La spécialité du diable
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01/11/2021Mes chers jeunes gens,
Aujourd’hui, nous voulons méditer sur l’objectif principal que chaque croyant doit avoir dans sa vie de foi et nous le trouvons sous la forme d’une prière dans le Notre Père : « Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du malin. » Matthieu 6 : 13. Oui, cela doit être le but fondamental de tous les croyants qui servent Dieu : Ne pas pécher. Jésus nous enseigne à demander à Dieu de nous aider à être fidèles et ne pas transgresser ses commandements.
Pureté de cœur
Posséder un caractère pur comme celui de Jésus, notre modèle, doit être notre aspiration constante et permanente. L’idée que nous ne pourrons jamais ne pas pécher est très dangereuse, car cela nous établit dans le conformisme au péché. C’est-à-dire, nous pécherons toujours parce que nous avons une nature pécheresse et que nous ne pouvons pas changer. Alors, que faisons-nous de l’enseignement biblique selon lequel nous devons être saints et qu’en Christ nous pouvons tout faire ? Est-il possible de surmonter nos péchés connus ?
Être pur est comparé à être en harmonie avec la loi de Dieu : « Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. » 1 Jean 3 : 3. C’est l’œuvre à laquelle Dieu nous appelle : rechercher la pureté de cœur, la perfection du caractère. David l’a exprimé ainsi : « Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige. » Psaume 51 : 7. Tout ce qui ne nous aide pas à atteindre un caractère pur dans cette vie devrait être considéré comme des balayures pour nous, car seuls les cœurs purs verront Dieu (Matthieu 5 : 8). C’est pourquoi l’apôtre Jean nous dit : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. » 1 Jean 2 : 15-16.
Rappelons-nous le cas d’Hénoc. « Durant trois cents ans, il avait marché avec Dieu, vivant sur le seuil du monde éternel, à un pas de la terre des bienheureux. Aussi les portes de la sainte cité s’ouvrirent-elles soudain pour permettre d’y continuer sa marche sainte au premier habitant de la terre admis à y pénétrer. » – Patriarches et prophètes, p. 64. Ce témoignage nous montre qu’Hénoc avait vaincu ses péchés, qu’il avait grandi spirituellement, qu’il était devenu de plus en plus semblable à Dieu dans le caractère et au final il avait reflété dans sa vie le caractère de son Créateur, pour cette raison il fut transporté au ciel.
Joseph, le fils de Jacob, fut un homme très éprouvé malgré sa jeunesse. Mais il résolut dans son cœur d’être pur, fidèle à Dieu dans toutes les circonstances où il se trouverait même quand il fut vendu comme esclave. Et il en fut ainsi, car lorsqu’il retrouva ses frères qui lui avaient fait tant de mal, il leur pardonna et les aima, rendant le bien pour le mal. Joseph devint, par la vie qu’il avait vécue, un prototype du Christ car il a su refléter son caractère.
Paul nous dit quelle est la volonté de Dieu : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification. » 1 Thessaloniciens 4 : 3. La pureté de cœur est la perfection morale, la pleine harmonie avec la loi de Dieu : « La loi de Dieu est la seule vraie norme de perfection morale. Cette loi fut démontrée de façon pratique dans la vie du Christ. Il dit de lui-même : ‘J’ai gardé les commandements de mon père.’ Jean 15 : 10. » – La vie sanctifiée, p. 44.
« L’apôtre Paul décrit le fruit que le chrétien doit porter. Il dit qu’il ‘consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité.’ Éphésiens 5 : 9. Il dit également : ‘Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance.’ Galates 5 : 22, 23. Ces précieuses grâces ne sont que les principes de la loi de Dieu mis en pratique. » – La vie sanctifiée, p. 44.
Le péché et la tentation
Le péché est une déficience morale, c’est manquer la cible, c’est la transgression de la loi de Dieu. Nous péchons parce que nous cédons à la tentation. Qu’est-ce que la tentation ? C’est l’invitation au péché. Il y a deux fronts par lesquels nous sommes tentés. L’un est Satan et ses anges, ils nous tentent tous les jours. On pourrait appeler ce genre de tentation ‘externe’ car elle vient du diable. L’autre forme de tentation serait ‘interne’ car, possédant une nature pécheresse, nous cherchons nous-mêmes le mal par inclination naturelle : « D’où viennent les luttes, et d’où viennent les querelles parmi vous ? N’est-ce pas de vos passions qui combattent dans vos membres ? » Jacques 4 : 1.
La tentation de l’ennemi serait utilisée pour donner forme à son invitation au péché, l’élément intérieur de l’être humain qui le fait tendre à la transgression. C’est-à-dire qu’une personne qui est très attirée par l’argent, vit avec cette obsession, Satan le sait et présentera des tentations qui vont dans ce sens et l’éprouvera au maximum. Un exemple assez clair est Judas : « Par nature, Judas était fort attaché à l’argent. Il n’avait pas toujours été assez corrompu pour accomplir une action aussi noire, mais à force de cultiver l’esprit d’avarice, celui-ci avait fini par dominer complètement sa vie. L’amour de Mammon dépassait chez lui l’amour du Christ. En devenant l’esclave d’un vice, il s’était livré à Satan, qui devait l’entraîner jusque dans les bas-fonds du péché. » – Jésus-Christ, p. 716.
Voilà ce que nous avons affirmé. Satan connaissait l’attachement de Judas à l’argent et il en a profité ; c’est quelque chose que le trésorier du groupe des douze avait encouragé, c’était par sa propre volonté et ses décisions que cette grande cupidité avait grandi dans son cœur. Judas avait décidé de cultiver sa passion mortelle et n’a fait aucun effort pour vaincre l’attirance fatale pour l’argent. Pensez-vous qu’il aurait pu surmonter son péché secret s’il avait pris la décision de le faire ? Aurait-il pu en venir à aimer Christ plus que la richesse ? Bien sûr que oui. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Parce qu’il s’est laissé emporter, il n’a pas lutté contre cette terrible tendance. S’il l’avait fait, Jésus l’aurait aidé comme il a aidé les autres disciples à surmonter leurs fautes.
Nous sommes tentés chaque jour de différentes manières. Être tentés ne signifie pas que nous péchons, la tentation n’est pas un péché, c’est une invitation à pécher, c’est nous qui devons décider.
La victoire du chrétien
Satan ne peut pas nous forcer à pécher, il nous invite, nous presse, insiste, mais il ne peut pas nous forcer, la décision est toujours la nôtre. Nous devons dire oui avant de pécher et ça c’est une bonne nouvelle. Résister au diable et à nos tendances est notre combat. « Rien de moins que cette obéissance ne satisfera les exigences de la Parole de Dieu. ‘Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher comme il a marché lui-même.’ 1 Jean 2 : 6. Nous ne pouvons pas plaider notre incapacité, car nous avons l’assurance : ‘Ma grâce te suffit.’ 2 Corinthiens 12 : 9. Alors que nous nous regardons dans le miroir divin qu’est la loi de Dieu, nous voyons le caractère excessivement grave du péché et notre propre condition de transgresseur perdu. Mais par la repentance et la foi, nous sommes justifiés devant Dieu, et par la grâce divine, rendus capables d’obéir à ses commandements. » – La vie sanctifiée, p. 44. (Nous soulignons)
Dans ces paroles inspirées, nous trouvons la clé de notre victoire : La grâce divine agissant dans l’âme. Lorsque nous nous remettons par la foi entre les mains de Jésus, il nous permet par sa grâce divine de vaincre nos tendances et la puissance des tentations de l’ennemi. « Le tentateur ne peut jamais nous contraindre à faire le mal. Il ne peut dominer notre esprit que si nous cédons à son influence. Pour que Satan puisse exercer sa puissance sur nous, il faut que notre volonté y consente, et que notre foi cesse de s’attacher au Christ. » – Jésus-Christ, p. 108.
C’est très encourageant pour nous tous qui luttons chaque jour contre nos tendances héritées et acquises, Jésus nous accorde sa grâce pour que nous exercions le pouvoir de notre volonté dans le bon sens, afin que nous développions des habitudes de vie qui nous aident à nous détacher nous-mêmes du mal, afin que nous puissions trouver du plaisir à obéir à notre Dieu et refuser de l’offenser par la transgression. Joseph l’a exprimé avec cette déclaration qu’il a faite à une mauvaise femme qui voulait le faire pécher : « Comment ferais-je un aussi grand mal, et pécherais-je contre Dieu ? » Genèse 39 : 9.
Conclusion
Ce n’est pas une question ambiguë et compliquée à comprendre. Nous péchons parce que nous le voulons, non pas parce qu’il est impossible de résister à la tentation. Nous péchons parce que nous ne prenons pas soin de nous unir au Christ de telle sorte que sa grâce nous entoure et nous permette de résister, comme le fit Jean, Boanergès, fils du tonnerre, qui devint le « disciple de l’amour ». Nous péchons parce que nous satisfaisons notre nature pécheresse avec les balayures de cette vie plus que l’homme intérieur ne prend plaisir à la loi de Dieu. (Romains 7 : 22).
« Il est peu de chrétiens qui, avertis qu’ils n’ont plus que quelques jours ou quelques semaines à vivre, ne se sentent stimulés à se conduire d’une manière infiniment plus pieuse. » – Patriarches et prophètes, p. 62.
Prenons la résolution de ne pas offenser Dieu. L’idée que nous ne pouvons pas cesser de pécher est dangereuse. Seuls, nous ne pouvons vaincre la marée de la tentation, mais avec la grâce du Christ, il est possible de vaincre nos tendances héritées et acquises. Je vous souhaite le meilleur et que Dieu vous bénisse. Amen.
José Vicente Giner
Pasteur et directeur du Département de la Jeunesse
de la Conférence Générale
Pour réflexion :
- D’après la Bible, qu’est-ce que le péché ?
- Pouvons-nous vaincre le péché ?
- Qu’a mis Dieu à notre disposition afin que nous puissions vaincre le péché ?
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