pour nous et en nous ; cela démontre qu’il est celui qui prend l’initiative pour nous aider, et tout ce qui est bon ne peut venir que de Dieu. Il veut le meilleur pour chacun de nous. Nous devons demander à Dieu d’œuvrer en nous et faire ce qu’il a promis : Changer notre esprit, c’est cela que veut dire nous donner un cœur nouveau. « Dieu accepte les hommes tels qu’ils sont et il les forme pour son service, si toutefois ils consentent à se soumettre à sa volonté. Lorsque le Saint-Esprit est reçu dans une âme, il stimule toutes les facultés. Sous sa direction, l’esprit d’un homme qui s’est donné sans réserve à Dieu se développe harmonieusement et est rendu capable de comprendre et de satisfaire les exigences divines. Le caractère faible et chancelant devient ferme et résolu. … Ses vues s’éclairent et s’élargissent, son jugement devient plus pénétrant et plus sûr. » – Le ministère évangélique, pp 280, 281.
Cette œuvre est attestée par d’innombrables personnes dans le monde entier qui ont accepté l’invitation de Dieu et l’œuvre de l’Esprit dans leur vie. Je ne citerai qu’un exemple : Jean l’Evangéliste. Nous dédierons un autre espace à sa vie parce que nous avons beaucoup à apprendre de lui. Quand Jean connut Jésus, il travaillait comme pêcheur. Il était rude, grossier, égoïste. Son esprit était borné et il recherchait toujours ses aises. Dans sa relation intime avec Jésus, son esprit fut transformé. Jésus lui donna une nouvelle nature et de « fils du tonnerre » il est devenu le disciple de l’amour. Que Dieu soit loué ! Si Jean a vécu cette transformation, pourquoi pas nous ?
« En communiant avec le Sauveur, nous entrons dans le royaume de la paix. » – Le ministère de la guérison, p. 215.
Glorification : Il s’agit de la dernière étape dans le processus du salut. Le Saint-Esprit a œuvré dans la transformation de notre esprit, car nous y avons consenti. Alors, quand le Christ reviendra pour la seconde fois, une autre transformation se produira : C’est la glorification. Paul l’explique ainsi : « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés. » 1 Corinthiens 15 : 51, 52.
Cela signifie que les morts en Christ ressusciteront glorifiés avec des corps et des esprits incorruptibles, tel que l’homme était avant le péché et les vivants en Christ seront transformés dans la même condition que les ressuscités et tous monteront au ciel avec Jésus. Oh comme je voudrais être dans ce groupe ! Le désirez-vous, vous aussi ?
Paul en a fait l’expérience comme Jean, quand il a reçu un esprit nouveau quand il a rencontré le Christ vers la porte de Damas, c’est ce qu’il confirme aux Corinthiens : « Or nous, nous avons la pensée [l’esprit] de Christ. » 1 Corinthiens 2 : 16. De persécuteur des chrétiens il s’est converti en persécuté par ses compatriotes. Il a délaissé les traditions et les opinions humaines pour mettre l’accent sur la connaissance salvatrice qui dérive de la Bible. Christ le transforma et il a pu dire : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. » Galates 2 : 20. Voulons-nous avoir la pensée de Christ ? Disons oui. Que Dieu vous bénisse. Amen.
Pasteur José V. Giner
