NOTRE AVOCAT (L’instruction du jugement)

Le Seigneur ordonna à Moïse de construire un sanctuaire parce qu’il voulait vivre au milieu de son peuple (Exode 25 : 8). Dieu ordonna également quels genres de services devaient être effectués dans ce lieu, ainsi que les ustensiles et les objets à utiliser. Toutes ces choses devaient être une figure du Christ, de son œuvre sur la terre et ensuite dans le sanctuaire céleste où se trouve le véritable sanctuaire dont le terrestre était une copie (Hébreux 8 : 2-5).

Les sacrificateurs, et en particulier le souverain sacrificateur, étaient un symbole du Christ, qui plaide pour nous devant le Père, en tant que Souverain Sacrificateur du sanctuaire céleste (Hébreux 9 : 11, 12).

Le véritable agneau

Le système des sacrifices d’animaux était la voie du salut de l’Ancien Testament. Ainsi le caractère terrible du péché était enseigné au pécheur, car la mort d’une victime devait expier la transgression de la loi. Ces sacrifices étaient un symbole pédagogique qui montrait au pécheur repenti que la victime innocente préfigurait le Christ. Par conséquent, ces sacrifices étaient imparfaits et transitoires ; ils n’étaient pas efficaces en eux-mêmes, parce que le péché est de caractère moral et un animal ne pouvait expier parfaitement : « Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. » Hébreux 10 : 4.

Seul Christ pouvait rendre parfaite la purification du péché parce qu’il est le véritable Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1 : 29), immolé pour nous (1 Corinthiens 5 : 7) et en même temps notre Souverain Sacrificateur  qui intercède pour chaque personne qui se repent et qui se fie à ses mérites.

Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi le souverain sacrificateur  terrestre qui officiait dans le sanctuaire devait être revêtu de blanc (symbole de la pureté du Christ) et devait être entièrement purifié avant d’accomplir le service sacré (symbole du caractère parfait du Christ). Nous pouvons également comprendre pourquoi on devait choisir des animaux qui n’avaient aucun défaut (Lévitique 1 : 3, 10), parce que ceux-ci symbolisaient le Christ, qui offrit au Père sa vie parfaite et immaculée sur le Calvaire comme propitiation pour les péchés du monde (1 Pierre 1 : 18, 19). Après sa mort et sa résurrection, le Seigneur Jésus est monté au ciel et s’est assis à la droite du Père où il plaide pour nous (1 Jean 2 : 1).

Le jugement investigatif

C’est d’une importance vitale que nous comprenions la doctrine du sanctuaire et tout ce qui est en rapport avec l’œuvre du jugement investigatif : « Le peuple de Dieu devrait comprendre parfaitement le sujet du sanctuaire et du jugement. Chacun devrait être au courant de la position et de l’œuvre de notre Souverain Sacrificateur. Sans cette connaissance, il n’est pas possible d’exercer la foi indispensable en ce temps-ci … » – La tragédie des siècles, p. 531.

Selon Daniel 8 :14, le sanctuaire céleste allait être purifié après 2300 ans, ce qui signifie que cette œuvre est en rapport avec la purification de tous les péchés accumulés dans le ciel depuis que l’homme commença à pécher. La purification veut dire “rendre juste”, “justifier”, “restaurer” et aussi “blanchir”.

La doctrine de l’instruction du jugement universel a sa base dans la Bible (Apocalypse 20 : 11-15 ; Ecclésiaste 12 : 14 ; Actes 24 : 25 ; Hébreux 9 : 27 ; Romains 2 : 12). Nous devons tous comparaitre devant le tribunal de Christ (2 Corinthiens 5 : 10). Le jugement divin ne doit pas être vu comme un événement catastrophique, négatif ou obscur. Non. C’est l’œuvre de Dieu en faveur de son peuple, c’est un processus divin nécessaire pour purifier cette terre du péché et mettre fin à toute souffrance humaine. Il est également vrai que ceux qui ne se seront pas préparés et ne seront pas en harmonie avec les préceptes de Dieu, ne surmonteront pas l’investigation et pour eux le jugement sera négatif.

Dans ce tribunal, Christ est notre Juge et en même temps notre Avocat ; qu’est-ce que nous devrions craindre si notre Ami est le Juge dans ce tribunal ? (2 Timothée 4 : 6-8) ; notre seule crainte est de nous détourner du Christ : « Dès que le péché a fait son apparition dans le monde, il y a eu un Sauveur. Il a dispensé à tous lumière et vie, et chacun sera jugé d’après la lumière reçue. Celui qui a donné la lumière adresse aux âmes les plus tendres appels, s’efforçant de les faire passer du péché à la sainteté ; il est à la fois leur Avocat et leur Juge. » – Jésus-Christ, p. 194.

« Il a été fait notre juge. Ce n’est pas le Père qui se charge de cette fonction, ni les anges. Le seul qui ait qualité pour nous juger, c’est celui qui a revêtu notre humanité et qui a vécu en ce monde une vie parfaite. Ne l’oubliez pas, mes frères, ni vous, prédicateurs, ni vous, parents. Ne perdons jamais de vue le fait que le Christ a revêtu notre humanité pour être notre juge. Nul d’entre vous n’a été désigné pour juger ses semblables. Tout ce que vous pouvez faire, c’est de vous discipliner vous-mêmes. … – Témoignages pour l’Eglise, vol. 3, pp. 455, 456.

« Car, comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir la vie en lui-même. Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme. » Jean 5 : 26, 27. Certains interprètent mal ces textes venant à considérer le Fils inférieur au Père, mais c’est une erreur. Nous devons comprendre que Jean parle de Jésus incarné. Le Seigneur Jésus dans sa nature humaine dépendait du Père comme tout être humain (Philippiens 2 : 7, 8).

C’est à partir de 1844 que l’instruction du jugement commença ; l’œuvre de purification est liée au jour de l’expiation qui se célébrait dans le sanctuaire terrestre une fois par an pour expier les péchés d’Israël, selon Lévitique 16. Le jugement a commencé avec les croyants morts et les vivants doivent être jugés avant la fin du temps de grâce. Quand le jugement investigatif prendra fin, Christ quittera le sanctuaire céleste et se préparera pour venir sur cette terre mettre une fin au règne du péché et établir le règne de la gloire.

Les services du sanctuaire

Mais avant d’aller plus loin en expliquant ce qu’est le jugement investigatif,  étudions le ministère du sanctuaire terrestre afin de mieux comprendre le sujet. Dans le sanctuaire terrestre, il y avait deux services et trois sortes d’offrandes.

Le service quotidien. Il avait lieu dans le parvis et le lieu saint tous les jours de l’année (Hébreux 9 : 6). Un sacrifice était présenté le matin et le soir, c’était le sacrifice perpétuel (Exode 29 : 38-42) ; en plus de cela, les pécheurs présentaient des sacrifices comme offrandes pour leurs péchés individuels.

Le service annuel. Il se tenait dans le lieu très saint une fois par an (Hébreux 9 : 7) et on présentait des offrandes de sacrifices spéciaux. Ce service s’appelait “le jour des expiations”.

La présentation des sacrifices était l’activité la plus importante réalisée dans le sanctuaire. Le “sacrifice perpétuel” consistait dans le sacrifice d’un animal (agneau) offert en entier avec une offrande de céréales et une libation de vin. (Exode 29 : 39, 40 ; Nombres 28 : 3, 6 ; Esdras 3 : 5 ; 9 : 4 ; Ezéchiel 46 : 13-15). Le terme “perpétuel” signifie perpétuité, continuité, ce qui signifie que chaque jour de l’année, le matin et le soir, ces sacrifices devraient être offerts pour tout le peuple. C’est l’équivalent de nos cultes du matin et du soir, où tous les membres de la famille se présentent devant Dieu pour être purifiés en présentant les mérites de Christ, l’Agneau qui ôte le péché du monde.

Chacun pouvait également offrir ses propres sacrifices au fur et à mesure que l’opportunité s’avérait. C’était une expression de sa gratitude envers Dieu, de sa foi et un signe d’acceptation véritable de la mort du Christ. Les offrandes variaient selon la personne, la situation sociale et la destination de celles-ci, comme par exemple les offrandes pour le péché et les sacrifices d’expiation : pour le sacrificateur ayant reçu l’onction (Lévitique 4 : 3, 4) ; pour un chef (Lévitique 4 : 22, 23, 26) ; pour quelqu’un du peuple (Lévitique 4 : 27, 28, 35) ; pour un pauvre (Lévitique 5 : 7).

Le jour des expiations, ou Yom Kippour, se célébrait le dixième jour du septième mois, Tisrhi. C’était le jour le plus solennel de l’année, et il l’est encore  aujourd’hui pour les Juifs. Ce n’était pas seulement un sabbat cérémoniel, mais aussi un jour de jeûne strict. Le premier jour de Tishri était le jour de la nouvelle année, et jusqu’au dixième jour, il y avait neuf jours de grâce où le pécheur devait réfléchir et s’examiner personnellement, se repentir sincèrement de ses péchés, s’il voulait recevoir le pardon le jour des expiations et éviter d’être retranché de son peuple.

Il y avait trois cérémonies spéciales le jour des expiations : Les sacrifices que le souverain sacrificateur offrait pour lui-même et pour sa maison (Lévitique 16 : 3, 6, 11-14). Ensuite le sacrifice le plus important de la cérémonie était le bouc pour l’Eternel qui pourvoyait le sang purificateur (Lévitique 16 : 9, 15-19, 33). Ensuite le bouc émissaire qui représentait Satan et appelé “Azazel” était emmené au désert où, laissé seul, il devait mourir. Cet animal portait symboliquement sur lui tous les péchés d’Israël accumulés dans le sanctuaire tout au long de l’année (Lévitique 16 : 10, 20-22).

Le registre

Pourquoi parle-t-on de la “purification du sanctuaire ?” Parce que le sanctuaire était “souillé” par les péchés. Mais comment se produisait la contamination du sanctuaire à causedes péchés pendant l’année ? De manière symbolique et par transfert. Le pécheur devait confesser ses péchés sur la tête de l’animal et devait le sacrifier, ainsi, de manière symbolique, ses péchés étaient transmis à la victime (puis au sacrificateur qui mangeait la viande de l’animal) et ensuite à l’autel et au sanctuaire où le sang était versé et aspergé (Lévitique 4 : 17). Le pécheur, par le sacrifice quotidien, obtenait le pardon de ses péchés, mais les lieux sacrés étaient tachés de sang et symboliquement un registre des péchés confessés y restait.

Dans le sanctuaire céleste, sont également conservés les registres de la conduite des hommes. Daniel et Jean nous parlent des livres dans le ciel (Daniel 7 : 10 et Apocalypse 20 : 12). Dans ces livres sont enregistrés les noms de ceux qui sont entrés au service de Dieu et la conduite que les hommes et les femmes ont suivie tout au long de leur vie. La loi de Dieu sera la norme du jugement.

• Le livre de vie. (Exode 32 : 32, 33 ; Psaume 69 : 29 ; Daniel 12 : 1 ; Luc 10 : 20 ; Philippiens 4 : 3 ; Hébreux 12 : 13 ; Apocalypse 3 : 5 ; 20 : 12, 15 ; 21 : 27). « Le livre de vie renferme les noms de tous ceux qui sont entrés au service de Dieu. » – La tragédie des siècles, p. 523.

• Le livre de souvenir. (Malachie 3 : 16, 17 ; 1 Corinthiens 4 : 5 ; Néhémie 13 : 14 ; Psaume 56 : 9). Ici sont enregistrés les bonnes œuvres, les paroles de foi, les actes d’amour, toutes les tentations repoussées, toute parole tendre et compatissante, tout sacrifice pour la cause de Dieu, tout y est consigné.

• Le registre des péchés. (Matthieu 12 : 36, 37 ; Esaïe 65 : 6, 7 ; Ecclésiaste 12 : 14 ; 1 Corinthiens 4 : 5). Dans ce registre infaillible se trouvent les objectifs et les motifs secrets ; tout devoir non accompli, tout acte égoïste, tout péché. « Tout péché dont on ne s’est pas repenti, qui n’a pas été confessé, restera inscrit dans les livres. Il ne sera pas pardonné, ni effacé avant le jugement par le sang expiatoire du Christ. Les péchés de tous sont enregistrés avec une exactitude absolue, et la lumière pénétrante de la loi de Dieu dévoilera chaque secret. La condamnation de ceux qui rejettent la miséricorde divine sera en proportion de la lumière qu’ils auront reçue, des occasions qu’ils auront négligées, et de leur connaissance des exigences divines. » – Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 361.

Ainsi le service quotidien expiait les péchés qui restaient “enregistrés” dans le sanctuaire jusqu’au jour de l’expiation, au moment où étaient purifiés tous les péchés accumulés pendant l’année.

« Aussi le sanctuaire, souillé peu à peu par les péchés d’Israël qui s’y accumulaient, devait-il être purifié par des cérémonies spéciales. En conséquence, Dieu ordonna qu’il fût fait expiation pour les deux lieux saints, comme pour l’autel, afin de les purifier et les sanctifier, “à cause des souillures des enfants d’Israël”. Lévitique 16 : 19. » – Patriarches et Prophètes, p. 327.

Le jour des expiations du sanctuaire terrestre était un service de purification des registres des péchés de toute l’année et de tout le peuple de Dieu. Le jour de l’expiation finale ou du jugement investigatif de Dieu doit être lié à une œuvre  similaire qui doit être effectuée dans le ciel.

Notre souverain sacrificateur

L’œuvre de Christ depuis son ascension comprend deux activités qui correspondent à deux périodes définies. L’une s’étend du moment où il est monté au ciel jusqu’en 1844 et l’autre depuis 1844 jusqu’à sa seconde venue.

Dans la première phase de son ministère céleste, Jésus accomplit une œuvre  d’intercesseur. Quand il monta au ciel, Christ entra dans le lieu très saint du sanctuaire céleste (Hébreux 9 : 12) pour y être intronisé (Apocalypse 3 : 21). « A son ascension, Jésus regagna le ciel pour y plaider en présence de Dieu les mérites de son sang en faveur des croyants. » – Patriarches et Prophètes, p. 330. Ensuite il continua son œuvre normale dans le premier appartement. Ce service consistait comme-suit :

• Intercéder auprès de Dieu en faveur des hommes (1 Timothée 2 : 5 ; 1 Jean 2 : 1 ; Apocalypse 8 : 3-5).

• Bénir son église, la diriger, l’éclairer et, finalement, être au milieu d’elle pour la conduire (Apocalypse 1 : 12-20).

• Envoyer son Saint-Esprit (Jean 16 : 7).

• Diriger les anges dans la guerre contre le diable (Apocalypse 19 : 11-16).

• Soutenir l’univers avec le Père et le Saint-Esprit (Hébreux 1 : 1-3, Apocalypse 3 : 21).

Selon la prophétie de Daniel 8 : 14, le Christ passa du lieu saint au lieu très saint, ce qui signifie qu’il commença une autre activité. Cette œuvre commença en 1844 et prendra fin lorsqu’il aura passé en revue tous les noms écrits dans le livre de vie. Cette œuvre était représentée symboliquement dans l’Ancien Testament par le jour des expiations, un service qui avait lieu dans le lieu très saint, où seul le souverain sacrificateur pouvait entrer.

Le jugement investigatif consiste en un examen des registres de la vie de ceux qui, une fois ont professé accepter le salut par le Christ et, par conséquent, leurs noms furent inscrits dans le « livre de vie de l’Agneau ». Le but est de vérifier si ces personnes sont en condition d’être sauvées ou non. Pendant le jugement, le Seigneur effacera les péchés du croyant ou le nom du croyant du livre de vie. Une fois le jugement terminé, le temps de grâce sera également terminé et la porte de la miséricorde se fermera.

« La vie de tous ceux qui ont cru en Jésus est examinée devant Dieu dans l’ordre où ils sont inscrits. Commençant par les premiers habitants de la terre, notre avocat présente les cas des croyants de chaque génération successive, et termine par ceux des vivants. Chaque nom est mentionné, chaque cas est pesé avec le plus grand soin. Des noms sont acceptés, d’autres sont rejetés. » – La tragédie des siècles, p. 525.

« Dans le sanctuaire terrestre qui est, nous l’avons vu, l’image des services du sanctuaire céleste, dès que le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint, tout travail cessait dans le lieu saint. … De la même manière, Jésus, en entrant dans le lieu très saint pour y achever son œuvre, a mis fin aux services du lieu saint, tout en continuant à plaider devant le Père les mérites de son sang en faveur des pécheurs. » – La tragédie des siècles, p. 465.

Bien que Christ soit entré dans le lieu très saint pour commencer la seconde partie de son ministère en faveur des pécheurs, c’est-à-dire, l’acte d’effacer les péchés des registres célestes, cela ne signifie pas que Christ ait abandonné son œuvre de pardon et de libération des pécheurs. Dans le sanctuaire céleste, Christ nous a ouvert la porte pour que nous soyons en la présence de Dieu ; et c’est par la foi que nous pouvons avec assurance nous approcher du trône de la grâce (Hébreux 4 : 14-16 ; 10 : 19-22 ; 8 : 1, 2 ; 9 : 12-15). L’acte d’effacer le péché inclut nécessairement une œuvre de jugement (Apocalypse 5 : 14, 15).

Ce qui devrait nous encourager, en tant que croyants, c’est le fait qu’aujourd’hui nous avons encore l’opportunité de nous tourner vers Dieu à la recherche du pardon de nos péchés. Tout comme au jour des expiations, le sacrifice perpétuel ne cessait pas, pendant ce temps du jugement investigatif l’œuvre d’intercession de Christ pour notre défense ne cesse pas non plus. La seule chose que Jésus fit quand il passa dans le lieu très saint fut d’ajouter à l’œuvre du pardon des péchés, l’acte de les effacer des registres célestes. En résumé, nous pouvons spécifier ce qui suit :

• Les noms qui seront effacés du livre de vie sont les noms de ceux qui, ayant accepté le Christ à un certain moment, sont à nouveau tombés dans le péché et se sont détournés du Christ, le reniant comme sacrifice expiatoire et persistant dans leur attitude (Apocalypse 3 : 5).

• Les péchés qui sont effacés du livre sont ceux dont les auteurs se sont repentis et ont reçu le pardon par les mérites du sacrifice expiatoire de Christ (Psaume 51 : 3 ; Néhémie 4 : 5 ; Esaïe 43 : 25 ; Actes 3 : 19).

• Il y a une grande différence entre l’œuvre de pardonner le péché et l’acte d’effacer le péché. Le pardon est l’expérience que le pécheur reçoit quand repentant, il s’approche du Christ lui demandant de lui pardonner. L’acte d’effacer le péché est un processus légal qui retire celui-ci du registre de manière définitive.

Qui sera jugé ?

Certains enseignent que dans ce jugement tous les hommes seront jugés. Il est vrai que tout le monde sera jugé, mais cela ne veut pas dire que nous le sommes tous en même temps. L’œuvre du jugement comprend le jugement de ceux qui ont professé être des enfants de Dieu (1 Pierre 4 : 17). Les réprouvés seront jugés ultérieurement.

James White, dans son article intitulé « The Judgement », publié dans le Review and Herald du 29 janvier 1857, dit qu’il y a deux classes de personnes dans le monde, les justes et les pécheurs. « Les deux classes seront jugées avant de ressusciter. Le jugement investigatif de la maison ou de l’église de Dieu aura lieu avant la première résurrection et le jugement des méchants aura lieu pendant les mille ans de l’Apocalypse 20 et ils ressusciteront à la fin de cette période … Le jugement des justes est réalisé alors que Jésus offre son sang pour effacer leurs péchés. »

L’Esprit de Prophétie est en accord avec cette idée : « De même, au grand jour de l’expiation définitive et de l’instruction du jugement, les seuls cas pris en considération sont ceux des croyants. Le jugement des réprouvés est un événement tout à fait distinct, qui aura lieu par la suite. » – La tragédie des siècles, p. 522.

D’après 1 Timothée 5 : 24, il est dit que les péchés de certains sont manifestes avant de passer en jugement, mais dans d’autres cas, les péchés ne sont découverts que plus tard. Ce qui signifie, selon James White, que « … certains hommes révèlent ou confessent leurs péchés et vont au jugement pendant que le sang de Christ peut les effacer et que les péchés peuvent être oubliés ; tandis que les péchés non confessés, pour lesquels il n’y aura pas eu de repentance, continueront d’exister et s’élèveront contre le pécheur au grand jour du jugement qui durera mille ans. » The Judgement. – The Review and Herald, 29 janvier 1857.

Si les justes qui sont vivants seront jugés, la question qui se pose est quand ? Jusqu’à la fin du jugement investigatif : « Commençant par les premiers habitants de la terre, notre avocat présente les cas des croyants de chaque génération successive, et termine par ceux des vivants. » – La tragédie des siècles, p. 525.

Nous ne pouvons pas dire quand ce jugement se terminera mais il finira et les gens ne le sauront pas comme l’Esprit de prophétie l’affirme : « Lorsque l’instruction du jugement sera terminée, la destinée de chacun sera décidée soit pour la vie, soit pour la mort. … Justes et méchants seront encore sur la terre dans leur état mortel. Dans l’ignorance des décisions finales et irrévocables qui auront été prises dans le sanctuaire céleste, on plantera, on bâtira, on mangera et on boira. » – La tragédie des siècles, p. 533.
Comme nous l’avons vu, nous ne pouvons pas savoir quand le jugement investigatif des vivants a commencé ou finira ; mais ce que nous savons est qu’à la fin du jugement investigatif les péchés de ceux qui se sont repentis seront effacés des livres, et les noms de tous les autres, de ceux qui n’ont pas été fidèles seront effacés du livre de vie (Exode 32 : 32, 33 ; Apocalypse 20 : 12-15 ; 22 : 19).

Pour résumer nous disons que la loi de Dieu est la norme par laquelle le caractère et la vie de chaque être humain seront jugés. D’où l’importance de la connaître et de la respecter. Ceux qui se détournent de la loi, ainsi que toutes les religions chrétiennes qui enseignent son abolition, devront constater à la fin combien leur foi aura été vaine (Matthieu 7 : 21-23).

Tous ceux qui se sont vraiment repentis de leurs péchés, et par la foi ont accepté le sang de Christ comme leur sacrifice expiatoire, à côté de leurs noms sera écrit “pardonné” dans les livres du ciel. Au fur et à mesure qu’ils sont devenus participants de la justice du Christ et que leurs caractères ont été trouvés en harmonie avec la loi de Dieu, leurs péchés seront pardonnés et ils seront considérés comme dignes de la vie éternelle. Celui qui conservera des péchés et ne s’en repentira pas, son nom sera effacé du livre de vie et les bonnes œuvres qui auront été enregistrées seront effacées du livre de mémoire de Dieu.

« Chaque jour nous devons répondre à cette invitation. Le passé est inscrit dans le registre où tout est conservé. Nous ne pouvons l’effacer, mais nous pouvons, si nous le désirons, beaucoup en apprendre. Il nous donnera des leçons. En faisant de lui notre guide, nous pouvons aussi en faire notre ami. En nous rappelant ce qui dans le passé a été pénible, nous apprenons à ne pas le renouveler. Veillons à ce que, désormais, rien ne s’inscrive dont nous ayons à nous repentir ! Il convient dès maintenant d’éviter les erreurs. Chaque jour, nous écrivons l’histoire de notre vie. Aujourd’hui nous appartient. Le jour passé n’est plus sous notre contrôle, nous ne pouvons rien y changer. N’attristons donc pas le Saint-Esprit aujourd’hui, car demain nous ne pourrons revivre ce jour. Il sera pour nous la journée d’hier. » – Pour mieux connaître Jésus-Christ, p. 91.

Le jugement de ceux qui sont perdus aura lieu pendant les mille ans et ce seront les justes rachetés qui aideront à déterminer le châtiment qu’ils méritent puisque Jésus leur donne cette aptitude (Apocalypse 20 ; 14 : 10). Quand cette œuvre sera terminée, le destin de tous aura été décidé et alors commencera la nouvelle vie, libre de Satan, de ses anges et de tous les impies qui avaient décidé de le suivre, libre du péché pour toujours et à jamais.

La rébellion ne paraitra plus (Nahum 1 : 9) et les rachetés se réjouiront éternellement avec Jésus qui est mort pour les sauver. Que son nom soit loué ! Comme je désire être avec Christ ! Le voulez-vous aussi ? Souhaitez-vous être parmi ceux qui se présenteront aujourd’hui devant le trône de la grâce, « afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » ? Hébreux 4 : 16. Nous avons un merveilleux Avocat et Sauveur, n’irons-nous  pas à lui aujourd’hui en quête de pardon et de restauration pendant cette période de jugement ? Il viendra un temps où la porte de la grâce sera fermée et nous ne pourrons plus bénéficier de la grâce de Christ ; c’est maintenant le temps de prendre une décision qui nous met en lieu sûr, ne retardons  pas notre décision en faveur de la foi. Demandons que Dieu nous convertisse et nous sanctifie à travers la justice impartie de son Fils Jésus-Christ.

Que le Seigneur vous aide, cher lecteur, et m’aide aussi pour diriger nos prières vers le lieu très saint, où Jésus se trouve pour intercéder en notre faveur, afin de faire miséricorde et d’entendre nos requêtes pour le pardon et procurer une plus grande sainteté. Que Dieu vous bénisse. Amen.

Pasteur José V. Giner
Janvier 2018