L’EXAUCEMENT DE NOS PRIÈRES
01/10/2016LE CHIFFRE DEUX
01/10/2016Compilations d’extraits des écrits d’Ellen G. White
Le Fils de Dieu, glorieux Chef des armées du ciel, fut touché de pitié envers la race déchue. En contemplant les malheurs du monde perdu, son cœur fut rempli d’une compassion infinie. Mais l’amour divin avait conçu un plan par lequel l’homme pût être racheté. Jésus plaida devant son Père en faveur des pécheurs, offrant de donner sa vie comme rançon ; de prendre sur lui-même la sentence de mort ; afin que par les mérites de son sang, Adam et sa postérité pussent être réintégrés dans la faveur de leur Créateur et dans la possession d’Eden, leur demeure.
Qui peut concevoir toute la grandeur du sacrifice fait par le Dieu du ciel, lorsqu’il consentit à se séparer de son Fils bien-aimé ! C’est avant la création de la terre, déjà, que le plan du salut avait été formé ; car Christ est “l’Agneau égorgé dès la fondation du monde. ” Apocalypse 13 : 8. Et pourtant, il se livra une lutte dans le cœur du Roi de l’univers lui-même, avant qu’il se déterminât à abandonner son Fils à la mort pour une race coupable. Mais “Dieu a tellement aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle”. Jean 3 : 16. O mystère de la rédemption ! O amour de Dieu pour un monde qui ne l’avait pas aimé ! Qui peut connaître la profondeur de cet amour qui “surpasse toute connaissance”. Ephésiens 3 : 19. A travers les âges sans fin, les élus appliqueront leur intelligence immortalisée à sonder l’incompréhensible amour de Dieu, devant lequel ils demeureront toujours confondus et prosternés.
Dieu devait se manifester “en Christ, réconciliant le monde avec soi.” 2 Corinthiens 5 : 19. L’homme s’était dégradé à tel point, par le péché, qu’il lui était impossible par lui-même de se mettre d’accord avec Celui dont la nature même est pureté et bonté. Mais Christ, après avoir racheté l’homme de la condamnation de la loi, pouvait lui communiquer une puissance divine qui s’unirait avec les efforts de l’homme. De cette manière, par la repentance envers Dieu et la foi en Christ, les enfants d’Adam pourraient redevenir “enfants de Dieu”. 1 Jean 3 : 2. – La vie de Jésus, pp. 17, 18.
En Jésus, Dieu s’est donné lui-même en rançon pour nos fautes. Il a souffert la mort cruelle de la croix ; il a porté pour nous le fardeau du péché, “lui, juste, pour les injustes” afin de nous révéler son amour et de nous attirer à lui. Il nous dit : “Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.” Ephésiens 4 : 32. Que Jésus, la “Vie” divine, habite en nous et qu’ainsi se manifeste l’amour céleste apportant l’espérance à l’âme désespérée et la paix du ciel au cœur accablé. Pour pouvoir nous approcher de Dieu, il faut que nous soyons décidés à faire connaître à nos semblables la grâce dont nous avons nous-mêmes été l’objet.
Avant de bénéficier de l’amour miséricordieux de notre Père céleste et d’en faire part autour de nous, il est nécessaire que nous connaissions cet amour et que nous y croyions. 1 Jean 4 : 16. Par tous les moyens dont il dispose, Satan cherche à nous dissimuler cet amour. Il veut nous faire croire que nos erreurs et nos transgressions ont offensé Dieu si gravement qu’il détourne son oreille de nos prières et refuse de nous bénir et de nous sauver. En nous-mêmes, nous ne voyons que faiblesse, nous n’avons rien qui puisse nous recommander à Dieu. Satan nous affirme que notre cas est sans remède et qu’il n’y a aucune guérison pour nos fautes de caractère. Lorsque nous voulons nous approcher de Dieu, l’ennemi chuchote à notre oreille : “À quoi bon prier ! N’as-tu pas commis tel péché ? N’as-tu pas offensé Dieu ? N’as-tu pas violenté ta conscience ?” Mais nous pouvons le repousser en lui disant que “le sang de Jésus […] nous purifie de tout péché”. 1 Jean 1 : 7. C’est justement lorsque le sentiment de notre péché nous empêche de prier que nous devons le faire. Nous pouvons avoir honte et nous sentir profondément humiliés, mais il nous faut prier et croire. “C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier.” 1 Timothée 1 : 15. Le pardon et la réconciliation avec Dieu nous sont accordés, à nous, pécheurs, non pas en vertu de nos œuvres ou d’un mérite quelconque de notre part, mais à titre de don gratuit dû à la justice immaculée du Christ.
Nous ne devons pas chercher à diminuer notre culpabilité en trouvant des excuses à notre péché. Nous devons accepter l’estimation de Dieu sur le péché, et elle est lourde. Seul le Calvaire peut nous révéler l’énormité du mal. Si nous devions porter le poids de nos fautes, nous serions écrasés. Mais un Etre sans péché a pris notre place, un innocent, s’en est chargé. “Si nous confessons nos péchés”, Dieu “est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité”. 1 Jean 1 : 9. Quelle glorieuse vérité ! Il reste juste devant sa loi tout en justifiant tous ceux qui croient en Jésus. “Quel Dieu est semblable à toi, qui pardonnes l’iniquité, qui oublies les péchés du reste de ton héritage ? Il ne garde passa colère à toujours, car il prend plaisir à la miséricorde.” Michée 7 : 18. – Heureux ceux qui, pp. 94, 95.
Il n’existe aucun autre moyen de salut pour l’homme. “Sans moi vous ne pouvez rien faire” Jean 15 : 5, a dit le Christ. Grâce au Christ, et seulement grâce à lui, les sources de la vie peuvent vivifier la nature de l’homme, transformer ses goûts, diriger ses affections vers le ciel. Grâce à l’union de la nature divine avec l’humaine, le Christ peut éclairer l’entendement et infuser ses propriétés vivifiantes à l’âme morte dans ses fautes et ses péchés.
Quand un esprit est attiré au pied de la croix du Calvaire, sa vue, quoique imparfaite, discerne le Christ sur cette croix d’ignominie. Pourquoi est-il mort ? En conséquence du péché. Qu’est-ce que le péché ? La transgression de la loi. Alors les yeux s’ouvrent sur la vraie nature du péché. La loi violée ne peut pardonner au transgresseur. Elle est notre pédagogue, elle nous voue au châtiment. Où se trouve le remède ? La loi nous chasse auprès du Christ, suspendu à la croix pour communiquer sa justice à l’homme déchu, pécheur, et le présenter ainsi à son Père revêtu de sa justice.
Le Christ crucifié ne se contente pas d’attirer les hommes à la repentance envers Dieu dont la loi a été transgressée, – et dont le pardon doit être recherché par le repentir, – mais il a satisfait à la justice ; il s’est offert en expiation. Son sang répandu, son corps brisé, donnent satisfaction à la loi violée ; ainsi se trouve comblé le fossé creusé par le péché. Il a souffert dans sa chair afin de couvrir le pécheur sans défense par son corps blessé et brisé. La victoire remportée par sa mort au Calvaire brise à jamais le pouvoir accusateur que Satan exerce sur l’univers et réduit au silence ses accusations selon lesquelles l’abnégation est absente chez Dieu et n’est pas nécessaire, par conséquent, chez la famille humaine. …
Le Christ, notre Médiateur, et le Saint-Esprit intercèdent sans cesse en faveur de l’homme, mais l’Esprit ne plaide pas à la manière du Christ qui offre le sang versé dès la fondation du monde ; l’Esprit opère dans nos cœurs, nous poussant à la prière, à la repentance, à la louange et à l’action de grâces. La gratitude qui s’échappe de nos lèvres résulte du fait que l’Esprit fait vibrer les cordes de notre âme en évoquant de saints souvenirs et éveillant la musique de nos cœurs.
Les services religieux, les prières, les louanges, les confessions du repentir : autant de choses que les vrais croyants font monter comme un encens vers le sanctuaire céleste ; en passant par le canal corrompu de l’humanité ces choses sont souillées ; elles n’acquièrent une valeur aux yeux de Dieu que grâce au sang. Ne pouvant monter avec une pureté immaculée, elles ne peuvent être agréées par Dieu que si notre Intercesseur, qui se tient à la droite de Dieu, les purifie et les présente toutes en y ajoutant sa justice. Tout encens s’élevant des tabernacles terrestres doit être humecté par le sang purificateur du Christ. Il se tient devant le Père avec l’encensoir plein de ses mérites, exempts de toute trace de corruption terrestre. Il rassemble dans son encensoir les prières, les louanges, les confessions de son peuple, et il y mêle sa justice immaculée. Alors, parfumé par les mérites de la propitiation du Christ, l’encens arrive à Dieu parfaitement acceptable. En retour, de précieuses grâces sont accordées.
Si seulement chacun pouvait voir que tout dans l’obéissance, dans le repentir, dans la louange, dans l’action de grâces doit être placé sur le feu ardent de la justice du Christ. Le parfum de cette justice monte comme une nuée autour du propitiatoire. – Messages choisis, vol. 1, pp. 400, 403, 404.
… Tous ceux qui espèrent être sauvés par les mérites du sang de Jésus ne doivent pas oublier qu’ils ont eux-mêmes quelque chose à faire pour assurer leur salut. S’il est vrai que le Christ peut seul nous arracher à la pénalité due à nos péchés, il n’est pas moins vrai que nous devons passer du péché à l’obéissance. S’il est vrai que l’homme est sauvé par la foi et non par les œuvres, il l’est aussi que la foi ne se prouve que par les œuvres. Dieu a livré son Fils à la mort pour expier nos péchés ; il nous a donné la lumière de la vérité ; il a ouvert devant nous le sentier de la vie, et nous a accordé des avantages, des moyens de grâce et des privilèges : à l’homme de coopérer avec ces moyens de salut ; à lui de mettre à profit les secours que Dieu lui offre : de croire et d’obéir. – Patriarches et Prophètes, p. 251.
Il y a ici une œuvre à accomplir ; c’est à l’homme de se placer devant le miroir qu’est la loi de Dieu, de discerner ses défauts et de rejeter ses péchés en lavant la robe de son caractère dans le sang de l’Agneau. Le cœur qui reçoit l’amour du Christ et vit de l’espoir d’être transformé à son image lorsque nous le verrons tel qu’il est, ne connaîtra plus ni envie, ni orgueil, ni méchanceté, ni duplicité, ni conflits, ni mauvaises actions. La religion du Christ donne pureté et dignité à celui qui la professe, quelles qu’aient été sa position sociale et ses fréquentations antérieures. Ceux qui deviennent de vrais chrétiens acquièrent une force mentale et morale plus grande que celle qu’ils possédaient auparavant. Tous ceux qui étaient avilis par le péché et le crime peuvent, par les mérites du Sauveur, se trouver placés dans une position à peine inférieure à celle des anges.
Cependant, le pécheur qui, sous l’influence de l’Evangile, accepte le salut du Christ comme une grâce, ne continue pas à transgresser la loi de Dieu. Lorsque la lumière de la vérité pénètre en son esprit, qu’il comprend pleinement les exigences de Dieu et se rend compte de l’étendue de ses fautes, il réforme sa manière d’agir, devient fidèle à Dieu par la force que lui communique son Sauveur et mène une vie nouvelle empreinte de pureté.
Il nous faut œuvrer afin de modeler notre caractère d’après celui de notre divin Modèle. Il nous faut abandonner nos mauvaises habitudes : que l’impur purifie son cœur, que l’orgueilleux se débarrasse de son orgueil, que l’égoïste rejette son égoïsme, que le suffisant délaisse sa suffisance et sache qu’il n’est rien sans le Christ. … Il nous faut être en relation vivante avec Dieu.
Le cœur qui s’obstine dans sa rébellion peut se fermer à la douce influence de la grâce de Dieu et à la joie du Saint-Esprit ; mais les voies de la sagesse sont des voies agréables et tous ses sentiers sont des sentiers de paix. Plus notre relation avec le Christ sera étroite, plus nos paroles et nos actes révéleront combien sa grâce est puissante pour adoucir et transformer notre cœur. – Puissance de la grâce, p. 233.
Les anges de Dieu n’ont pas de connaissance plus noble que celle de la volonté de Dieu et ils font leurs délices d’accomplir les desseins parfaits du Père céleste. L’homme déchu reçoit le privilège de grandir lui aussi dans cette connaissance. Alors qu’un temps de probation nous est donné, utilisons nos facultés à ce qui nous est le plus utile, en tirant le meilleur parti de nous-mêmes. Et tout en cherchant à atteindre un grand degré de discernement, restons conscients de notre dépendance vis-à-vis de Dieu, car sans sa grâce, nos efforts ne seraient pas durables. C’est par la grâce du Christ que nous vaincrons ; c’est par les mérites de son sang que notre nom ne sera pas effacé du livre de vie. Les vainqueurs vivront de la vie de Dieu et porteront la couronne de victoire. Une récompense aussi grande et éternelle devrait nous inciter à courir avec patience, en regardant à Jésus, lui qui nous donne la foi et la conduit à sa perfection. – Vous recevrez une puissance, p. 362.