Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres
La Bible n’a pas été écrite pour nous divertir, mais pour nous guider dans la formation de notre caractère. Elle ne nous dit pas ce que nous aimerions entendre, mais ce que nous devons entendre. Si nous l’étudions diligemment de manière approfondie, nous trouverons des réprimandes sévères visant à nous détourner du mal ou à nous réveiller de notre sommeil spirituel. Nous trouverons aussi les magnifiques fleurs des promesses divines, toujours fraîches et aux fragrances qui nous transporterons vers l’au-delà.
Les Saintes Ecritures peuvent être comparées à un voyage à travers le monde des êtres humains qui a été contaminé par le péché et aussi à travers le monde de Dieu, qui conçut un plan pour nous libérer de la destruction absolue. De la Genèse à l’Apocalypse, le Créateur nous est présenté, Celui qui peut tout faire, tant le macrocosme que le microcosme, apparemment si immenses l’un et l’autre. Un Dieu qui sait tout, car il est la source de la sagesse infinie, un Dieu aimant et miséricordieux, qui se complait à pardonner et à relever ceux qui sont tombés. Il a donné son Fils Jésus-Christ afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle.
La Bible n’est pas un vieux parchemin ou un livre mort, mais la source de la vie. Ses pages nous interpellent, nous touchent, nous encouragent, nous réconfortent, nous exhortent, nous réprimandent, mais surtout nous guident vers la vérité de Dieu et non vers l’opinion humaine trop souvent fragile et décevante. C’est seulement en acceptant son message avec sincérité dans le cœur, que nous sommes libérés des chaînes du mal. Ce fut l’enseignement du Christ : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8 : 31, 32.
Et comme Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres au moment de la création, pour qu’il y ait un temps de lumière dans la vie quotidienne des êtres humains (Genèse 1 : 4, 5), ainsi aujourd’hui aussi, le Seigneur désire éclairer notre esprit envahi par les ténèbres du péché. Par cette présente réflexion, nous aimerions entrer dans un des plus beaux et encourageants thèmes de l’Ecriture Sainte. Nous aimerions considérer qu’il est important de développer la confiance en notre Dieu. Si nous sommes son ouvrage, s’il nous a rachetés par le sang du Christ, pourquoi ne pas mieux le connaître ? Pourquoi ne pas consacrer notre vie à nous approcher de lui et faire des expériences dans la vie de la foi ? Le psalmiste nous invite à faire cette expérience, qui aura comme résultat le développement de la confiance en Dieu : « Sentez et voyez combien l’Eternel est bon ! Heureux l’homme qui cherche en lui son refuge ! » Psaume 34 : 9. « Comment pouvons-nous connaître, par nous-mêmes, la bonté et l’amour de Dieu ? Le psalmiste ne nous dit pas : ‘Écoutez et connaissez, lisez et connaissez, croyez et connaissez’, mais : ‘Sentez et voyez combien l’Eternel est bon.’ Au lieu de nous appuyer sur ce que les autres disent, sentez par vous-même.
« L’expérience est la connaissance qui résulte de ce qu’une personne éprouve. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une religion expérimentale… Certains oui, ont une connaissance théorique de la vérité religieuse, mais ils n’ont jamais expérimenté la puissance rénovatrice de la grâce divine dans leur cœur… ils n’ont jamais goûté ni expérimenté la bonté de Dieu. … Comme la communication avec Christ est indicible ! Nous avons le privilège de jouir de cette communion si nous la recherchons et faisons n’importe quel sacrifice pour l’obtenir. … Nous pouvons donner ce témoignage : ‘J’avais besoin d’aide, et je l’ai trouvée en Jésus. Il a satisfait tous mes besoins, il a rassasié mon âme… Je crois en Jésus parce qu’il est un Sauveur divin.’ » – Maranatha, p. 72.
Entre la théorie et la pratique
Salomon fut l’homme le plus sage de son temps, mais il est également devenu le plus vulnérable par les décisions qu’il prit dans sa vie ; une vulnérabilité qui le fit tomber dans une déloyauté terrible. « L’apostasie de Salomon fut si graduelle qu’avant qu’il ait pu s’en rendre compte il s’était déjà éloigné de Dieu. Insensiblement, il perdit confiance dans la direction divine et les bénédictions qui en découlent pour ne compter que sur lui-même. » – Prophètes et rois, p. 39.
Le roi qui était une fois un homme de grande foi, tomba dans l’abîme de la dégradation. Incroyable, n’est-ce pas ! « Le roi, [Salomon] qui fut l’un des plus grands à porter un sceptre, tomba dans la débauche, et fut le jouet et l’esclave des autres. Son caractère si noble, si viril, s’avilit et s’effémina. Sa foi au Dieu vivant fut supplantée par les doutes de l’athéisme. » – Prophètes et rois, p. 40.
Ces descriptions montrent combien terrible fut sa dégénérescence, de telle manière que son cas semblait désespéré. Mais par la miséricorde infinie de Dieu, il ne fut pas abandonné à son sort. Le sage Salomon, devenu l’homme le plus stupide de la terre, reconnut son péché et se repentit. Il passa les dernières années de sa vie à avertir les gens du danger de se fier à soi-même et d’oublier que tout le pouvoir, toute la gloire, toute la sagesse, toute solution aux problèmes de l’existence humaine vient de Dieu et en dehors de lui il n’y a que ténèbres et la mort.
Dans son aventure amère, il apprit une leçon qu’il n’oublierait jamais et qu’il laissa par écrit pour ceux de son temps et pour la postérité : « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. » Proverbes 3 : 5. Voici la solution à la détresse ! Ce conseil est inestimable. Salomon mit sa confiance dans la puissance de Dieu pour être aimé, pardonné et restauré. Tout ce qui nous déçoit, nous confond, nous déprime ou nous désespère, peut être remédié quand nous avons pleinement confiance en Dieu.
Le père de Salomon, le roi David, fit l’expérience de l’apprentissage de la confiance en Dieu en tous lieux et en toutes circonstances. Lisons son histoire : C’était à l’époque de la guerre entre les Philistins et Israël. Le roi Saül commandait les troupes des Israélites. Les Philistins avaient un soldat de taille et d’une force extraordinaire. Les deux armées s’étaient placées en ordre de bataille et les troupes ennemies d’Israël lancèrent un défi : Si quelqu’un du peuple de Dieu était capable de vaincre le géant Goliath, les Philistins se soumettraient alors à Israël ; mais si le géant vainquait alors Israël devrait servir les Philistins. Ceux-ci avaient confiance en leur géant, contrairement à Israël qui mourait de peur : « A la vue de cet homme, tous ceux d’Israël s’enfuirent devant lui et furent saisis d’une grande crainte. » 1 Samuel 17 : 24.
Pendant quarante jours, chaque matin et chaque soir, Goliath défiait Israël, mais personne n’osait relever le défi. Il est intéressant de noter que les troupes du roi Saül se tenaient en ordre de bataille (1 Samuel 17 : 2), mais au moment crucial les soldats fuyaient terrifiés. Cela me fait penser que nous pouvons être dans l’église, être membres de celle-ci, connaître la doctrine, professer croire à la vérité et à l’heure cruciale « fuir en courant ». Qu’est-ce que je veux dire par cela ?
C’est une chose que de connaître l’Evangile et une autre de vivre l’Evangile. Les deux doivent aller de pair, mais, malheureusement, beaucoup de croyants séparent les deux, car il est facile de croire, mais vivre ce que l’on croit est plus complexe, en fait, le monde est plein d’incohérence (dire une chose et en faire une autre). Les soldats d’Israël savaient très bien que Dieu existait, qu’il était le Tout-Puissant et qu’Israël était son peuple particulier, mais ils manquèrent de mettre cela en pratique. Ils n’osaient pas affronter Goliath, car ils mesuraient leurs forces à celles du géant. Cependant, Dieu voulait donner une leçon de confiance à Israël.
Une expérience personnelle
Un jour, le jeune David arriva au camp et se rendit compte de la situation. Son zèle spirituel se manifesta et il fut présenté au roi, auquel il dit : « Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Ton serviteur ira se battre avec lui. » 1 Samuel 17 : 32. Lorsque le roi découragé, entendit le jeune homme, il voulut le raisonner : « Oublie ça. Tu es jeune, tu n’as aucune expérience. Ce géant est un soldat depuis sa jeunesse, tu as tous les risques de perdre. C’est impossible ! » Voici la défaite à priori. Peut-on perdre avant de combattre ? Oui. Ne sommes-nous pas souvent découragés avant d’affronter carrément les problèmes ? Oui. Que se passe-t-il quand nous entrons en lutte avec l’ennemi, contre les défis de la vie, avec un cœur faible ? Le plus sûr c’est que nous allons perdre.
Nous pouvons trouver la cause de cela dans le manque d’expérience dans la vie de foi. Nous devons cultiver une relation intime avec Dieu. Connaître Dieu, c’est l’aimer, croire en lui, avoir totalement confiance dans sa Parole. David avait fait cette expérience. Il était un simple berger et parfois il a dû s’impliquer dans des situations particulières qui l’avaient forcé à compter sur Dieu et non sur ses propres forces. Quand un lion ou un ours arrachait un agneau de son troupeau, David allait après lui et le frappait pour récupérer l’animal, et si le lion ou l’ours se retournait contre David, il le prenait par la mâchoire et le tuait. Cela semble facile, mais ce ne l’était pas. Pour faire cela il faut beaucoup de force et de courage, mais spécialement avoir la foi dans le Dieu de la puissance car avec son aide, tout est possible. (Matthieu 19 : 26.)
C’est notre défi : Croire que c’est ainsi parce qu’à celui qui croit tout est possible. (Marc 9 : 23.) Dans combien de situations complexes nous pouvons nous trouver dans notre vie ! Des moments de danger de mort, de maladies graves, d’accidents, d’abandon, de pauvreté, d’incompréhension, de mépris, de persécution, de ridicule, d’abus de pouvoir, d’emprisonnement, etc. Assurément, vous qui lisez cette lettre, avez-vous déjà été ou êtes-vous passé par certaines de ces phases amères comme de l’absinthe. Que puis-je vous dire ? La même chose que je me dis chaque jour : « Confie-toi dans le Seigneur, » « Fais de la religion une expérience de vie. » Oui, allons au-delà de ce que nous savons vers ce que nous pouvons expérimenter par la foi en Dieu.
David raconta au roi Saül son expérience avec les lions et les ours. Il ne savait rien de l’art de la guerre, du monde des soldats, de l’épée ou de la lance ; sa force n’était pas sur un pied d’égalité avec celle de Goliath, mais il avait eu une expérience avec le Dieu du ciel et cela était suffisant : « L’Eternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. » 1 Samuel 17 : 37. Il ne présenta pas d’arguments en faveur de sa force, de son aptitude, de sa stratégie, non ! Il mit sa confiance uniquement dans la puissance de Dieu ! Quel bel exemple pour nous !
Voilà comment il fit face au soldat Philistin et le vainquit avec une pierre. Est-ce logique ? Cela n’est pas très logique, mais c’est réel. Dieu ne se limite pas à la logique ou à la possibilité du point de vue humain, Dieu est au-dessus des lois de la physique et de la chimie ; il peut séparer les mers, retenir le cours des rivières, arrêter la rotation de la terre, calmer la tempête, faire pleuvoir de la nourriture du ciel, guérir les maladies irréversibles, ressusciter les morts … et bien plus encore. C’est le Dieu que nous servons. Que son nom soit loué !
Tournez-vous vers moi et soyez sauvés
Salomon, après sa profonde repentance, retrouva sa confiance en Dieu et l’évidence est qu’il a pu écrire les paroles que voici : « Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse. » Proverbes 3 : 5. Que signifie « avoir confiance dans l’Eternel » ? C’est l’équivalent évangélique de se reposer ou de se confier dans le Christ, car il est l’Eternel. La Bible enseigne que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont considérés comme l’Éternel.
David dit : « Le secours me vient de l’Eternel, qui a fait les cieux et la terre. » Psaume 121 : 2. Selon ce texte c’était l’Eternel, le Créateur du ciel et de la terre. L’Evangile de Jean dit que Jésus était le Créateur : « Toutes choses ont été faites par elle [la Parole]. » Jean 1 : 3. Paul dit du Christ : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. » Colossiens 1 : 16, 17. De même le Saint-Esprit apparaît comme Créateur : « L’Esprit de Dieu m’a créé, et le souffle du Tout-Puissant m’anime. » Job 33 : 4.
Cela nous amène à la conclusion, comme nous l’avons dit, que l’Eternel est le Père et le Fils et le Saint-Esprit. Ainsi avoir confiance en Dieu, c’est mettre toute notre foi dans le Père, qui est assis sur le trône de l’univers et en même temps juge l’humanité ; dans le Fils envoyé par le Père pour mourir pour nous et dans le Saint-Esprit dont l’œuvre consiste à nous mettre en communion avec le Christ et de nous convaincre de péché, de justice et de jugement et de nous conduire à une véritable repentance: « Il y a trois personnes vivantes dans la triade céleste : au nom de ces trois grandes puissances : le Père, le Fils et le Saint-Esprit, ceux qui donnent leur adhésion au Christ avec une foi vivante seront baptisés, et ces trois puissances coopéreront avec les sujets obéissants du Roi céleste dans leurs efforts pour vivre la vie nouvelle en Christ. » Special Testimonies, série B, No. 7, pp. 62, 63. – Evangéliser, p. 550.
Nous pouvons aller à Jésus avec nos fardeaux, peu importe combien ils sont lourds, nous trouverons en lui le repos, le pardon, le réconfort, l’espérance (Matthieu 11 : 28 ) et la confiance nécessaire pour gagner le combat contre le péché et le monde (Jean 16 : 33 ), parce qu’il a remporté la victoire dans son humanité contre le péché et met à notre disposition sa grâce merveilleuse et sa puissance.
Oui, cher lecteur, chère lectrice, notre aide nous vient du doux Jésus, notre Sauveur bien-aimé, notre garant devant le Père ; du Christ qui a porté nos péchés jusqu’au Calvaire, où il les a expiés par sa mort. Il nous aime parce qu’il nous a rachetés par son sang. Après sa résurrection, il monta au ciel, d’où il reviendra en puissance et en gloire pour nous emmener avec lui. Ne voulons-nous pas consacrer nos vies à croire ce merveilleux message, et spécialement faire confiance à l’auteur du message et faire de notre foi une religion expérimentale (sur la base de l’expérience) ? Que cela soit ainsi est mon vœu et ma prière. Amen.
Pasteur José V. Giner