Pour être unis
01/05/2022Unions qui sont bénies (2)
01/07/2022Mes chers jeunes gens,
L’un des problèmes des plus sacrés et principaux dans la vie d’une chrétienne / d’un chrétien est le choix du compagnon / de la compagne pour contracter un mariage. Toute la vie future dépend de cette décision. Pour presque tout ce que nous faisons dans la vie, nous devons nous préparer minutieusement, comme pour exercer une profession. Il nous faut dédier plusieurs années pour apprendre. Sans préparation, exercer un métier de manière acceptable est impensable. Les professions plus spécialisées demandent encore plus d’années.
Pour exercer un métier, il faut consacrer beaucoup de temps en amont, car la sécurité et la stabilité de l’individu et de la société en dépendent… Pouvez-vous imaginer quelqu’un qui voudrait être chirurgien sans avoir fait d’études ? Qui se mettrait entre ses mains ? Ces arguments sont universellement acceptés par la plupart des gens, mais lorsqu’il s’agit de mariage, peu de personnes pensent qu’une préparation est nécessaire pour entrer dans une relation qui devra durer toute une vie. C’est nécessaire, bien sûr, tout le reste en dépendra, même la vie professionnelle est positivement ou négativement affectée par le type de mariage que nous contractons.
Je voudrais, à travers ce message, partager avec vous, chers jeunes gens, certaines orientations ou conseils que nous pouvons trouver dans la Bible, un guide sûr qui nous aidera à planifier des mariages réussis. L’Esprit de prophétie nous pousse à œuvrer dans ce sens si nous voulons goûter le miel d’une des plus importantes institutions divines créées par Dieu : « Procédez à un sérieux examen de la situation en vue de savoir si votre vie conjugale pourra être heureuse ou si elle risque d’être discordante et désastreuse. Cherchez à répondre à ces questions : Cette union m’aidera-t-elle dans mon ascension vers le ciel ? Va-t-elle accroître mon amour pour Dieu ? Va-t-elle augmenter mon utilité dans cette vie ? Si les réponses ne sont pas négatives, allez de l’avant dans la crainte du Seigneur. » – Le foyer chrétien, p. 46.
De la même foi
Un principe très important à considérer est de se marier avec une personne de la même foi. Le Seigneur a établi depuis des temps très anciens que les Hébreux ne s’unissent qu’avec des gens de leur propre peuple. Ils ne pouvaient pas épouser des hommes ou des femmes qui ne partageaient pas la même foi : « Tu ne traiteras point d’alliance avec elles [les nations], et tu ne leur feras point grâce. Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils. » Deutéronome 7 : 2, 3. De l’obéissance à cet ordre dépendait la stabilité de la nation et des individus. Mais ce commandement n’a pas toujours été respecté et des résultats négatifs sont apparus.
Nous citerons en exemple le mariage d’Achab. Cet homme était le septième roi d’Israël et régna vingt-deux ans (1 Rois 16 : 29, 30). Le récit biblique dit : « Achab, fils d’Omri, fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui. … Il prit pour femme Jézabel, fille d’Ethbaal, roi des Sidoniens, et il alla servir Baal et se prosterner devant lui. » 1 Rois 16 : 30, 31. Dans ces textes, on peut voir que c’est sa femme païenne qui l’a incité ou influencé à introduire le culte ou l’adoration de Baal et Astarté en Israël. Le roi érigea des temples païens et persécuta les vrais prophètes de Dieu. Comme si cela ne suffisait pas, il a assassiné son voisin Naboth pour obtenir sa vigne et tout cela était l’idée de sa femme Jézabel. « Satan avait utilisé une femme non consacrée pour changer le cœur du roi et, à travers lui, faire pécher Israël. C’est une chose terrible d’être un instrument dans les mains de Satan. » – Manuscript Releases, vol. 10, p. 76.
Lorsque Salomon s’unit avec des femmes païennes, des conséquences désastreuses suivirent. Samsons’unit à des femmes païennes et subit de terribles conséquences, cela lui à même causé la mort.
Par les mariages mixtes, l’ennemi a détourné Israël de l’objectif divin : être une nation particulière et sainte. L’influence de leurs épouses païennes a affecté leurs esprits au point de leur faire oublier leur propre religion. Rappelons-nous le cas de Balaam, qui voulait maudire Israël pour recevoir l’argent du roi Balak, mais ne pouvait pas parce que Dieu avait béni le peuple. Le diable a inspiré à Balaam un plan qui a fonctionné et qui consistait à inciter les Israélites à se mêler sexuellement aux femmes païennes de Moab et ainsi Israël perdit la faveur divine. Je ne veux pas dire par là qu’un chrétien / une chrétienne adventiste ne devrait jamais épouser une juive / un juif, par exemple, ou une / un catholique ou autre. Si ceux-ci se convertissent et acceptent la foi que nous professons, il n’y a aucun problème à contracter ce mariage. Nous avons l’exemple de Ruth la Moabite ; elle n’appartenait pas au peuple de Dieu, mais elle a accepté la foi d’Israël (Ruth 1 : 16) et a épousé un Israélite de Bethléem, et ainsi elle fait partie de la lignée de Jésus. Le problème de nos jours n’est pas la race, la culture ou l’origine géographique, mais la foi que nous professons. L’apôtre Paul nous dit clairement que nous ne devons pas nous unir « avec les infidèles sous un joug étranger. » 2 Corinthiens 6 : 14.
Consulter Dieu
Le fait d’épouser une personne de la même foi ne garantit pas à cent pour cent le succès et que tout fonctionnera très bien. Les évidences le prouvent. Il y a aussi des mariages forgés au sein de l’église qui se brisent. Quel est le motif ? Ne pas avoir consulté Dieu avant de se marier. Les fiancés ont consulté le cœur, les sentiments, les émotions, l’attrait physique ou d’autres aspects ; mais en réalité, bien que cela ait son poids spécifique dans une relation, ce n’est pas déterminant. La chose la plus importante est l’approbation divine. Si déjà nous prions Dieu de nous aider à acheter une maison ou une voiture, il est beaucoup plus important de demander qu’il nous guide dans le choix de la personne avec qui nous devrons partager notre vie. « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. » Jacques 1 : 5.
« Le mariage est une réalité qui influencera et affectera votre vie tant dans ce monde que dans le monde à venir. Un chrétien sincère ne se résoudra pas à réaliser ses projets sur ce point sans être convaincu que Dieu les approuve. Il ne voudra pas opérer un choix de lui-même, mais il sentira que Dieu doit choisir pour lui. Nous ne devons pas agir à notre guise, car le Christ non plus n’a pas cherché à agir de la sorte. Je ne voudrais pas qu’on se méprenne sur mes paroles et qu’on pense qu’il faille épouser une personne que l’on n’aime pas. Ce serait commettre un péché. Mais nous ne devons pas permettre à l’imagination et aux émotions de nous mener à la ruine. Dieu réclame notre cœur tout entier, nos affections les plus profondes. » – Le foyer chrétien, p. 43.
« Si l’on avait l’habitude de prier deux fois par jour avant de songer au mariage, on devrait prier quatre fois par jour quand on se met à y penser. » – Messages à la jeunesse, p. 456.
Consécration
En choisissant un compagnon / une compagne pour se marier, il est important de considérer le genre de vie spirituelle que la personne mène. Il /elle est membre, mais cela ne suffit pas ; il faut savoir s’il / si elle aime Dieu par-dessus tout, car dans ce cas sa priorité sera de faire la volonté de Dieu. Un jeune homme, une jeune femme cohérent(e) avec la foi qu’il ou elle professe gardera la parole donnée à sa femme ou à son mari le jour de leur mariage. Il / elle sera fidèle à Dieu et à sa conjointe / son conjoint et responsable dans le foyer. Plus nous aimons Dieu et plus nous sommes fidèles à son service, plus nous aimerons ceux qui nous entourent, en particulier notre conjoint.
« Dieu veut que le foyer soit l’endroit le plus heureux de la terre, le vrai symbole de notre domicile céleste. En assumant au foyer les responsabilités de la vie conjugale, en unissant leurs intérêts à la personne de Jésus-Christ, en se reposant sur sa force et sur ses promesses, le mari et la femme peuvent connaître, dans cette union, un bonheur que les anges de Dieu peuvent approuver. » – Le foyer chrétien, p. 98.
Pendant le temps des fiançailles, il est évident qu’il faut faire très attention à ne pas franchir la ligne de pureté et de chasteté. Il faut prendre des mesures et des décisions mutuelles pour ne pas transgresser le commandement. Une relation sexuelle prénuptiale peut ruiner toute l’expérience sexuelle ultérieure du couple, ou pour le moins laisser un profond traumatisme et un sentiment de culpabilité. Il y a aussi le danger que la jeune fille tombe enceinte et cela entraînerait de nombreuses complications dans la relation.
La chasteté, donc, jusqu’au mariage, est impérative et pour que la pureté règne dans le cœur et dirige la vie, la consécration à Dieu est fondamentale. Si vous avez la preuve que votre futur époux est dépendant de la pornographie, ne l’épousez pas. Réfléchissez bien avant d’épouser quelqu’un qui ne contrôle pas ses désirs sexuels, à moins qu’il y ait des preuves d’un véritable changement. « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. » Romains 12 : 1.
Affinité
Un mariage se compose de deux personnes dont la mentalité, l’éducation, l’origine familiale, la génétique, etc., diffèrent. Il n’est pas facile pour deux individus de s’accorder parfaitement, il faut donc chercher à ce qu’il y ait au moins la plus grande affinité possible entre eux. Ce n’est pas une garantie que les deux aiment les mêmes choses et que cela les rendra heureux. Mais c’est vrai que, si les deux s’accordent dans les loisirs et les goûts, ce sera beaucoup mieux.
Parfois j’ai vu s’unir en mariage des personnes aux goûts très différents et ensuite passer la vie chacun plongé dans sa bulle respective sans converger vers l’autre, chacun sur son île. Il vaudrait mieux que les deux partagent des activités, qu’ils fassent les choses ensemble, bref, unissent autant que possible les intérêts de l’un et de l’autre. Le couple doit être uni pour s’impliquer dans des loisirs communs. On a vu que les couples les plus heureux sont ceux qui font des choses ensemble ou qui passent du temps ensemble et partagent leurs goûts et leurs loisirs.
Si l’un aime les enfants et l’autre pas, si l’un aime la nature et l’autre n’aime pas sortir de la ville ; si l’un aime les animaux et l’autre les déteste ; si l’un aime la musique et que l’autre y est indifférent ; si l’un aime les relations sociales et que l’autre est renfermé et maussade, etc., etc., on se posera la question : Cette relation fonctionnera-t-elle ? Il faut au moins bien y penser, car il est difficile d’être unis dans une relation de ce genre. « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ? » Amos 3 : 3.
Conclusion
Dans la prochaine lettre pastorale, nous continuerons à analyser les aspects importants à prendre en compte avant de se marier. Que le Seigneur vous bénisse, chers jeunes gens, et soyez heureux. Amen.
José Vicente Giner
Pasteur et directeur du Département de la Jeunesse
de la Conférence générale
Pour une méditation personnelle et de groupe :
- Pourquoi pensez-vous que le choix du conjoint est important ?
- De quels moyens la jeune personne dispose-t-elle pour se préparer à franchir ce grand pas ?
- Pourquoi est-il important de se marier avec des personnes de la même foi ?
- Comment savoir qu’une personne est consacrée à Dieu ?
- Pourquoi est-il important qu’il y ait affinité dans le couple ?
- Quelle étape considérez-vous comme la plus importante avant de vous marier ?
Visitez les pages :