Souviens-toi de ton Créateur
01/09/2022Si Dieu le veut
01/11/2022Mes chers jeunes gens,
Quand j’étais jeune, j’ai appris certaines choses qui n’étaient pas bonnes pour moi et qu’avec le temps j’ai dû désapprendre, comme penser que la vengeance peut être justifiée dans certains cas. C’est parce que nous croyons normalement que ce que la plupart des gens croient est correct ou supérieur, mais ce n’est pas le cas. La majorité n’a pas toujours raison, comme en témoigne le fait que la majorité a rejeté le Christ ou que la majorité était en faveur de la dénonciation et de l’extermination de l’église chrétienne naissante ou que la plupart des pays civilisés se sont livrés à la guerre et à des abus sociaux, comme l’esclavage et ainsi de suite. Il était normal que j’entende des phrases comme celles-ci : ‘Celui qui le fait paie’, ‘Je pardonne, mais je n’oublie pas’, ‘Œil pour œil, dent pour dent’, ‘la vengeance est douce’, etc. Comme on le voit, c’était une exaltation de la justification de la vengeance. La dernière phrase fait référence à la satisfaction que le vengeur éprouve lorsque celui qui a fait le mal reçoit ce qu’il mérite. Se pourrait-il que la vengeance soit justifiée pour un chrétien ?
Erreurs d’interprétations
La question de la guerre, comme celle de la vengeance, a trouvé un appui plutôt faible dans la Parole de Dieu. Beaucoup justifient l’action belliqueuse et la vengeance dans des histoires qui se sont produites dans le passé et qui apparaissent dans la Bible. Par exemple, quand Israël est entré en guerre avec d’autres nations ou quand un personnage bien connu s’est vengé de son propre chef. En fait, lorsque nous étudions la Bible, nous devons tenir compte de ce qu’elle enseigne dans son ensemble et non par un fait ou un passage spécifique.
Dès les premières pages de la Parole de Dieu, la ligne à suivre par chaque croyant sur le sujet dont nous parlons est clairement visible. La première chose que nous devons établir est la base de ce concept de vengeance, qui est synonyme avec le châtiment et Dieu est l’Unique qui a pleinement le droit de se venger ou de punir : « À moi la vengeance et la rétribution… » Deutéronome 32 : 35. Cependant, il est clair que pour Dieu l’œuvre de punir n’est pas quelque chose qu’il aime : « Car je ne désire pas la mort de celui qui meurt, dit le Seigneur, l’Éternel. Convertissez-vous donc, et vivez. » Ézéchiel 18 : 32. Le psalmiste présente le caractère de notre Dieu lorsqu’il dit : « L’Éternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté. » Psaume 103 : 8. Dans le Nouveau Testament, Paul enseigne la même chose, malgré les nombreuses années qui se sont écoulées depuis le temps de l’Ancien Testament : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. » Romains 12 : 19.
Vaincre le mal par le bien
On voit donc que s’il est vrai que Dieu est le seul à pouvoir prendre la décision de donner à chacun ce qu’il mérite, il enseigne à ses enfants à ne pas prendre sa place : « Ne jugez point, afin que vous en soyez point jugés. » Matthieu 7 : 1. Nous ne possédons pas l’amour naturel de Dieu et nous avons toujours tendance à condamner et à nuire à notre prochain. Nous avons des émotions à fleur de peau et très vite, lorsque nous sommes offensés, nous avons tendance à riposter.
Mais comme notre Père est miséricordieux et lent à la colère, il nous demande d’imiter le caractère du Christ qui a enseigné : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent … » Matthieu 5 : 44. Est-ce que cela est facile ? Pas du tout, car nous sommes habitués à la logique du monde qui défend à outrance la vengeance.
Si l’on jette un coup d’œil aux médias, on s’aperçoit que cette idée abonde et que le mal est vaincu par la vengeance car ceux qui sont offensés reçoivent la compensation qu’ils méritent. Dans notre société, vivant au jour le jour, nous allons nous retrouver avec cette idéologie, plus enracinée qu’on ne le pense. Mais c’est une erreur. La vengeance ne produit pas une meilleure situation, mais l’aggrave plutôt. Le Christ n’a pas défendu la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent), mais il a plutôt établi la norme d’amour appliquée depuis le début dans la Bible. Rappelons-nous le cas de Caïn : lorsqu’il pèche en tuant son frère Abel, Dieu lui donne une seconde chance et que, même si Satan s’est rebellé dans le ciel, il s’est vu accorder des milliers d’années de miséricorde, jusqu’à mener le Fils de Dieu au Calvaire.
Personne ne devrait se venger. Seul Dieu a cette prérogative parce qu’il est en mesure de connaître le cœur humain et de savoir dans quelle situation l’individu se trouve, puisqu’il nous a créés et parce qu’il s’est donné en Christ pour nous sauver. La vengeance est auto-agressive et ceux qui vivent dans la haine et veulent rendre le mal pour le mal (bien que cela semble très logique), ruinent leur vie et s’éloignent du modèle divin : « Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. » Romains 12 : 20.
Conclusion
Si Dieu nous avait traités comme nous le méritions, il ne resterait plus un seul être humain sur cette planète. Cependant, dans son amour infini, et même après que nos premiers parents l’aient offensé, il a trouvé des moyens de nous restaurer, de nous rendre l’Éden perdu et de nous avoir à nouveau à ses côtés. L’amour du Christ logé dans le cœur est l’unique moyen possible pour que le désir de Dieu se vérifie en nous. « Tendre l’autre joue », « prier pour nos ennemis », « pardonner à ceux qui nous offensent », « laisser la vengeance à Dieu », etc., cela dans le monde est perçu comme une grande faiblesse humaine, mais en réalité c’est un signe de grandeur et de dignité. Jésus aurait pu détruire tous ceux qui lui voulaient du mal, cependant, dans son humanité, « lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement. » 1 Pierre 2 : 23.
Peut-être cet exercice de l’âme est-il difficile pour nous, chers jeunes gens, mais c’est ce que la Parole enseigne. Il ne faut pas se venger car cette œuvre appartient exclusivement à Dieu qui rendra « à chacun selon ses œuvres. » Romains 2 : 6. C’est ainsi que nous évitons de tomber malades et de porter des fardeaux inutiles dans la vie. Nous pouvons être sûrs que si quelqu’un nous veut du mal ou nous fait du mal d’une manière ou d’une autre, renvoyer la cause à Dieu nous apportera un grand soulagement et nous protégera de l’autodestruction de la colère, de la haine, du ressentiment et de la soif de vengeance. Soyons sûrs que celui qui sème des vents récolte des tempêtes ou ce qui revient au même : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Galates 6 : 7. Personne ne peut voler le bonheur de quelqu’un qui agit comme le Christ et d’autre part, en ne se vengeant pas, l’occasion de se repentir est donnée à celui qui a fait le mal. Que Dieu vous bénisse abondamment. Amen.
© José Vicente Giner
Pasteur et directeur du Département de la Jeunesse
de la Conférence générale
Pour une méditation personnelle et de groupe :
- Comment pourrait-on définir la vengeance ?
- Pourrions-nous jamais justifier la vengeance humaine ?
- Qu’enseigne la Bible sur la vengeance humaine ?
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